Author: | Ulric Barthe | ISBN: | 1230001292114 |
Publisher: | CP | Publication: | July 29, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Ulric Barthe |
ISBN: | 1230001292114 |
Publisher: | CP |
Publication: | July 29, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
C’était une nuit plafonnée d’étoiles, mais sans lune. Par instants, l’immense vélarium constellé semblait déchiré d’un horizon à l’autre par d’étranges fulgurations d’étoiles filantes rapides comme l’éclair, chaque fois accompagnées et suivies de ces mystérieux fracas d’explosion qui continuaient à semer l’épouvante à vingt milles à la ronde.
Le ruban gris de la route se déroulait sur un train de trente milles à l’heure sous les moelleux pneumatiques du moto-car qui emportait Paul et le notaire du côté de la ville.
Pendant un assez long temps, ceux-ci n’échangèrent pas une parole ; tous deux paraissaient abîmés dans de profondes réflexions, cherchant sans doute en eux-mêmes l’explication des phénomènes dont ils étaient témoins depuis ce qui leur paraissait quelques minutes à peine ; car ils avaient perdu jusqu’à la notion de l’heure, et, dans le tohu-bohu de leurs esprits, c’est à qui des deux n’osait ouvrir la bouche. Tant ils craignaient que leur premier mot ne fût pris pour une incohérence d’ivrogne ou de fou.
À la fin, brusquement tiré de sa rêverie par la vive lueur d’une sorte de fusée détonante qui venait de scier le firmament presqu’en ligne droite au-dessus de leurs têtes, Paul n’y tint plus.
— Hé ! notaire, cria-t-il à son voisin en le poussant du coude comme pour le réveiller ; avez-vous fini par vous former une opinion sur ce drôle de feu d’artifice ?
— Je m’y perds, répondit le digne homme. J’étais justement en train de raccrocher dans ma pauvre cervelle certaines associations, certains rapprochements de faits… Mais non, ce serait trop insensé. Vrai, c’est à en perdre la tête. Et vous ?
C’était une nuit plafonnée d’étoiles, mais sans lune. Par instants, l’immense vélarium constellé semblait déchiré d’un horizon à l’autre par d’étranges fulgurations d’étoiles filantes rapides comme l’éclair, chaque fois accompagnées et suivies de ces mystérieux fracas d’explosion qui continuaient à semer l’épouvante à vingt milles à la ronde.
Le ruban gris de la route se déroulait sur un train de trente milles à l’heure sous les moelleux pneumatiques du moto-car qui emportait Paul et le notaire du côté de la ville.
Pendant un assez long temps, ceux-ci n’échangèrent pas une parole ; tous deux paraissaient abîmés dans de profondes réflexions, cherchant sans doute en eux-mêmes l’explication des phénomènes dont ils étaient témoins depuis ce qui leur paraissait quelques minutes à peine ; car ils avaient perdu jusqu’à la notion de l’heure, et, dans le tohu-bohu de leurs esprits, c’est à qui des deux n’osait ouvrir la bouche. Tant ils craignaient que leur premier mot ne fût pris pour une incohérence d’ivrogne ou de fou.
À la fin, brusquement tiré de sa rêverie par la vive lueur d’une sorte de fusée détonante qui venait de scier le firmament presqu’en ligne droite au-dessus de leurs têtes, Paul n’y tint plus.
— Hé ! notaire, cria-t-il à son voisin en le poussant du coude comme pour le réveiller ; avez-vous fini par vous former une opinion sur ce drôle de feu d’artifice ?
— Je m’y perds, répondit le digne homme. J’étais justement en train de raccrocher dans ma pauvre cervelle certaines associations, certains rapprochements de faits… Mais non, ce serait trop insensé. Vrai, c’est à en perdre la tête. Et vous ?