Author: | Commission de vérité et réconciliation du Canada | ISBN: | 9780773598324 |
Publisher: | MQUP | Publication: | January 1, 2016 |
Imprint: | MQUP | Language: | French |
Author: | Commission de vérité et réconciliation du Canada |
ISBN: | 9780773598324 |
Publisher: | MQUP |
Publication: | January 1, 2016 |
Imprint: | MQUP |
Language: | French |
Entre 1867 et 2000, le gouvernement canadien a placé plus de 150 000 enfants autochtones dans des pensionnats d’un bout à l’autre du pays. Les autorités gouvernementales et les missionnaires étaient d’avis qu’afin de « civiliser et de christianiser » les enfants autochtones, il fallait les éloigner de leurs parents et de leur communauté d’origine respective. La vie de ces enfants au pensionnat était empreinte de solitude et d’exclusion. La discipline y était stricte et le déroulement du quotidien, lui, fortement régenté. Les langues et les cultures autochtones étaient dénigrées et réprimées. L’éducation et la formation technique prenaient trop souvent la forme de corvées et de tâches ménagères assurant l’autonomie des pensionnats. La négligence à l’égard des enfants fut institutionnalisée et le manque de supervision donna lieu à des situations où les élèves furent victimes de sévices physiques et sexuels. Une poursuite judiciaire déposée par les anciens pensionnaires a mené, en 2008, à la mise sur pied de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Étant l’aboutissement de plus de six ans de recherche, le rapport final de la Commission présente l’histoire des pensionnats ainsi que leur héritage, et trace la voie de la réconciliation. Pensionnats du Canada : L’histoire, partie 1, des origines à 1939 replace le système de pensionnats du Canada dans le contexte historique des campagnes européennes visant à coloniser et à convertir les Autochtones du monde entier. Dans le Canada post-confédération, le gouvernement adopta ce qui devint une politique de génocide culturel : suppression des langues et des pratiques spirituelles, perturbation des économies traditionnelles et imposition de nouvelles formes de gouvernement. Les pensionnats devinrent rapidement un élément central de cette politique. Le dessein destructeur de ces établissements fut décuplé par un sous-financement chronique et par des conflits incessants entre le gouvernement fédéral et les sociétés missionnaires, qui avaient le mandat d’assurer le bon fonctionnement de ces pensionnats. En raison d’un manque de leadership et de ressources, ces institutions ne purent maîtriser la crise de la tuberculose qui sévit durant presque toute cette période. Alarmés par des taux de mortalité élevés, de nombreux parents autochtones refusèrent d’envoyer leurs enfants dans ces établissements, ce qui poussa le gouvernement à adopter des règlements coercitifs sur la fréquentation. Alors que le gouvernement imposait une réglementation de plus en plus sévère à l’égard des parents, il en faisait bien peu pour régir la discipline, l’alimentation, la prévention des incendies et la salubrité dans les pensionnats. Il présidait, à la fin de cette période, un groupe pancanadien de foyers d’incendie latents n’ayant aucun objectif clair en matière d’éducation et qui étaient économiquement dépendants du travail non rémunéré d’enfants sous-alimentés et bien souvent malades.
Entre 1867 et 2000, le gouvernement canadien a placé plus de 150 000 enfants autochtones dans des pensionnats d’un bout à l’autre du pays. Les autorités gouvernementales et les missionnaires étaient d’avis qu’afin de « civiliser et de christianiser » les enfants autochtones, il fallait les éloigner de leurs parents et de leur communauté d’origine respective. La vie de ces enfants au pensionnat était empreinte de solitude et d’exclusion. La discipline y était stricte et le déroulement du quotidien, lui, fortement régenté. Les langues et les cultures autochtones étaient dénigrées et réprimées. L’éducation et la formation technique prenaient trop souvent la forme de corvées et de tâches ménagères assurant l’autonomie des pensionnats. La négligence à l’égard des enfants fut institutionnalisée et le manque de supervision donna lieu à des situations où les élèves furent victimes de sévices physiques et sexuels. Une poursuite judiciaire déposée par les anciens pensionnaires a mené, en 2008, à la mise sur pied de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Étant l’aboutissement de plus de six ans de recherche, le rapport final de la Commission présente l’histoire des pensionnats ainsi que leur héritage, et trace la voie de la réconciliation. Pensionnats du Canada : L’histoire, partie 1, des origines à 1939 replace le système de pensionnats du Canada dans le contexte historique des campagnes européennes visant à coloniser et à convertir les Autochtones du monde entier. Dans le Canada post-confédération, le gouvernement adopta ce qui devint une politique de génocide culturel : suppression des langues et des pratiques spirituelles, perturbation des économies traditionnelles et imposition de nouvelles formes de gouvernement. Les pensionnats devinrent rapidement un élément central de cette politique. Le dessein destructeur de ces établissements fut décuplé par un sous-financement chronique et par des conflits incessants entre le gouvernement fédéral et les sociétés missionnaires, qui avaient le mandat d’assurer le bon fonctionnement de ces pensionnats. En raison d’un manque de leadership et de ressources, ces institutions ne purent maîtriser la crise de la tuberculose qui sévit durant presque toute cette période. Alarmés par des taux de mortalité élevés, de nombreux parents autochtones refusèrent d’envoyer leurs enfants dans ces établissements, ce qui poussa le gouvernement à adopter des règlements coercitifs sur la fréquentation. Alors que le gouvernement imposait une réglementation de plus en plus sévère à l’égard des parents, il en faisait bien peu pour régir la discipline, l’alimentation, la prévention des incendies et la salubrité dans les pensionnats. Il présidait, à la fin de cette période, un groupe pancanadien de foyers d’incendie latents n’ayant aucun objectif clair en matière d’éducation et qui étaient économiquement dépendants du travail non rémunéré d’enfants sous-alimentés et bien souvent malades.