Un témoignage rempli de douleur et de bonheur.
D’origine martiniquaise, Michèle Zabulon raconte ici ses souvenirs d’enfance sur l’île aux fleurs. Entre anecdotes familiales et réflexions sur les sociétés antillaises, elle explique le parcours qui l’a menée en France métropolitaine, ses études para-médicales, l’évolution des pratiques en puériculture depuis les années 70… Mais ce livre revient surtout sur l’impact qu’auront eu sur sa vie sa rencontre avec son mari, la perte du père de ses enfants, suivie de la disparition de sa mère.
L'auteure nous livre ses mémoires dans un récit immersif, où l'on voyage des Antilles en Métropole, dans la peau d'une puéricultrice.
EXTRAIT
Ma grand-mère paternelle et l’origine de mon prénom.
Issue d’une grande fratrie, elle avait, entre autres, deux sœurs jumelles, et elle-même un frère jumeau, Léon. Elle s’appelait Léonie et ses petits-enfants la surnommaient Maman Yaya. Cette belle mulâtresse aux longs cheveux noirs était mariée avec mon grand-père, un mulâtre à la moustache aux bouts pointus, bien entretenue, comme l’attestait la seule photo qui restait de lui. Je ne l’ai malheureusement pas connu. Dans notre enfance, pendant les vacances, nous allions passer quelques semaines dans la maison familiale près de Saint-Pierre, une grande maison en bois, située près de la route, entre Morne-Rouge et Saint-Pierre, au lieu-dit « Trois-Ponts ». De nombreux arbres fruitiers nous régalaient de leurs fruits délicieux et abondants, et la rivière nous offrait de belles écrevisses que l’on pouvait capturer juste en soulevant des pierres ou des roches dans ses eaux fraîches et limpides. Des pommes lianes, goyaves, cocos, caramboles, oranges, prunes mangues tamarins, corossols, chadeks, avocats, abricots, prunes de Cythère. Mon père appréciait particulièrement ce fruit. De retour de mes escapades, j’en faisais du jus avec de l’eau bien fraîche que je lui apportais dans une grande timbale. Jus qu’il buvait avec satisfaction.
Un témoignage rempli de douleur et de bonheur.
D’origine martiniquaise, Michèle Zabulon raconte ici ses souvenirs d’enfance sur l’île aux fleurs. Entre anecdotes familiales et réflexions sur les sociétés antillaises, elle explique le parcours qui l’a menée en France métropolitaine, ses études para-médicales, l’évolution des pratiques en puériculture depuis les années 70… Mais ce livre revient surtout sur l’impact qu’auront eu sur sa vie sa rencontre avec son mari, la perte du père de ses enfants, suivie de la disparition de sa mère.
L'auteure nous livre ses mémoires dans un récit immersif, où l'on voyage des Antilles en Métropole, dans la peau d'une puéricultrice.
EXTRAIT
Ma grand-mère paternelle et l’origine de mon prénom.
Issue d’une grande fratrie, elle avait, entre autres, deux sœurs jumelles, et elle-même un frère jumeau, Léon. Elle s’appelait Léonie et ses petits-enfants la surnommaient Maman Yaya. Cette belle mulâtresse aux longs cheveux noirs était mariée avec mon grand-père, un mulâtre à la moustache aux bouts pointus, bien entretenue, comme l’attestait la seule photo qui restait de lui. Je ne l’ai malheureusement pas connu. Dans notre enfance, pendant les vacances, nous allions passer quelques semaines dans la maison familiale près de Saint-Pierre, une grande maison en bois, située près de la route, entre Morne-Rouge et Saint-Pierre, au lieu-dit « Trois-Ponts ». De nombreux arbres fruitiers nous régalaient de leurs fruits délicieux et abondants, et la rivière nous offrait de belles écrevisses que l’on pouvait capturer juste en soulevant des pierres ou des roches dans ses eaux fraîches et limpides. Des pommes lianes, goyaves, cocos, caramboles, oranges, prunes mangues tamarins, corossols, chadeks, avocats, abricots, prunes de Cythère. Mon père appréciait particulièrement ce fruit. De retour de mes escapades, j’en faisais du jus avec de l’eau bien fraîche que je lui apportais dans une grande timbale. Jus qu’il buvait avec satisfaction.