Author: | Georges Feydeau | ISBN: | 1230001330267 |
Publisher: | Georges Feydeau | Publication: | September 3, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Georges Feydeau |
ISBN: | 1230001330267 |
Publisher: | Georges Feydeau |
Publication: | September 3, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
Scène première
Un salon élégant. Au fond, une porte donnant sur un vestibule : à gauche, premier plan, une fenêtre ; — à droite, second plan, une cheminée, surmontée d’une glace ; — à gauche, second plan, une porte. — Au milieu de la scène, une table servie ; — fauteuil, chaises, etc.
Au lever du rideau, Hector, en manches de chemise et en tablier blanc, achève de mettre le couvert sur la table.
Hector, seul. — Là ! Allons ! pour un début ! Ça n’est pas mal. Ah ! je suis sûr que si quelqu’un me voyait avec mon tablier et mes côtelettes, il croirait tout de suite que je suis… Eh bien ! pas du tout !… Je suis avocat !.. Parole d’honneur !… Ce n’est pas ma faute… Ah ! grands dieux ! Non. C’est maman qui l’a voulu. Un jour, chez ma nourrice, j’avais huit mois… je m’en souviendrai toujours ! Maman, après m’avoir bien examiné de la tête aux pieds, s’est écriée. Il sera avocat ! Et je suis avocat… voilà ! C’est comme cela aussi que je me suis marié. Ce n’est pas de ma faute ! Ah ! grands dieux ! Non… C’est encore maman qui l’a voulu… Elle m’a dit : "Voilà la femme qu’il te faut !" — Alors moi j’ai dit oui. Je ne m’en plains pas… Ma femme est jolie au possible !… mais elle est jalouse !… Jalouse à un tel point, qu’hier matin, elle m’a fait une scène épouvantable parce que je regardais Rose, notre domestique, en lui donnant des ordres… aussi le soir, comme j’avais besoin de mes pantoufles, cette fois je me tourne du côté de ma femme et je dis à Rose, qui était de l’autre côté : "Allez me chercher mes pantoufles ! ! !"
EXTRAIT:
Scène première
Un salon élégant. Au fond, une porte donnant sur un vestibule : à gauche, premier plan, une fenêtre ; — à droite, second plan, une cheminée, surmontée d’une glace ; — à gauche, second plan, une porte. — Au milieu de la scène, une table servie ; — fauteuil, chaises, etc.
Au lever du rideau, Hector, en manches de chemise et en tablier blanc, achève de mettre le couvert sur la table.
Hector, seul. — Là ! Allons ! pour un début ! Ça n’est pas mal. Ah ! je suis sûr que si quelqu’un me voyait avec mon tablier et mes côtelettes, il croirait tout de suite que je suis… Eh bien ! pas du tout !… Je suis avocat !.. Parole d’honneur !… Ce n’est pas ma faute… Ah ! grands dieux ! Non. C’est maman qui l’a voulu. Un jour, chez ma nourrice, j’avais huit mois… je m’en souviendrai toujours ! Maman, après m’avoir bien examiné de la tête aux pieds, s’est écriée. Il sera avocat ! Et je suis avocat… voilà ! C’est comme cela aussi que je me suis marié. Ce n’est pas de ma faute ! Ah ! grands dieux ! Non… C’est encore maman qui l’a voulu… Elle m’a dit : "Voilà la femme qu’il te faut !" — Alors moi j’ai dit oui. Je ne m’en plains pas… Ma femme est jolie au possible !… mais elle est jalouse !… Jalouse à un tel point, qu’hier matin, elle m’a fait une scène épouvantable parce que je regardais Rose, notre domestique, en lui donnant des ordres… aussi le soir, comme j’avais besoin de mes pantoufles, cette fois je me tourne du côté de ma femme et je dis à Rose, qui était de l’autre côté : "Allez me chercher mes pantoufles ! ! !"