Author: | Julie Gouraud | ISBN: | 1230003096673 |
Publisher: | Paris Libr. Hachette et Cie. 1873 | Publication: | February 22, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Julie Gouraud |
ISBN: | 1230003096673 |
Publisher: | Paris Libr. Hachette et Cie. 1873 |
Publication: | February 22, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
Par une belle matinée du mois de juin, un homme d’une cinquantaine d’années quittait la gare de Mézières, portant dans ses bras une petite fille de cinq ans profondément endormie. Étant monté en voiture pour gagner la ville, le voyageur respecta moins le sommeil de l’enfant qui ouvrit enfin les yeux et demanda à son oncle, M. Saint-Florent, si la maison était encore bien loin.
« Dans quelques instants, nous serons arrivés, tu pourras courir et sauter à ton aise. »
Agnès n’avait été bercée que quelques jours par sa mère, et son père venait de succomber à une longue maladie. Elle était donc orpheline ! Vous comprenez, mes enfants, tout ce que renferme de tristesse ce mot d’orpheline, et déjà vous aimez Agnès. M. Saint-Florent, veuf et sans enfants, venait de recueillir le précieux héritage de son frère : il en était digne par la noblesse de ses sentiments et la bonté de son cœur.
Agnès était attendue avec impatience par Michette qui avait connu Mme Saint-Florent.
Les voyageurs s’arrêtèrent devant une maison de sombre apparence. En voyant les fenêtres grillées du rez-de-chaussée, l’enfant demanda si c’était une prison. Le sourire de M. Saint-Florent la rassura, et, dès que Michette parut à la porte, la petite ne vit que les bras qui lui étaient tendus, et se laissa emporter dans une salle où était préparé le déjeuner.
Agnès courut partout avant de se mettre à table et déclara que les maisons étaient plus belles à Paris qu’à Mézières. Elle fut enchantée d’apprendre que son oncle l’emmènerait à la campagne le lendemain.
« Dans une des plus jolies campagnes du monde, ajouta Michette ; on voit toujours la rivière et les arbres : c’est mon pays. »
Par une belle matinée du mois de juin, un homme d’une cinquantaine d’années quittait la gare de Mézières, portant dans ses bras une petite fille de cinq ans profondément endormie. Étant monté en voiture pour gagner la ville, le voyageur respecta moins le sommeil de l’enfant qui ouvrit enfin les yeux et demanda à son oncle, M. Saint-Florent, si la maison était encore bien loin.
« Dans quelques instants, nous serons arrivés, tu pourras courir et sauter à ton aise. »
Agnès n’avait été bercée que quelques jours par sa mère, et son père venait de succomber à une longue maladie. Elle était donc orpheline ! Vous comprenez, mes enfants, tout ce que renferme de tristesse ce mot d’orpheline, et déjà vous aimez Agnès. M. Saint-Florent, veuf et sans enfants, venait de recueillir le précieux héritage de son frère : il en était digne par la noblesse de ses sentiments et la bonté de son cœur.
Agnès était attendue avec impatience par Michette qui avait connu Mme Saint-Florent.
Les voyageurs s’arrêtèrent devant une maison de sombre apparence. En voyant les fenêtres grillées du rez-de-chaussée, l’enfant demanda si c’était une prison. Le sourire de M. Saint-Florent la rassura, et, dès que Michette parut à la porte, la petite ne vit que les bras qui lui étaient tendus, et se laissa emporter dans une salle où était préparé le déjeuner.
Agnès courut partout avant de se mettre à table et déclara que les maisons étaient plus belles à Paris qu’à Mézières. Elle fut enchantée d’apprendre que son oncle l’emmènerait à la campagne le lendemain.
« Dans une des plus jolies campagnes du monde, ajouta Michette ; on voit toujours la rivière et les arbres : c’est mon pays. »