Author: | Fédor Dostoïevski | ISBN: | 1230001341270 |
Publisher: | HF | Publication: | September 9, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Fédor Dostoïevski |
ISBN: | 1230001341270 |
Publisher: | HF |
Publication: | September 9, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait : Un matin, j’étais déjà prêt à quitter mon cabinet de travail, quand Agrafena, — ma cuisinière, mon économe et ma blanchisseuse, — entra dans ma chambre, et, à mon grand étonnement, engagea avec moi la conversation.
Jusqu’alors elle avait été silencieuse : une baba simple. Sauf pour les deux mots quotidiens à propos du déjeuner et du dîner, elle ne m’avait jamais adressé la parole depuis six ans qu’elle me servait.
— Voilà, monsieur, commença-t-elle, je viens chez vous… vous devriez sous-louer le cabinet de débarras.
— Quel cabinet ?
— Celui qui est près de la cuisine, vous savez bien ?
— Pourquoi faire ?
— Pourquoi ? Mais il y a bien d’autres locataires qui sous-louent ! Vous savez bien !
— Mais qui louerait cela ?
— Qui louerait cela ? Un locataire ! Vous savez bien !
— Mais, ma petite mère, c’est trop étroit : il n’y a pas même la place d’un lit ! Qui voudrait y vivre ?
— Pourquoi y vivre ? Pourvu qu’il y ait où dormir ! Il vivra sur la fenêtre.
— Sur quelle fenêtre ?
— Vous savez bien sur quelle fenêtre ! Avec cela que vous ne le savez pas ! Sur celle qui est dans l’antichambre. Il restera là à coudre ou à faire ce qu’il voudra. Il pourra même s’asseoir sur une chaise. Il a une chaise, une table même, tout.
— Et qui est-ce donc ?
— Un bon garçon, très-dégourdi. Je lui préparerai à manger. Pour la table et le logis je lui prendrai en tout trois roubles par mois…
Ce livre est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait : Un matin, j’étais déjà prêt à quitter mon cabinet de travail, quand Agrafena, — ma cuisinière, mon économe et ma blanchisseuse, — entra dans ma chambre, et, à mon grand étonnement, engagea avec moi la conversation.
Jusqu’alors elle avait été silencieuse : une baba simple. Sauf pour les deux mots quotidiens à propos du déjeuner et du dîner, elle ne m’avait jamais adressé la parole depuis six ans qu’elle me servait.
— Voilà, monsieur, commença-t-elle, je viens chez vous… vous devriez sous-louer le cabinet de débarras.
— Quel cabinet ?
— Celui qui est près de la cuisine, vous savez bien ?
— Pourquoi faire ?
— Pourquoi ? Mais il y a bien d’autres locataires qui sous-louent ! Vous savez bien !
— Mais qui louerait cela ?
— Qui louerait cela ? Un locataire ! Vous savez bien !
— Mais, ma petite mère, c’est trop étroit : il n’y a pas même la place d’un lit ! Qui voudrait y vivre ?
— Pourquoi y vivre ? Pourvu qu’il y ait où dormir ! Il vivra sur la fenêtre.
— Sur quelle fenêtre ?
— Vous savez bien sur quelle fenêtre ! Avec cela que vous ne le savez pas ! Sur celle qui est dans l’antichambre. Il restera là à coudre ou à faire ce qu’il voudra. Il pourra même s’asseoir sur une chaise. Il a une chaise, une table même, tout.
— Et qui est-ce donc ?
— Un bon garçon, très-dégourdi. Je lui préparerai à manger. Pour la table et le logis je lui prendrai en tout trois roubles par mois…