Author: | Gustave Flaubert | ISBN: | 9782806240644 |
Publisher: | Candide & Cyrano | Publication: | January 1, 2012 |
Imprint: | Candide & Cyrano | Language: | French |
Author: | Gustave Flaubert |
ISBN: | 9782806240644 |
Publisher: | Candide & Cyrano |
Publication: | January 1, 2012 |
Imprint: | Candide & Cyrano |
Language: | French |
Une édition de référence de Trois Contes de Gustave Flaubert, spécialement conçue pour la lecture sur les supports numériques.
« Elle avait eu, comme une autre, son histoire d’amour. […]
Un soir du mois d’août (elle avait alors dix-huit ans), ils l’entraînèrent à l’assemblée de Colleville. Tout de suite, elle fut étourdie, stupéfaite par le tapage des ménétriers, les lumières dans les arbres, la bigarrure des costumes, les dentelles, les croix d’or, cette masse de monde sautant à la fois. Elle se tenait à l’écart modestement, quand un jeune homme d’apparence cossue, et qui fumait sa pipe les deux coudes sur le timon d’un banneau, vint l’inviter à la danse. Il lui paya du cidre, du café, de la galette, un foulard, et, s’imaginant qu’elle le devinait, offrit de la reconduire. Au bord d’un champ d’avoine, il la renversa brutalement. Elle eut peur et se mit à crier. Il s’éloigna.
Un autre soir, sur la route de Beaumont, elle voulut dépasser un grand chariot de foin qui avançait lentement, et en frôlant les roues elle reconnut Théodore… » (Extrait d’Un cœur simple, chapitre II.)
Une édition de référence de Trois Contes de Gustave Flaubert, spécialement conçue pour la lecture sur les supports numériques.
« Elle avait eu, comme une autre, son histoire d’amour. […]
Un soir du mois d’août (elle avait alors dix-huit ans), ils l’entraînèrent à l’assemblée de Colleville. Tout de suite, elle fut étourdie, stupéfaite par le tapage des ménétriers, les lumières dans les arbres, la bigarrure des costumes, les dentelles, les croix d’or, cette masse de monde sautant à la fois. Elle se tenait à l’écart modestement, quand un jeune homme d’apparence cossue, et qui fumait sa pipe les deux coudes sur le timon d’un banneau, vint l’inviter à la danse. Il lui paya du cidre, du café, de la galette, un foulard, et, s’imaginant qu’elle le devinait, offrit de la reconduire. Au bord d’un champ d’avoine, il la renversa brutalement. Elle eut peur et se mit à crier. Il s’éloigna.
Un autre soir, sur la route de Beaumont, elle voulut dépasser un grand chariot de foin qui avançait lentement, et en frôlant les roues elle reconnut Théodore… » (Extrait d’Un cœur simple, chapitre II.)