Scènes de la vie militaire au Mexique

Fiction & Literature, Classics, Historical
Cover of the book Scènes de la vie militaire au Mexique by Gabriel Ferry, Gabriel Ferry
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Author: Gabriel Ferry ISBN: 1230001322149
Publisher: Gabriel Ferry Publication: August 26, 2016
Imprint: Language: French
Author: Gabriel Ferry
ISBN: 1230001322149
Publisher: Gabriel Ferry
Publication: August 26, 2016
Imprint:
Language: French

EXTRAIT:

Le Capitaine Ruperto Castaños.

I – Le port de Calderon

La guerre de l’indépendance avait formé au Mexique une population aujourd’hui bien éclaircie, bien isolée, par ses mœurs comme par ses souvenirs, de la société dont autrefois elle défendit si vaillamment la cause. Des guerrilleros, des aventuriers de toute sorte composaient cette population exceptionnelle. Heureux le voyageur qui rencontre encore sur sa route quelques-uns de ces enfans perdus de la révolution mexicaine ! Leurs confidences éclairent pour lui d’un nouveau jour une des époques sans contredit les plus curieuses de l’histoire contemporaine de la Nouvelle-Espagne. Toutes les fois du moins que j’ai pu questionner ces vétérans des grandes luttes de 1810, j’ai recueilli des révélations, j’ai entendu des récits dont la trace ne s’est point effacée de ma mémoire. Parmi ces vieux soldats de l’indépendance, il en est un surtout en qui tous les instincts aventureux, toutes les sauvages passions de l’armée insurrectionnelle du Mexique semblaient avoir trouvé leur personnification. Sa vie me fut racontée sur le théâtre même des campagnes de 1810 et 1811, et les aventures qui me mirent en relation avec le capitaine Ruperto Castaños étaient vraiment un digne prélude à ces récits. Aussi ne séparerai-je pas des romanesques souvenirs du routier les incidens, les scènes de voyage au milieu desquels se déroula devant moi cette étrange existence.

Entre Mexico et Guadalajara, capitale de l’état de Jalisco, à quelques lieues seulement de cette dernière ville, s’étend une plaine où s’est livré le combat le plus meurtrier peut-être qui ait jamais mis en présence les partisans de l’indépendance mexicaine et les champions de la conquête. Un torrent traverse de l’est à l’ouest cette steppe aride et va se perdre, après un cours de trois quarts de lieue, dans le Rio-Tololotlan. Sur ce torrent est jeté un pont de pierre d’une seule arche : c’est le pont et la rivière de Calderon. 

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EXTRAIT:

Le Capitaine Ruperto Castaños.

I – Le port de Calderon

La guerre de l’indépendance avait formé au Mexique une population aujourd’hui bien éclaircie, bien isolée, par ses mœurs comme par ses souvenirs, de la société dont autrefois elle défendit si vaillamment la cause. Des guerrilleros, des aventuriers de toute sorte composaient cette population exceptionnelle. Heureux le voyageur qui rencontre encore sur sa route quelques-uns de ces enfans perdus de la révolution mexicaine ! Leurs confidences éclairent pour lui d’un nouveau jour une des époques sans contredit les plus curieuses de l’histoire contemporaine de la Nouvelle-Espagne. Toutes les fois du moins que j’ai pu questionner ces vétérans des grandes luttes de 1810, j’ai recueilli des révélations, j’ai entendu des récits dont la trace ne s’est point effacée de ma mémoire. Parmi ces vieux soldats de l’indépendance, il en est un surtout en qui tous les instincts aventureux, toutes les sauvages passions de l’armée insurrectionnelle du Mexique semblaient avoir trouvé leur personnification. Sa vie me fut racontée sur le théâtre même des campagnes de 1810 et 1811, et les aventures qui me mirent en relation avec le capitaine Ruperto Castaños étaient vraiment un digne prélude à ces récits. Aussi ne séparerai-je pas des romanesques souvenirs du routier les incidens, les scènes de voyage au milieu desquels se déroula devant moi cette étrange existence.

Entre Mexico et Guadalajara, capitale de l’état de Jalisco, à quelques lieues seulement de cette dernière ville, s’étend une plaine où s’est livré le combat le plus meurtrier peut-être qui ait jamais mis en présence les partisans de l’indépendance mexicaine et les champions de la conquête. Un torrent traverse de l’est à l’ouest cette steppe aride et va se perdre, après un cours de trois quarts de lieue, dans le Rio-Tololotlan. Sur ce torrent est jeté un pont de pierre d’une seule arche : c’est le pont et la rivière de Calderon. 

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