Pensées sur Machiavel

Nonfiction, Religion & Spirituality, Philosophy, Political, Ethics & Moral Philosophy, Social & Cultural Studies, Political Science
Cover of the book Pensées sur Machiavel by Leo Strauss, Klincksieck
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Leo Strauss ISBN: 9782252041154
Publisher: Klincksieck Publication: October 13, 2017
Imprint: Klincksieck Language: French
Author: Leo Strauss
ISBN: 9782252041154
Publisher: Klincksieck
Publication: October 13, 2017
Imprint: Klincksieck
Language: French

L’interprétation straussienne de Machiavel n’a-t-elle pas valeur de provocation ? En rendant justice au sens commun qui voit en Machiavel un prophète du Mal, « l’angélisme » de Leo Strauss — auquel d’aucuns se laissent prendre — ne s’avère-t-il pas être une manœuvre diabolique ? Notre rapport à Machiavel est obscurci par la manière dont il a lui-même ouvertement ou publiquement exposé son enseignement. Parce que nous sommes « machiavellisés », nous ne pouvons plus prendre la mesure de son étrangeté. Pris ou compris dans le mouvement de la Modernité dont il est le fondateur, nous ne pouvons plus concevoir qu’il puisse s’instaurer un rapport vivant, fascination ou hostilité, entre lui et nous. Strauss ne lit pas Machiavel à la lumière de ce qu’il a permis de fonder — la Modernité — mais à la lumière de ce qu’il a récusé — la Tradition classique. Ce n’est pas là nécessairement privilégier comme critère d’interprétation le passé par rapport au futur, mais éclairer ce que Machiavel dissimule : son affrontement avec la philosophie classique. Il dissimule ce conflit par ce qui paraît y mettre un terme. Figure énigmatique, ainsi le fait réapparaître l’interprétation straussienne : car si Machiavel est le premier à porter l’assaut contre la cité classique — première vague de la Modernité selon Strauss —, ne nous engage-t-il pas par ailleurs à renouer conversation avec les Anciens et, en suivant la trace de l’antique vertu, à inventer la gloire moderne ? Énigme de Machiavel qui est aussi énigme de Strauss, philosophe politique ; car si ce dernier nous a initiés par la redécouverte d’un art de l’écriture à un nouvel art de la lecture, comment lire Strauss lisant Machiavel lecteur de Tite-Live ? Que penser enfin du socratisme de Leo Strauss reconnaissant en Machiavel le compagnon de Socrate, qui, tous deux, contre les Sophistes et la réduction du politique aux purs jeux de langage, ont appris à voir au-delà de cette apparence le sérieux et l’âpreté des « choses humaines » ?

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

L’interprétation straussienne de Machiavel n’a-t-elle pas valeur de provocation ? En rendant justice au sens commun qui voit en Machiavel un prophète du Mal, « l’angélisme » de Leo Strauss — auquel d’aucuns se laissent prendre — ne s’avère-t-il pas être une manœuvre diabolique ? Notre rapport à Machiavel est obscurci par la manière dont il a lui-même ouvertement ou publiquement exposé son enseignement. Parce que nous sommes « machiavellisés », nous ne pouvons plus prendre la mesure de son étrangeté. Pris ou compris dans le mouvement de la Modernité dont il est le fondateur, nous ne pouvons plus concevoir qu’il puisse s’instaurer un rapport vivant, fascination ou hostilité, entre lui et nous. Strauss ne lit pas Machiavel à la lumière de ce qu’il a permis de fonder — la Modernité — mais à la lumière de ce qu’il a récusé — la Tradition classique. Ce n’est pas là nécessairement privilégier comme critère d’interprétation le passé par rapport au futur, mais éclairer ce que Machiavel dissimule : son affrontement avec la philosophie classique. Il dissimule ce conflit par ce qui paraît y mettre un terme. Figure énigmatique, ainsi le fait réapparaître l’interprétation straussienne : car si Machiavel est le premier à porter l’assaut contre la cité classique — première vague de la Modernité selon Strauss —, ne nous engage-t-il pas par ailleurs à renouer conversation avec les Anciens et, en suivant la trace de l’antique vertu, à inventer la gloire moderne ? Énigme de Machiavel qui est aussi énigme de Strauss, philosophe politique ; car si ce dernier nous a initiés par la redécouverte d’un art de l’écriture à un nouvel art de la lecture, comment lire Strauss lisant Machiavel lecteur de Tite-Live ? Que penser enfin du socratisme de Leo Strauss reconnaissant en Machiavel le compagnon de Socrate, qui, tous deux, contre les Sophistes et la réduction du politique aux purs jeux de langage, ont appris à voir au-delà de cette apparence le sérieux et l’âpreté des « choses humaines » ?

More books from Klincksieck

Cover of the book Fritz Lang by Leo Strauss
Cover of the book Héritage de ce temps by Leo Strauss
Cover of the book Histoire artistique des ordres mendiants by Leo Strauss
Cover of the book Le Livre des peintres by Leo Strauss
Cover of the book Le Dandysme, obligation d’incertitude by Leo Strauss
Cover of the book L'Ambition de Vermeer by Leo Strauss
Cover of the book Frank Lloyd Wright & Lewis Mumford. Trente ans de correspondance 1926-1959 by Leo Strauss
Cover of the book Les Peintres italiens de la Renaissance by Leo Strauss
Cover of the book Le Trésor perdu by Leo Strauss
Cover of the book Malraux. Dictionnaire de l'imaginaire by Leo Strauss
Cover of the book Le Cicerone by Leo Strauss
Cover of the book La sagesse vient de l’ombre by Leo Strauss
Cover of the book Du journalisme en démocratie by Leo Strauss
Cover of the book Theodor W. Adorno, un des derniers génies by Leo Strauss
Cover of the book Les Maîtres d'autrefois by Leo Strauss
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy