Author: | Virginia Woolf | ISBN: | 1230001113310 |
Publisher: | JBR | Publication: | May 13, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Virginia Woolf |
ISBN: | 1230001113310 |
Publisher: | JBR |
Publication: | May 13, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Orlando - Virginia Woolf
Résumé : Dans ce roman pour le moins original, Virginia Woolf (1882-1941) nous présente la vie d'un jeune Lord, Orlando, ayant la grande chance de vivre trois siècles en ayant 30 ans et en testant les deux sexes. D'abord jeune noble anglais, il part en Turquie où il est nommé ambassadeur. Devenant alors femme, il vit avec des bohémiens avant de retourner en Angleterre. Orlando nous confie sous la plume de Woolf ses pensées les plus profondes, ses inquiétudes, ses réflexions sur la vie, sur sa condition, sur la nécessité de se marier. On rit, on sourit fréquemment, mais certainement pas de gags gratuits. Chaque trait d'esprit est un clin d’œil à l'endroit de la littérature, de l'Histoire, des sexes, de l'amour, de la société, de la nature. Tout y passe dans un florilège de perspicacité et de subtilité.
Extrait : "À vrai dire, de jour en jour Orlando prenait moins de peine pour cacher ses vrais sentiments. Aussitôt le dîner fini, sous un prétexte ou sous un autre, il prenait congé ou s’esquivait lorsque les patineurs s’appariaient pour un quadrille. L’instant d’après on remarquait aussi l’absence de la Moscovite. Mais ce qui outragea le plus cruellement la Cour et la piqua le plus au vif, je veux dire dans sa vanité, ce fut de voir à maintes reprises le couple se glisser sous la corde de soie séparant sur la glace l’enceinte royale des régions vulgaires, et disparaître ainsi parmi la foule du commun. C’est que soudain la princesse, frappant du pied, criait : « Emmenez-moi, je déteste votre populace anglaise », par quoi elle entendait la Cour d’Angleterre elle-même. Il lui était impossible de la supporter un instant de plus. Un tas de vieilles à l’œil pointu, disait-elle, qui viennent sous votre nez vous dévisager sans vergogne, et de jeunes rustauds qui vous écrasent les orteils. Tous ces gens sentaient mauvais. Leurs chiens lui couraient dans les jambes. On avait l’impression d’être dans une cage.
Orlando - Virginia Woolf
Résumé : Dans ce roman pour le moins original, Virginia Woolf (1882-1941) nous présente la vie d'un jeune Lord, Orlando, ayant la grande chance de vivre trois siècles en ayant 30 ans et en testant les deux sexes. D'abord jeune noble anglais, il part en Turquie où il est nommé ambassadeur. Devenant alors femme, il vit avec des bohémiens avant de retourner en Angleterre. Orlando nous confie sous la plume de Woolf ses pensées les plus profondes, ses inquiétudes, ses réflexions sur la vie, sur sa condition, sur la nécessité de se marier. On rit, on sourit fréquemment, mais certainement pas de gags gratuits. Chaque trait d'esprit est un clin d’œil à l'endroit de la littérature, de l'Histoire, des sexes, de l'amour, de la société, de la nature. Tout y passe dans un florilège de perspicacité et de subtilité.
Extrait : "À vrai dire, de jour en jour Orlando prenait moins de peine pour cacher ses vrais sentiments. Aussitôt le dîner fini, sous un prétexte ou sous un autre, il prenait congé ou s’esquivait lorsque les patineurs s’appariaient pour un quadrille. L’instant d’après on remarquait aussi l’absence de la Moscovite. Mais ce qui outragea le plus cruellement la Cour et la piqua le plus au vif, je veux dire dans sa vanité, ce fut de voir à maintes reprises le couple se glisser sous la corde de soie séparant sur la glace l’enceinte royale des régions vulgaires, et disparaître ainsi parmi la foule du commun. C’est que soudain la princesse, frappant du pied, criait : « Emmenez-moi, je déteste votre populace anglaise », par quoi elle entendait la Cour d’Angleterre elle-même. Il lui était impossible de la supporter un instant de plus. Un tas de vieilles à l’œil pointu, disait-elle, qui viennent sous votre nez vous dévisager sans vergogne, et de jeunes rustauds qui vous écrasent les orteils. Tous ces gens sentaient mauvais. Leurs chiens lui couraient dans les jambes. On avait l’impression d’être dans une cage.