Author: | François Coppée | ISBN: | 1230000649179 |
Publisher: | François Coppée | Publication: | September 6, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | François Coppée |
ISBN: | 1230000649179 |
Publisher: | François Coppée |
Publication: | September 6, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
I
Le poète Olivier — cet être chimérique,
Qui, tout en racontant son beau rêve féerique,
A trouvé le moyen de charmer quelquefois
Ce temps d’opéra bouffe et de drame bourgeois —
Par un de ces matins de soleil et de pluie,
Semblables à des pleurs que le sourire essuie
Dans les doux yeux battus des veuves de vingt ans,
Se réveilla tout triste en dépit du printemps.
Ce n’était pas qu’il eût, comme homme ou comme artiste,
Le sujet de se plaindre et le droit d’être triste.
Au contraire, il avait, cet heureux Olivier,
Le plaisir délicat de se voir envier.
Épris de vérité, d’art pur, d’exquis langage,
Il élevait longtemps ses poèmes en cage ;
Et, lorsque ces divins oiseaux de paradis
Pour affronter l’azur semblaient assez hardis,
Sur la ville pourtant bien inhospitalière,
Un beau jour, il ouvrait brusquement sa volière ;
Et c’était, au palais comme au logis cachés,
A qui recueillerait ces doux oiseaux lâchés.
EXTRAIT:
I
Le poète Olivier — cet être chimérique,
Qui, tout en racontant son beau rêve féerique,
A trouvé le moyen de charmer quelquefois
Ce temps d’opéra bouffe et de drame bourgeois —
Par un de ces matins de soleil et de pluie,
Semblables à des pleurs que le sourire essuie
Dans les doux yeux battus des veuves de vingt ans,
Se réveilla tout triste en dépit du printemps.
Ce n’était pas qu’il eût, comme homme ou comme artiste,
Le sujet de se plaindre et le droit d’être triste.
Au contraire, il avait, cet heureux Olivier,
Le plaisir délicat de se voir envier.
Épris de vérité, d’art pur, d’exquis langage,
Il élevait longtemps ses poèmes en cage ;
Et, lorsque ces divins oiseaux de paradis
Pour affronter l’azur semblaient assez hardis,
Sur la ville pourtant bien inhospitalière,
Un beau jour, il ouvrait brusquement sa volière ;
Et c’était, au palais comme au logis cachés,
A qui recueillerait ces doux oiseaux lâchés.