Author: | Roger Bésus | ISBN: | 9782402311397 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | January 1, 1962 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Éditions Albin Michel) | Language: | French |
Author: | Roger Bésus |
ISBN: | 9782402311397 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | January 1, 1962 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Éditions Albin Michel) |
Language: | French |
Il y a plusieurs manières de parler d’Un Témoin : en dire les personnages : Jean Dauvray, le poète, pour qui la poésie est bien autre chose qu’un art des vers, étant un art de vivre, si dangereux qu’on peut en mourir ; Lévy-Fuchs, un juif qui a cessé de songer à l’assimilation pour accepter sa pleine vocation ; sa fille Françoise-Sarah ; Longueil, médecin bafoué, fort quand rien ne l’exige et faible quand le bon sens est justifié de s’en étonner ; Ida sa femme, bourgeoise ambitieuse, pitoyable aventurière de la chair ; quelques autres, tous nécessaires. On peut en dire l’action : un poète vit son dernier poème, c’est-à-dire accomplit ses derniers mois avant de libérer le mot-clef de son message, et pour ce faire demande à son ami juif, à son médecin, à la petite Françoise, à Ida — à ses souvenirs — à tous et à tout, de lui fournir les matériaux de l’œuvre ultime qui le justifiera. Et puis, on peut en dire que les apparences n’en sont pas l’essentiel, que si ces pages font une œuvre où tout est lié, les êtres entre eux, les êtres avec les choses, elles le doivent à un courant mystérieux qui a nom Poésie pour l’un, Rêve pour l’autre, Religion pour un troisième, mais n’a peut-être qu’un nom : Amour. Il y a vraiment plusieurs manières de parler d’Un Témoin.
Il y a plusieurs manières de parler d’Un Témoin : en dire les personnages : Jean Dauvray, le poète, pour qui la poésie est bien autre chose qu’un art des vers, étant un art de vivre, si dangereux qu’on peut en mourir ; Lévy-Fuchs, un juif qui a cessé de songer à l’assimilation pour accepter sa pleine vocation ; sa fille Françoise-Sarah ; Longueil, médecin bafoué, fort quand rien ne l’exige et faible quand le bon sens est justifié de s’en étonner ; Ida sa femme, bourgeoise ambitieuse, pitoyable aventurière de la chair ; quelques autres, tous nécessaires. On peut en dire l’action : un poète vit son dernier poème, c’est-à-dire accomplit ses derniers mois avant de libérer le mot-clef de son message, et pour ce faire demande à son ami juif, à son médecin, à la petite Françoise, à Ida — à ses souvenirs — à tous et à tout, de lui fournir les matériaux de l’œuvre ultime qui le justifiera. Et puis, on peut en dire que les apparences n’en sont pas l’essentiel, que si ces pages font une œuvre où tout est lié, les êtres entre eux, les êtres avec les choses, elles le doivent à un courant mystérieux qui a nom Poésie pour l’un, Rêve pour l’autre, Religion pour un troisième, mais n’a peut-être qu’un nom : Amour. Il y a vraiment plusieurs manières de parler d’Un Témoin.