Author: | Collectif | ISBN: | 9782600309004 |
Publisher: | Librairie Droz | Publication: | January 1, 2003 |
Imprint: | Librairie Droz | Language: | French |
Author: | Collectif |
ISBN: | 9782600309004 |
Publisher: | Librairie Droz |
Publication: | January 1, 2003 |
Imprint: | Librairie Droz |
Language: | French |
Le volume de 1537 de la nouvelle série de publication des registres du Conseil est d’une grande richesse pour l’histoire juridique, économique, sociale et religieuse de Genève. Sur le plan de la politique extérieure, la situation par rapport à l’année précédente est toujours aussi pesante, sinon davantage. La Seigneurie doit lutter simultanément sur trois fronts pour sauvegarder son indépendance politique et défendre ses intérêts économiques : elle doit obtenir la reconnaissance des biens des institutions ecclésiastiques sécularisées, lutter pour sauvegarder le mandement de Thiez contre les prétentions de la duchesse de Nemours et contenir les visées expansionnistes des Bernois. En matière de politique intérieure, la Réforme est source de nombreux réglements qui suscitent un malaise parmi la population, d’autant qu’ils sont accompagnés de mesures disciplinaires impopulaires. Au fil du registre 1537, il devient manifeste que le climat de confiance se détériore entre le Petit Conseil qui, dans sa grande majorité, soutient les ministres d’une part et d’autre part la population qui s’oppose à la discipline ecclésiastique dictée et imposée par des ministres étrangers. La révolte gronde dans la rue et les syndics sont tiraillés entre les ministres et la population. Le mouvement de réforme semble fort compromis, car pour regagner la confiance de ses sujets, la Seigneurie ne peut que se désolidariser de l’action menée par les ministres, en refusant d’empêcher les citoyens qui n’ont pas signé la confession de foi de se présenter à la sainte Cène.
Le volume de 1537 de la nouvelle série de publication des registres du Conseil est d’une grande richesse pour l’histoire juridique, économique, sociale et religieuse de Genève. Sur le plan de la politique extérieure, la situation par rapport à l’année précédente est toujours aussi pesante, sinon davantage. La Seigneurie doit lutter simultanément sur trois fronts pour sauvegarder son indépendance politique et défendre ses intérêts économiques : elle doit obtenir la reconnaissance des biens des institutions ecclésiastiques sécularisées, lutter pour sauvegarder le mandement de Thiez contre les prétentions de la duchesse de Nemours et contenir les visées expansionnistes des Bernois. En matière de politique intérieure, la Réforme est source de nombreux réglements qui suscitent un malaise parmi la population, d’autant qu’ils sont accompagnés de mesures disciplinaires impopulaires. Au fil du registre 1537, il devient manifeste que le climat de confiance se détériore entre le Petit Conseil qui, dans sa grande majorité, soutient les ministres d’une part et d’autre part la population qui s’oppose à la discipline ecclésiastique dictée et imposée par des ministres étrangers. La révolte gronde dans la rue et les syndics sont tiraillés entre les ministres et la population. Le mouvement de réforme semble fort compromis, car pour regagner la confiance de ses sujets, la Seigneurie ne peut que se désolidariser de l’action menée par les ministres, en refusant d’empêcher les citoyens qui n’ont pas signé la confession de foi de se présenter à la sainte Cène.