Author: | André Gladès | ISBN: | 1230002985206 |
Publisher: | Paris : Perrin, 1898 | Publication: | December 10, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | André Gladès |
ISBN: | 1230002985206 |
Publisher: | Paris : Perrin, 1898 |
Publication: | December 10, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Une fugue d’adolescente ! À dix-huit ans, Christine étouffe à Belle-Aigue (Divonne-les-Bains ?) une petite ville coincée entre Alpes et Jura où les conventions sont si prégnantes. Dans sa famille nul ne sait exprimer sa tendresse et la seule approbation qu’elle y ait jamais reçue était « de n’être pas blâmée. » Éperdument amoureuse de Lionel, un jeune irlandais rencontré aux Thermes, elle brave l’opposition de sa famille – qui s’est renseignée sur le prétendant mais n’en informe pas sa fille, trop jeune pour comprendre – et s’enfuit avec lui. Elle ne tarde pas à regretter son erreur…
Mais, à la fin du 19ème siècle, une femme qui « fauté » et compromis ainsi son honneur commet un acte « qui ne peut pas plus s’oublier que s’effacer ». Et Christine, refuse de retourner vivre auprès de cet homme qui lui offre la « réparation » par un mariage que les familles ont arrangées. Désormais en marge de la société, Christine va tenter de refaire sa vie et, au prix de nombreuses privations, réaliser son rêve de devenir médecin. Mais avec quel mépris sont considérées ces jeunes étudiantes qui forcent les portes de la faculté ! Christine parviendra à ses fins mais réalisera la fragilité de la position d’une femme seule et indépendante dans la société d’alors.
Bien en avance sur son temps, Nancy-Marie Vuille dénonce avec vigueur l’ostracisme social qui frappe, à la fin du 19ème siècle, les « filles-mères » et n’accorde aux femmes aucune réparation à une erreur de jeunesse. Elle décrit la prise de conscience progressive de Christine et le combat que doivent mener les femmes qui souhaitent travailler et réaliser seules leur indépendance.
Née à Neuchâtel en 1867 dans une famille bourgeoise, Nancy-Marie Vuille grandit à Genève et suit les cours d’Édouard Rod à l’université dès 1886. Elle noue des liens privilégiés avec lui, et il la conseillera et la soutiendra dans ses activités littéraires tout au long de sa vie. En 1893, elle s’installe avec son père et sa sœur à Paris et, en plus de nombreuses traductions, elle publie trois romans Au gré des choses (1895), Résistance (1898) et Le stérile sacrifice (1901), signant du pseudonyme d’André Gladès, du nom de jeune fille de sa mère. Elle ne reviendra à Genève que pour accompagner sa mère dans sa longue agonie, ce qui la marquera profondément. Elle succombera elle-même à la maladie en 1906.
Une fugue d’adolescente ! À dix-huit ans, Christine étouffe à Belle-Aigue (Divonne-les-Bains ?) une petite ville coincée entre Alpes et Jura où les conventions sont si prégnantes. Dans sa famille nul ne sait exprimer sa tendresse et la seule approbation qu’elle y ait jamais reçue était « de n’être pas blâmée. » Éperdument amoureuse de Lionel, un jeune irlandais rencontré aux Thermes, elle brave l’opposition de sa famille – qui s’est renseignée sur le prétendant mais n’en informe pas sa fille, trop jeune pour comprendre – et s’enfuit avec lui. Elle ne tarde pas à regretter son erreur…
Mais, à la fin du 19ème siècle, une femme qui « fauté » et compromis ainsi son honneur commet un acte « qui ne peut pas plus s’oublier que s’effacer ». Et Christine, refuse de retourner vivre auprès de cet homme qui lui offre la « réparation » par un mariage que les familles ont arrangées. Désormais en marge de la société, Christine va tenter de refaire sa vie et, au prix de nombreuses privations, réaliser son rêve de devenir médecin. Mais avec quel mépris sont considérées ces jeunes étudiantes qui forcent les portes de la faculté ! Christine parviendra à ses fins mais réalisera la fragilité de la position d’une femme seule et indépendante dans la société d’alors.
Bien en avance sur son temps, Nancy-Marie Vuille dénonce avec vigueur l’ostracisme social qui frappe, à la fin du 19ème siècle, les « filles-mères » et n’accorde aux femmes aucune réparation à une erreur de jeunesse. Elle décrit la prise de conscience progressive de Christine et le combat que doivent mener les femmes qui souhaitent travailler et réaliser seules leur indépendance.
Née à Neuchâtel en 1867 dans une famille bourgeoise, Nancy-Marie Vuille grandit à Genève et suit les cours d’Édouard Rod à l’université dès 1886. Elle noue des liens privilégiés avec lui, et il la conseillera et la soutiendra dans ses activités littéraires tout au long de sa vie. En 1893, elle s’installe avec son père et sa sœur à Paris et, en plus de nombreuses traductions, elle publie trois romans Au gré des choses (1895), Résistance (1898) et Le stérile sacrifice (1901), signant du pseudonyme d’André Gladès, du nom de jeune fille de sa mère. Elle ne reviendra à Genève que pour accompagner sa mère dans sa longue agonie, ce qui la marquera profondément. Elle succombera elle-même à la maladie en 1906.