Author: | Lucien Louis-Lande | ISBN: | 1230002231402 |
Publisher: | Prodinnova | Publication: | February 17, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Lucien Louis-Lande |
ISBN: | 1230002231402 |
Publisher: | Prodinnova |
Publication: | February 17, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
“ Si l’Espagne aujourd’hui ne peut citer un romancier de premier ordre, si Fernan Caballero vieilli s’est retiré, laissant au plus digne la place qu’il avait si longtemps occupée et que nul après lui n’est venu remplir, il est cependant plusieurs écrivains qui jouissent là-bas d’une réelle réputation et qui partout ailleurs feraient encore quelque figure. Tel est Pedro Antonio de Alarcon, le plus original de tous, sinon le plus châtié. Conteur facile et agréable, où il excelle, c’est dans la nouvelle, le récit familier ; en dépit de ses négligences, il plaît, il intéresse ; il a ce charme singulier qui rend les défauts moins sensibles et les qualités plus aimables. C’est un talent très personnel, primesautier, fantasque et sérieux à la fois, tout fait d’oppositions et de contrastes, curieux mélange de chaleur et d’humour, d’esprit et d’enthousiasme. L’homme d’ailleurs ne diffère point de ses œuvres : cœur généreux, tête ardente, le voilà bien tout entier, et sa vie racontée par lui ne serait peut-être ni le moins complexe, ni le moins curieux de ses romans. Il naquit en 1833 à Guadix, petite ville oubliée de la province de Grenade. C’est là qu’il fit ses premières études, dans ce beau pays de l’Andalousie tout plein de poétiques souvenirs, avec ses tours désertes, ses mosquées muettes, ses palais maures tombant en ruines, « ensevelis au milieu des fleurs. » Durant une partie de son enfance, il avait été aveugle. A quatorze ans, il se rendit à Grenade, s’y fit recevoir bachelier et commença ses études de droit...”
“ Si l’Espagne aujourd’hui ne peut citer un romancier de premier ordre, si Fernan Caballero vieilli s’est retiré, laissant au plus digne la place qu’il avait si longtemps occupée et que nul après lui n’est venu remplir, il est cependant plusieurs écrivains qui jouissent là-bas d’une réelle réputation et qui partout ailleurs feraient encore quelque figure. Tel est Pedro Antonio de Alarcon, le plus original de tous, sinon le plus châtié. Conteur facile et agréable, où il excelle, c’est dans la nouvelle, le récit familier ; en dépit de ses négligences, il plaît, il intéresse ; il a ce charme singulier qui rend les défauts moins sensibles et les qualités plus aimables. C’est un talent très personnel, primesautier, fantasque et sérieux à la fois, tout fait d’oppositions et de contrastes, curieux mélange de chaleur et d’humour, d’esprit et d’enthousiasme. L’homme d’ailleurs ne diffère point de ses œuvres : cœur généreux, tête ardente, le voilà bien tout entier, et sa vie racontée par lui ne serait peut-être ni le moins complexe, ni le moins curieux de ses romans. Il naquit en 1833 à Guadix, petite ville oubliée de la province de Grenade. C’est là qu’il fit ses premières études, dans ce beau pays de l’Andalousie tout plein de poétiques souvenirs, avec ses tours désertes, ses mosquées muettes, ses palais maures tombant en ruines, « ensevelis au milieu des fleurs. » Durant une partie de son enfance, il avait été aveugle. A quatorze ans, il se rendit à Grenade, s’y fit recevoir bachelier et commença ses études de droit...”