Author: | Louis Couturat | ISBN: | 1230002357003 |
Publisher: | Editions MARQUES | Publication: | June 4, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Louis Couturat |
ISBN: | 1230002357003 |
Publisher: | Editions MARQUES |
Publication: | June 4, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
M. Couturat propose une interprétation du système de Leibniz définie par les thèses suivantes :
I. Le principe de raison signifie exactement ceci : Dans toute proposition véritable, nécessaire ou contingente, universelle ou singulière, le prédicat est contenu dans le sujet.
II. De ce principe découlent le principe des dénominations intrinsèques, le principe des indiscernables, le principe de symétrie, etc.
III. De ces principes dérive la conception de la « substance individuelle », dont la notion enferme tous ses états passés, présents et futurs, et par suite tous les états passés, présents et futurs de l’univers.
IV. De cette notion de la substance résulte nécessairement l’« hypothèse de la concomitance ».
V. Les vérités contingentes sont aussi analytiques que les vérités nécessaires : elles n’en diffèrent que par l’infinité de l’analyse par laquelle on pourrait les démontrer.
VI. Les jugements d’existence sont aussi analytiques que les autres vérités contingentes, la raison de l’existence de chaque chose devant se trouver dans son essence (l’existence étant une « perfection »).
VII. Le monde est rigoureusement déterminé dans ses moindres détails par le principe de raison, en vertu duquel se réalise infailliblement celui des mondes possibles qui contient le plus d’essence ou de « perfection ».
VIII. La liberté (dans l’homme et en Dieu) consiste dans la « spontanéité intelligente », qui engendre l’indépendance à l’égard des circonstances extérieures et des lois générales. La contingence des lois de la nature n’exclut nullement le déterminisme.
IX. La subordination des causes efficientes aux causes finales ne signifie rien de plus que ce qu’on vient de dire (§ VII), à savoir que Dieu a créé le meilleur des mondes possibles. Elle se traduit, en physique, par les principes de continuité, de moindre action, etc., corollaires du principe de raison ; et, en dernière analyse, par des problèmes de maximum et de minimum, pour lesquels le Calcul infinitésimal a été inventé.
X. La distinction des principes mathématiques et des principes métaphysiques n’a pas d’autre sens : ces principes « métaphysiques » sont les principes logiques énumérés §§ II et IX, et le principe a priori de l’égalité de la cause et de l’effet (en style moderne, de la conservation de l’énergie). Elle se réduit, en définitive, à la distinction de la Géométrie et de la Mécanique, celle-là relevant du seul principe de contradiction, celle-ci contenant des éléments qui échappent à l’« imagination », c’est-à-dire à l’intuition spatiale (la masse, et par suite la force vive).
M. Couturat propose une interprétation du système de Leibniz définie par les thèses suivantes :
I. Le principe de raison signifie exactement ceci : Dans toute proposition véritable, nécessaire ou contingente, universelle ou singulière, le prédicat est contenu dans le sujet.
II. De ce principe découlent le principe des dénominations intrinsèques, le principe des indiscernables, le principe de symétrie, etc.
III. De ces principes dérive la conception de la « substance individuelle », dont la notion enferme tous ses états passés, présents et futurs, et par suite tous les états passés, présents et futurs de l’univers.
IV. De cette notion de la substance résulte nécessairement l’« hypothèse de la concomitance ».
V. Les vérités contingentes sont aussi analytiques que les vérités nécessaires : elles n’en diffèrent que par l’infinité de l’analyse par laquelle on pourrait les démontrer.
VI. Les jugements d’existence sont aussi analytiques que les autres vérités contingentes, la raison de l’existence de chaque chose devant se trouver dans son essence (l’existence étant une « perfection »).
VII. Le monde est rigoureusement déterminé dans ses moindres détails par le principe de raison, en vertu duquel se réalise infailliblement celui des mondes possibles qui contient le plus d’essence ou de « perfection ».
VIII. La liberté (dans l’homme et en Dieu) consiste dans la « spontanéité intelligente », qui engendre l’indépendance à l’égard des circonstances extérieures et des lois générales. La contingence des lois de la nature n’exclut nullement le déterminisme.
IX. La subordination des causes efficientes aux causes finales ne signifie rien de plus que ce qu’on vient de dire (§ VII), à savoir que Dieu a créé le meilleur des mondes possibles. Elle se traduit, en physique, par les principes de continuité, de moindre action, etc., corollaires du principe de raison ; et, en dernière analyse, par des problèmes de maximum et de minimum, pour lesquels le Calcul infinitésimal a été inventé.
X. La distinction des principes mathématiques et des principes métaphysiques n’a pas d’autre sens : ces principes « métaphysiques » sont les principes logiques énumérés §§ II et IX, et le principe a priori de l’égalité de la cause et de l’effet (en style moderne, de la conservation de l’énergie). Elle se réduit, en définitive, à la distinction de la Géométrie et de la Mécanique, celle-là relevant du seul principe de contradiction, celle-ci contenant des éléments qui échappent à l’« imagination », c’est-à-dire à l’intuition spatiale (la masse, et par suite la force vive).