Author: | Jules Verne | ISBN: | 1230000243679 |
Publisher: | Go&Co | Publication: | May 31, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jules Verne |
ISBN: | 1230000243679 |
Publisher: | Go&Co |
Publication: | May 31, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Le fiancé de Hulda Hansen est porté disparu, il était à bord d'un bateau de pêche naufragé au large de Terre-Neuve; la seule trace qui reste de lui est un billet de loterie qu'il avait laissé dans une bouteille jetée à l'eau au moment du naufrage. La loterie ne sera tirée que quelques mois plus tard.
Extrait
– Quelle heure est-il ? demanda dame Hansen, après avoir secoué les cendres de sa pipe, dont les dernières bouffées se perdirent entre les poutres coloriées du plafond.
– Huit heures, ma mère, répondit Hulda.
– Il n’est pas probable qu’il nous arrive des voyageurs pendant la nuit ; le temps est trop mauvais.
– Je ne pense pas qu’il vienne personne. En tout cas, les chambres sont prêtes, et j’entendrai bien si l’on appelle du dehors.
– Ton frère n’est pas revenu ?
– Pas encore.
– N’a-t-il pas dit qu’il rentrerait aujourd’hui ?
– Non, ma mère. Joël est allé conduire un voyageur au lac Tinn, et, comme il est parti très tard, je ne crois pas qu’il puisse, avant demain, revenir à Dal.
– Il couchera donc à Moel ?
– Oui, sans doute, à moins qu’il n’aille à Bamble faire visite au fermier Helmboë…
– Et à sa fille ?
– Oui, Siegfrid, ma meilleure amie, et que j’aime comme une sœur ! répondit en souriant la jeune fille.
– Eh bien, ferme la porte, Hulda, et allons dormir…
– Vous n’êtes pas souffrante, ma mère ?
– Non, mais demain je compte me lever de bonne heure. Il faut que j’aille à Moel…
– À quel propos ?
– Eh ! ne faut-il pas s’occuper de renouveler nos provisions pour la saison qui va venir ?
– Le messager de Christiania est donc arrivé à Moel avec sa voiture de vins et de comestibles ?
– Oui, Hulda, cet après-midi, répondit dame Hansen. Lengling, le contremaître de la scierie, l’a rencontré et m’a prévenue en passant. De nos conserves en jambon et en saumon fumé, il ne reste plus grand-chose, et je ne veux pas risquer d’être prise au dépourvu. D’un jour à l’autre, surtout si le temps redevient meilleur, les touristes peuvent commencer leurs excursions dans le Telemark. Il faut que notre auberge soit en état de les recevoir et qu’ils y trouvent tout ce dont ils peuvent avoir besoin pendant leur séjour. Sais-tu bien, Hulda, que nous voici déjà au 15 avril ?
– Au 15 avril ! murmura la jeune fille.
– Donc, demain, reprit dame Hansen, je m’occuperai de tout cela. En deux heures, j’aurai fait nos achats que le messager apportera ici, et je reviendrai avec Joël dans sa kariol.
– Ma mère, au cas où vous rencontreriez le courrier, n’oubliez pas de demander s’il y a quelque lettre pour nous…
Le fiancé de Hulda Hansen est porté disparu, il était à bord d'un bateau de pêche naufragé au large de Terre-Neuve; la seule trace qui reste de lui est un billet de loterie qu'il avait laissé dans une bouteille jetée à l'eau au moment du naufrage. La loterie ne sera tirée que quelques mois plus tard.
Extrait
– Quelle heure est-il ? demanda dame Hansen, après avoir secoué les cendres de sa pipe, dont les dernières bouffées se perdirent entre les poutres coloriées du plafond.
– Huit heures, ma mère, répondit Hulda.
– Il n’est pas probable qu’il nous arrive des voyageurs pendant la nuit ; le temps est trop mauvais.
– Je ne pense pas qu’il vienne personne. En tout cas, les chambres sont prêtes, et j’entendrai bien si l’on appelle du dehors.
– Ton frère n’est pas revenu ?
– Pas encore.
– N’a-t-il pas dit qu’il rentrerait aujourd’hui ?
– Non, ma mère. Joël est allé conduire un voyageur au lac Tinn, et, comme il est parti très tard, je ne crois pas qu’il puisse, avant demain, revenir à Dal.
– Il couchera donc à Moel ?
– Oui, sans doute, à moins qu’il n’aille à Bamble faire visite au fermier Helmboë…
– Et à sa fille ?
– Oui, Siegfrid, ma meilleure amie, et que j’aime comme une sœur ! répondit en souriant la jeune fille.
– Eh bien, ferme la porte, Hulda, et allons dormir…
– Vous n’êtes pas souffrante, ma mère ?
– Non, mais demain je compte me lever de bonne heure. Il faut que j’aille à Moel…
– À quel propos ?
– Eh ! ne faut-il pas s’occuper de renouveler nos provisions pour la saison qui va venir ?
– Le messager de Christiania est donc arrivé à Moel avec sa voiture de vins et de comestibles ?
– Oui, Hulda, cet après-midi, répondit dame Hansen. Lengling, le contremaître de la scierie, l’a rencontré et m’a prévenue en passant. De nos conserves en jambon et en saumon fumé, il ne reste plus grand-chose, et je ne veux pas risquer d’être prise au dépourvu. D’un jour à l’autre, surtout si le temps redevient meilleur, les touristes peuvent commencer leurs excursions dans le Telemark. Il faut que notre auberge soit en état de les recevoir et qu’ils y trouvent tout ce dont ils peuvent avoir besoin pendant leur séjour. Sais-tu bien, Hulda, que nous voici déjà au 15 avril ?
– Au 15 avril ! murmura la jeune fille.
– Donc, demain, reprit dame Hansen, je m’occuperai de tout cela. En deux heures, j’aurai fait nos achats que le messager apportera ici, et je reviendrai avec Joël dans sa kariol.
– Ma mère, au cas où vous rencontreriez le courrier, n’oubliez pas de demander s’il y a quelque lettre pour nous…