Author: | Félix de France d’Hézecques | ISBN: | 1230001561388 |
Publisher: | Félix de France d’Hézecques | Publication: | February 25, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Félix de France d’Hézecques |
ISBN: | 1230001561388 |
Publisher: | Félix de France d’Hézecques |
Publication: | February 25, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
AVIS AU LECTEUR
L’intérêt toujours si vif qui s’attache, dans le public, aux derniers jours de l’ancienne monarchie est suffisamment attesté par le nombre et le succès des ouvrages, relatifs à cette période, qui ont paru dans ces derniers temps. Après les intéressants travaux de MM. de Goncourt et de Lescure sur Marie-Antoinette, le beau livre de M. de Beauchesne sur Louis XVII et la grande publication de M. Feuillet de Conches, après tant de mémoires et documents divers, la curiosité, loin d’être épuisée, n’a fait, il semble, que s’accroître, et que de choses, en effet, restent à apprendre !
Les Souvenirs que nous publions aujourd’hui sont-ils destinés à prendre rang parmi ces œuvres remarquables, en comblant, eux aussi, une lacune dans le domaine de l’histoire ? Nous n’avons pas la prétention de le penser ; mais ils peuvent avoir cependant leur utilité.
Les mémoires particuliers rendent, d’ordinaire, un double service.
Lorsque leurs auteurs sont placés un point de vue assez élevé pour apercevoir la connexion de certains actes individuels avec des faits d’un intérêt commun, ils éclairent l’histoire générale d’une lumière précieuse.
Si, au contraire, leurs moyens d’appréciation ne leur permettent pas de sortir du milieu auquel ils se trouvent rivés, pour ainsi dire, ces mémoires sont alors comme autant de suppléments aux chroniques nationales, où nous allons puiser les détails intimes qu’écarte la grande histoire.
Nous les lisons, dans le premier cas, pour nous instruire, dans le second pour nous récréer.
Et si ces particularités se rattachent, par hasard, à une époque de transition entre le régime ancien et consacré d’un peuple et ses institutions nouvelles, si elles font connaître dans leur vie privée d’augustes personnages, victimes d’une révolution qui a donné à leur gloire temporelle la consécration du martyre, elles feront plus que nous récréer, elles gagneront notre cœur, ayant pour auxiliaires bien puissants l’amour de la patrie et la majesté du malheur.
Or, tel est le caractère que présentent les ' Souvenirs d’un page. C’est pourquoi nous croyons à la sympathie qu’ils inspireront et à leur succès.
L’auteur de ces Souvenirs, Charles-Alexandre-François-Félix, comte de France d’Hézecques, baron de Mailly, naquit le 30 juillet 1774, au château de Radinghem, en Artois. Dans sa douzième année, le 1er janvier 1786, le jeune d’Hézecques, dont la famille était alliée au duc de Villequier, alors gentilhomme de la chambre, fut admis parmi les pages de la chambre du roi. C’est là qu’il fut élevé, et on lira avec intérêt, dans ses Souvenirs, l’éducation qu’il reçut dans ce poste d’honneur de la jeune noblesse française. La révolution ayant supprimé les pages de la chambre, il passa, le 1er janvier 1790, dans ceux de la grande écurie où il demeura jusqu’au mois d’avril 1791. À sa sortie, le roi lui donna un brevet de capitaine à la suite de ses gardes.
EXTRAIT:
AVIS AU LECTEUR
L’intérêt toujours si vif qui s’attache, dans le public, aux derniers jours de l’ancienne monarchie est suffisamment attesté par le nombre et le succès des ouvrages, relatifs à cette période, qui ont paru dans ces derniers temps. Après les intéressants travaux de MM. de Goncourt et de Lescure sur Marie-Antoinette, le beau livre de M. de Beauchesne sur Louis XVII et la grande publication de M. Feuillet de Conches, après tant de mémoires et documents divers, la curiosité, loin d’être épuisée, n’a fait, il semble, que s’accroître, et que de choses, en effet, restent à apprendre !
Les Souvenirs que nous publions aujourd’hui sont-ils destinés à prendre rang parmi ces œuvres remarquables, en comblant, eux aussi, une lacune dans le domaine de l’histoire ? Nous n’avons pas la prétention de le penser ; mais ils peuvent avoir cependant leur utilité.
Les mémoires particuliers rendent, d’ordinaire, un double service.
Lorsque leurs auteurs sont placés un point de vue assez élevé pour apercevoir la connexion de certains actes individuels avec des faits d’un intérêt commun, ils éclairent l’histoire générale d’une lumière précieuse.
Si, au contraire, leurs moyens d’appréciation ne leur permettent pas de sortir du milieu auquel ils se trouvent rivés, pour ainsi dire, ces mémoires sont alors comme autant de suppléments aux chroniques nationales, où nous allons puiser les détails intimes qu’écarte la grande histoire.
Nous les lisons, dans le premier cas, pour nous instruire, dans le second pour nous récréer.
Et si ces particularités se rattachent, par hasard, à une époque de transition entre le régime ancien et consacré d’un peuple et ses institutions nouvelles, si elles font connaître dans leur vie privée d’augustes personnages, victimes d’une révolution qui a donné à leur gloire temporelle la consécration du martyre, elles feront plus que nous récréer, elles gagneront notre cœur, ayant pour auxiliaires bien puissants l’amour de la patrie et la majesté du malheur.
Or, tel est le caractère que présentent les ' Souvenirs d’un page. C’est pourquoi nous croyons à la sympathie qu’ils inspireront et à leur succès.
L’auteur de ces Souvenirs, Charles-Alexandre-François-Félix, comte de France d’Hézecques, baron de Mailly, naquit le 30 juillet 1774, au château de Radinghem, en Artois. Dans sa douzième année, le 1er janvier 1786, le jeune d’Hézecques, dont la famille était alliée au duc de Villequier, alors gentilhomme de la chambre, fut admis parmi les pages de la chambre du roi. C’est là qu’il fut élevé, et on lira avec intérêt, dans ses Souvenirs, l’éducation qu’il reçut dans ce poste d’honneur de la jeune noblesse française. La révolution ayant supprimé les pages de la chambre, il passa, le 1er janvier 1790, dans ceux de la grande écurie où il demeura jusqu’au mois d’avril 1791. À sa sortie, le roi lui donna un brevet de capitaine à la suite de ses gardes.