Satires

( Edition intégrale ) annoté

Fiction & Literature, Literary Theory & Criticism, Ancient & Classical, Poetry History & Criticism, Poetry
Cover of the book Satires by Nicolas Boileau, Hatier (Paris) 1921
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Author: Nicolas Boileau ISBN: 1230002541297
Publisher: Hatier (Paris) 1921 Publication: September 10, 2018
Imprint: Language: French
Author: Nicolas Boileau
ISBN: 1230002541297
Publisher: Hatier (Paris) 1921
Publication: September 10, 2018
Imprint:
Language: French

Le recueil comportait sept poèmes dans l'édition originale de 1666. En 1668 est parue une nouvelle édition augmentée de deux satires et d'un Discours sur la satire. En 1694 a été ajoutée la satire X « Contre les femmes », puis en 1701 la onzième. La douzième satire, interdite de publication, n'est parue qu'après la mort de son auteur en 1716.

Les thèmes abordés sont très variés, et il n'y a pas de plan d'ensemble. Parmi ces thèmes, on compte la difficulté de vivre à Paris (I et VI), la vanité des nobles (V) et un dîner ridicule (III). Mais la cible préférée de Boileau reste les mauvais auteurs de son temps (II, III et IX notamment).

Dès leur première publication, les Satires provoquèrent un scandale, en partie parce qu'elles attaquaient nommément certaines personnes. Malgré les mécontents, Boileau a toujours bénéficié de la bienveillance du roi ; seule la douzième satire, sur les jésuites, est interdite. La polémique a tellement enflé qu'on a pu parler de « Querelle des Satires ».

Les « victimes » de Boileau ne manquèrent pas de contre-attaquer au cours de l'année 1667, qui suivit la première édition. L'abbé Cotin, dont Boileau avait malignement suggéré, dans sa deuxième satire (« le repas ridicule »), que ses sermons n'attiraient guère de monde dans les églises, fit imprimer une intéressante Critique désintéressée sur les satyres du temps ; Jean Chapelain composa un violent Discours satyrique au cynique Despréaux ; l'abbé Perrin, un virelai intitulé La Bastonnade ; Jacques de Coras publia Le Satirique berné ; Edme Boursault composa une assez inoffensive comédie, La Satire des satires, dont Boileau obtint, par un arrêt du parlement de Paris du 22 octobre 1668, que les représentations que devaient en donner les comédiens du Marais fussent interdites.

Un anonyme mit en alexandrins une violente diatribe, Despréaux ou la Satyre des Satyres, dans laquelle il mettait en cause également Molière, "encensé" par le satiriste "comme un de ses héros", et qualfié de "farceur". Boileau attribua ce texte à l'abbé Cotin, qui l'attribua à Boileau lui-même…

Nicolas Pradon lui a adressé plusieurs critiques avec Nouvelles remarques sur tous les ouvrages du sieur D*** et Le Satirique français expirant. (Dans ses satires, Boileau se désigne généralement lui-même sous le nom de Despréaux ou avec l'initiale D.)

Boileau a passé le reste de sa vie à justifier son entreprise. Il revendiquait la liberté de composer et de juger les autres, et notamment les auteurs ses contemporains. Dans son Discours sur la satire, il fait valoir qu'il s'est en vérité montré bien moins hardi que tels de ses prédécesseurs, comme Horace, Juvénal ou Régnier. Dans l'Avis au lecteur qui précède Le Lutrin, il revient sur la question des satires, mentionnant non sans fierté qu'un bon ami à lui, grand connaisseur de la littérature classique, le « loua même plusieurs fois d'avoir purgé, pour ainsi dire, ce genre de poésie de la saleté qui lui avait été jusqu'alors comme affectée ».

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Le recueil comportait sept poèmes dans l'édition originale de 1666. En 1668 est parue une nouvelle édition augmentée de deux satires et d'un Discours sur la satire. En 1694 a été ajoutée la satire X « Contre les femmes », puis en 1701 la onzième. La douzième satire, interdite de publication, n'est parue qu'après la mort de son auteur en 1716.

Les thèmes abordés sont très variés, et il n'y a pas de plan d'ensemble. Parmi ces thèmes, on compte la difficulté de vivre à Paris (I et VI), la vanité des nobles (V) et un dîner ridicule (III). Mais la cible préférée de Boileau reste les mauvais auteurs de son temps (II, III et IX notamment).

Dès leur première publication, les Satires provoquèrent un scandale, en partie parce qu'elles attaquaient nommément certaines personnes. Malgré les mécontents, Boileau a toujours bénéficié de la bienveillance du roi ; seule la douzième satire, sur les jésuites, est interdite. La polémique a tellement enflé qu'on a pu parler de « Querelle des Satires ».

Les « victimes » de Boileau ne manquèrent pas de contre-attaquer au cours de l'année 1667, qui suivit la première édition. L'abbé Cotin, dont Boileau avait malignement suggéré, dans sa deuxième satire (« le repas ridicule »), que ses sermons n'attiraient guère de monde dans les églises, fit imprimer une intéressante Critique désintéressée sur les satyres du temps ; Jean Chapelain composa un violent Discours satyrique au cynique Despréaux ; l'abbé Perrin, un virelai intitulé La Bastonnade ; Jacques de Coras publia Le Satirique berné ; Edme Boursault composa une assez inoffensive comédie, La Satire des satires, dont Boileau obtint, par un arrêt du parlement de Paris du 22 octobre 1668, que les représentations que devaient en donner les comédiens du Marais fussent interdites.

Un anonyme mit en alexandrins une violente diatribe, Despréaux ou la Satyre des Satyres, dans laquelle il mettait en cause également Molière, "encensé" par le satiriste "comme un de ses héros", et qualfié de "farceur". Boileau attribua ce texte à l'abbé Cotin, qui l'attribua à Boileau lui-même…

Nicolas Pradon lui a adressé plusieurs critiques avec Nouvelles remarques sur tous les ouvrages du sieur D*** et Le Satirique français expirant. (Dans ses satires, Boileau se désigne généralement lui-même sous le nom de Despréaux ou avec l'initiale D.)

Boileau a passé le reste de sa vie à justifier son entreprise. Il revendiquait la liberté de composer et de juger les autres, et notamment les auteurs ses contemporains. Dans son Discours sur la satire, il fait valoir qu'il s'est en vérité montré bien moins hardi que tels de ses prédécesseurs, comme Horace, Juvénal ou Régnier. Dans l'Avis au lecteur qui précède Le Lutrin, il revient sur la question des satires, mentionnant non sans fierté qu'un bon ami à lui, grand connaisseur de la littérature classique, le « loua même plusieurs fois d'avoir purgé, pour ainsi dire, ce genre de poésie de la saleté qui lui avait été jusqu'alors comme affectée ».

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