Author: | Eugène Sue | ISBN: | 1230003149393 |
Publisher: | Paris Paulin 1845 | Publication: | March 23, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Eugène Sue |
ISBN: | 1230003149393 |
Publisher: | Paris Paulin 1845 |
Publication: | March 23, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
En 1837, le bal de l’Opéra n’était pas encore tout à fait envahi par cette cohue de danseurs frénétiques et échevelés, chicards et chicandards (cela se dit ainsi), qui, de nos jours, ont presque entièrement banni de ces réunions les anciennes traditions de l’intrigue et ce ton de bonne compagnie qui n’ôtait rien au piquant des aventures.
Alors, comme aujourd’hui, les gens du monde se rassemblaient autour d’un grand coffre placé dans le corridor des premières loges, entre les deux portes du foyer de l’Opéra.
Les privilégiés se faisaient un siège de ce coffre et le partageaient souvent avec quelques dominos égrillards qui n’étaient pas toujours du monde, mais qui le connaissaient assez par ouï dire pour faire assaut de médisance avec les plus médisants.
Au dernier bal du mois de janvier 1837, vers deux heures du matin, un assez grand nombre d’hommes se pressaient autour d’un domino féminin assis sur le coffre dont nous avons parlé.
De bruyants éclats de rire accueillaient les paroles de cette femme. Elle ne manquait pas d’esprit ; mais certaines, expressions vulgaires et le mode de tutoiement qu’elle employait prouvaient qu’elle n’appartenait pas à la très-bonne compagnie, quoiqu’elle parût parfaitement instruite de ce qui se passait dans la société la plus choisie, la plus exclusive.
En 1837, le bal de l’Opéra n’était pas encore tout à fait envahi par cette cohue de danseurs frénétiques et échevelés, chicards et chicandards (cela se dit ainsi), qui, de nos jours, ont presque entièrement banni de ces réunions les anciennes traditions de l’intrigue et ce ton de bonne compagnie qui n’ôtait rien au piquant des aventures.
Alors, comme aujourd’hui, les gens du monde se rassemblaient autour d’un grand coffre placé dans le corridor des premières loges, entre les deux portes du foyer de l’Opéra.
Les privilégiés se faisaient un siège de ce coffre et le partageaient souvent avec quelques dominos égrillards qui n’étaient pas toujours du monde, mais qui le connaissaient assez par ouï dire pour faire assaut de médisance avec les plus médisants.
Au dernier bal du mois de janvier 1837, vers deux heures du matin, un assez grand nombre d’hommes se pressaient autour d’un domino féminin assis sur le coffre dont nous avons parlé.
De bruyants éclats de rire accueillaient les paroles de cette femme. Elle ne manquait pas d’esprit ; mais certaines, expressions vulgaires et le mode de tutoiement qu’elle employait prouvaient qu’elle n’appartenait pas à la très-bonne compagnie, quoiqu’elle parût parfaitement instruite de ce qui se passait dans la société la plus choisie, la plus exclusive.