Véritable succès de librairie, Tazmamart, cellule 10 s'est vendu à plus de 60 000 exemplaires.
Pendant longtemps les autorités marocaines ont nié l’existence du bagne de Tazmamart situé en plein désert dans le Sud du pays. Pourtant, cinquante-huit officiers et sous-officiers, fantassins ou aviateurs, y furent enfermés pour avoir été impliqués, à leur corps défendant, dans les deux tentatives de coup d’État de juillet 1971 (Skhirat) et aôut 1972 (attaque contre l’avion du roi). Après dix-huit ans de détention dans des conditions inhumaines, quand s’ouvrent les portes de Tazmamart, vingt-huit d’entre eux – seulement – avaient survécu.
Celui qui occupait la cellule 10, Ahmed Marzouki, a fait partie des 28 survivants qui ont pu miraculeusement résister 18 ans dans ce bagne-mouroir… Il témoigne au nom de tous, disparus et survivants.
Découvrez le témoignage saisissant de l'un des survivants de la prison secrète de Tazmamart !
EXTRAIT
Ce quotidien de plus en plus pénible nous poussa à réagir. Les plus intelligents, ou les plus lucides d’entre nous, comme le lieutenant Zemmouri, comprirent vite qu’il était illusoire de croire que notre séjour au bagne serait d’assez courte durée. Ils sentaient que, si nous voulions survivre à cette terrible épreuve, il fallait trouver les moyens de résister. En ce sens, il était primordial de conserver un bon moral ou, à défaut, un peu d’espoir. Nous étions d’autant plus décidés à nous remuer que, quelques semaines après notre arrivée, nous avions entamé une grève de la faim illimitée afin d’obtenir un minimum de confort. L’adjudant-chef Kharbouche nous persuada d’arrêter en nous affirmant que le monde entier se moquait de notre situation. Le cinquième jour, un de nos camarades rompit le jeûne et les autres suivirent.
L’idée de mettre sur pied un programme collectif suivit ainsi peu à peu son chemin, imprégna les esprits, du moins dans le bâtiment 1, sans doute parce que ce bloc comptait plus d’officiers à fort personnalité que dans l’autre et que le courant pas sait mieux entre nous. Trouver, par exemple, dans un groupe d’individus deux ou trois bons conteurs peut complètement transformer un univers aussi clos. Ce fut la chance d’une certaine manière du bâtiment 1.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Ahmed Marzouki, qui participa au coup d’Etat de Skhrirat en juillet 1971, fait partie des 28 survivants de Tazmamart. Il raconte de manière précise et bouleversante ses 6 550 nuits passées dans une cellule de 3 mètres sur 2,5. - Nancy Dolhem, Le Monde diplomatique
Document intelligent et précis, en tout point authentique, sur une des hontes du règne d'Hassan II, ce livre montre aussi l'impact d'organisations comme Amnesty International, dans la lutte contre les pires formes de barbarie. - Isabelle Le Mest, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1947 à Bouâjoul, Ahmed Marzouki est un ancien officier marocain, prisonnier politique du régime de Hassan II et enfermé de 1973 à 1991 dans la prison secrète de Tazmamart.
Véritable succès de librairie, Tazmamart, cellule 10 s'est vendu à plus de 60 000 exemplaires.
Pendant longtemps les autorités marocaines ont nié l’existence du bagne de Tazmamart situé en plein désert dans le Sud du pays. Pourtant, cinquante-huit officiers et sous-officiers, fantassins ou aviateurs, y furent enfermés pour avoir été impliqués, à leur corps défendant, dans les deux tentatives de coup d’État de juillet 1971 (Skhirat) et aôut 1972 (attaque contre l’avion du roi). Après dix-huit ans de détention dans des conditions inhumaines, quand s’ouvrent les portes de Tazmamart, vingt-huit d’entre eux – seulement – avaient survécu.
Celui qui occupait la cellule 10, Ahmed Marzouki, a fait partie des 28 survivants qui ont pu miraculeusement résister 18 ans dans ce bagne-mouroir… Il témoigne au nom de tous, disparus et survivants.
Découvrez le témoignage saisissant de l'un des survivants de la prison secrète de Tazmamart !
EXTRAIT
Ce quotidien de plus en plus pénible nous poussa à réagir. Les plus intelligents, ou les plus lucides d’entre nous, comme le lieutenant Zemmouri, comprirent vite qu’il était illusoire de croire que notre séjour au bagne serait d’assez courte durée. Ils sentaient que, si nous voulions survivre à cette terrible épreuve, il fallait trouver les moyens de résister. En ce sens, il était primordial de conserver un bon moral ou, à défaut, un peu d’espoir. Nous étions d’autant plus décidés à nous remuer que, quelques semaines après notre arrivée, nous avions entamé une grève de la faim illimitée afin d’obtenir un minimum de confort. L’adjudant-chef Kharbouche nous persuada d’arrêter en nous affirmant que le monde entier se moquait de notre situation. Le cinquième jour, un de nos camarades rompit le jeûne et les autres suivirent.
L’idée de mettre sur pied un programme collectif suivit ainsi peu à peu son chemin, imprégna les esprits, du moins dans le bâtiment 1, sans doute parce que ce bloc comptait plus d’officiers à fort personnalité que dans l’autre et que le courant pas sait mieux entre nous. Trouver, par exemple, dans un groupe d’individus deux ou trois bons conteurs peut complètement transformer un univers aussi clos. Ce fut la chance d’une certaine manière du bâtiment 1.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Ahmed Marzouki, qui participa au coup d’Etat de Skhrirat en juillet 1971, fait partie des 28 survivants de Tazmamart. Il raconte de manière précise et bouleversante ses 6 550 nuits passées dans une cellule de 3 mètres sur 2,5. - Nancy Dolhem, Le Monde diplomatique
Document intelligent et précis, en tout point authentique, sur une des hontes du règne d'Hassan II, ce livre montre aussi l'impact d'organisations comme Amnesty International, dans la lutte contre les pires formes de barbarie. - Isabelle Le Mest, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1947 à Bouâjoul, Ahmed Marzouki est un ancien officier marocain, prisonnier politique du régime de Hassan II et enfermé de 1973 à 1991 dans la prison secrète de Tazmamart.