Author: | François-Olivier ROUSSEAU | ISBN: | 9782823808414 |
Publisher: | Univers poche | Publication: | April 24, 2014 |
Imprint: | 12-21 | Language: | French |
Author: | François-Olivier ROUSSEAU |
ISBN: | 9782823808414 |
Publisher: | Univers poche |
Publication: | April 24, 2014 |
Imprint: | 12-21 |
Language: | French |
" Lorsque la vie m'apparaissait l'espace de toutes les affres, je m'en remettais au cinéma du soin de jouer sous mes yeux une vie aux tribulations neutralisées par la distance, n'exigeant de moi qu'une adhésion passive. "
Longtemps la fréquentation des salles obscures fut son parfait alibi. La réponse idéale qu'il opposa à l'ennui mortel de la vie de tous les jours.
Cette longue accumulation de films, année après année, ne resterait pas sans incidence. Sa perception du temps en serait à jamais modifiée, comme sous l'effet d'une persistance rétinienne aggravée. Se souvenir d'avoir vu Cléo de 5 à 7 à telle heure de l'été 1962 formerait bien plus qu'un souvenir. Revoir pour la énième fois Fenêtre sur cour le ferait irrésistiblement basculer dans le cerveau d'un cambrioleur. Peut-être d'un meurtrier... Il s'userait les yeux jusqu'à épuiser tous les secrets et les non-dits oubliés au fond des derniers plans. Quant aux cinémas eux-mêmes, disparus depuis longtemps, ils s'animeraient de l'intérieur. Comme les maisons hantées par le pouvoir d'un certain type de temps. Le temps du désir.
Ces confessions insolites d'un cinémaniaque, reconstituent le puzzle de ses mille évasions à la lumière de ses films-fétiche. Avec, en point d'orgue, les critiques décalées et pénétrantes de grands films signés Hitchcock, Becker, Antonioni, etc.
" Lorsque la vie m'apparaissait l'espace de toutes les affres, je m'en remettais au cinéma du soin de jouer sous mes yeux une vie aux tribulations neutralisées par la distance, n'exigeant de moi qu'une adhésion passive. "
Longtemps la fréquentation des salles obscures fut son parfait alibi. La réponse idéale qu'il opposa à l'ennui mortel de la vie de tous les jours.
Cette longue accumulation de films, année après année, ne resterait pas sans incidence. Sa perception du temps en serait à jamais modifiée, comme sous l'effet d'une persistance rétinienne aggravée. Se souvenir d'avoir vu Cléo de 5 à 7 à telle heure de l'été 1962 formerait bien plus qu'un souvenir. Revoir pour la énième fois Fenêtre sur cour le ferait irrésistiblement basculer dans le cerveau d'un cambrioleur. Peut-être d'un meurtrier... Il s'userait les yeux jusqu'à épuiser tous les secrets et les non-dits oubliés au fond des derniers plans. Quant aux cinémas eux-mêmes, disparus depuis longtemps, ils s'animeraient de l'intérieur. Comme les maisons hantées par le pouvoir d'un certain type de temps. Le temps du désir.
Ces confessions insolites d'un cinémaniaque, reconstituent le puzzle de ses mille évasions à la lumière de ses films-fétiche. Avec, en point d'orgue, les critiques décalées et pénétrantes de grands films signés Hitchcock, Becker, Antonioni, etc.