Author: | Didier Motchane | ISBN: | 9782402154765 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | December 31, 1991 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Arléa) | Language: | French |
Author: | Didier Motchane |
ISBN: | 9782402154765 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | December 31, 1991 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Arléa) |
Language: | French |
Cet atlantisme « à la charentaise », celui du président de la République, homme des coteaux modérés, de l’enracinement provincial qu’une autre logique aurait dû pousser vers une conception plus authentiquement républicaine du rôle et de la mission de la France, aura été le fil conducteur - le fil destructeur en vérité - de notre politique étrangère pendant la dernière décennie. Ainsi l’Élysée, oublieux du discours de Cancún, a-t-il été, dans ses rapports avec Washington, d’alignement en alignement, jusqu’à engager la France dans la guerre du Golfe, « cassure » irrémédiable aux conséquences plus durables qu’on ne le croit. La guerre du Golfe, on l’aura compris, avec ses mensonges et ses manipulations, est le prisme à travers lequel les faux-semblants et la vraie nature de cette politique se sont décomposés. Plus globalement, elle a porté à un degré inégalé les faiblesses et les retards de notre diplomatie incapable de prendre en compte les bouleversements internationaux et les intérêts de la France. De même que le débat sur les accords de Maastricht fait éclater peu à peu l’inconsistance de l’européisme, cette théologie du libéralisme à l’usage des socialistes fraîchement convertis, et l’absence d’un projet politique pour l’Europe à la mesure de la crise de ce siècle
Cet atlantisme « à la charentaise », celui du président de la République, homme des coteaux modérés, de l’enracinement provincial qu’une autre logique aurait dû pousser vers une conception plus authentiquement républicaine du rôle et de la mission de la France, aura été le fil conducteur - le fil destructeur en vérité - de notre politique étrangère pendant la dernière décennie. Ainsi l’Élysée, oublieux du discours de Cancún, a-t-il été, dans ses rapports avec Washington, d’alignement en alignement, jusqu’à engager la France dans la guerre du Golfe, « cassure » irrémédiable aux conséquences plus durables qu’on ne le croit. La guerre du Golfe, on l’aura compris, avec ses mensonges et ses manipulations, est le prisme à travers lequel les faux-semblants et la vraie nature de cette politique se sont décomposés. Plus globalement, elle a porté à un degré inégalé les faiblesses et les retards de notre diplomatie incapable de prendre en compte les bouleversements internationaux et les intérêts de la France. De même que le débat sur les accords de Maastricht fait éclater peu à peu l’inconsistance de l’européisme, cette théologie du libéralisme à l’usage des socialistes fraîchement convertis, et l’absence d’un projet politique pour l’Europe à la mesure de la crise de ce siècle