Author: | Christine Angot | ISBN: | 9782234068414 |
Publisher: | Stock | Publication: | November 10, 2004 |
Imprint: | Stock | Language: | French |
Author: | Christine Angot |
ISBN: | 9782234068414 |
Publisher: | Stock |
Publication: | November 10, 2004 |
Imprint: | Stock |
Language: | French |
D’où vient l’inspiration ? D’où vient l’inspiration littéraire ? Si l’inspiration vient d’un endroit où il n’y a personne, d’un pays, d’un lieu imaginaire, l’inspiration appartient à tout le monde, comme un jeu de 7 familles la pioche : bonne ou mauvaise, ça permet de sortir des cartes héritées à la distribution. C’est comme le rêve, lorsque l’on dit à quelqu’un « j’ai rêvé de vous », on n’a pas rêvé de lui, on a rêvé, il y a son nom et la forme de cette personne croisée dans la réalité. La notion de secret n’a plus aucun sens puisque de toute façon on n’y comprend rien, on peut tout révéler, le sens demeure toujours caché. Les secrets sortent des familles sans que ça ne change rien, il faudrait les dire dans une autre langue, dans la langue de l’autre puisque JE est un autre. La bonne foi ne fait pas de littérature mais du témoignage, elle est au service de la cohésion sociale et des lois qui la permettent, sinon la société serait devenue ingérable. Quand Christine Angot écrit, elle n’est pas au service des lois, elle n’a pas à être de bonne foi. Et si « JE est un autre » exprimait l’interdit de l’inceste ? Et si la bonne foi était le contraire de la foi ? Croire en Dieu n’apporte rien au pratiquant. Voilà un écrivain, Christine Angot donc, qui croit totalement à la littérature, qui a placé en elle sa confiance la plus absolue et pourtant, quand on lui demande « est-ce parce que cela vous apporte quelque chose ? » non, répond-elle, des choses, ça lui en enlève. Comme une partie du cœur enlevée pour qu’apparaissent mieux les arêtes de la chose à dire.
D’où vient l’inspiration ? D’où vient l’inspiration littéraire ? Si l’inspiration vient d’un endroit où il n’y a personne, d’un pays, d’un lieu imaginaire, l’inspiration appartient à tout le monde, comme un jeu de 7 familles la pioche : bonne ou mauvaise, ça permet de sortir des cartes héritées à la distribution. C’est comme le rêve, lorsque l’on dit à quelqu’un « j’ai rêvé de vous », on n’a pas rêvé de lui, on a rêvé, il y a son nom et la forme de cette personne croisée dans la réalité. La notion de secret n’a plus aucun sens puisque de toute façon on n’y comprend rien, on peut tout révéler, le sens demeure toujours caché. Les secrets sortent des familles sans que ça ne change rien, il faudrait les dire dans une autre langue, dans la langue de l’autre puisque JE est un autre. La bonne foi ne fait pas de littérature mais du témoignage, elle est au service de la cohésion sociale et des lois qui la permettent, sinon la société serait devenue ingérable. Quand Christine Angot écrit, elle n’est pas au service des lois, elle n’a pas à être de bonne foi. Et si « JE est un autre » exprimait l’interdit de l’inceste ? Et si la bonne foi était le contraire de la foi ? Croire en Dieu n’apporte rien au pratiquant. Voilà un écrivain, Christine Angot donc, qui croit totalement à la littérature, qui a placé en elle sa confiance la plus absolue et pourtant, quand on lui demande « est-ce parce que cela vous apporte quelque chose ? » non, répond-elle, des choses, ça lui en enlève. Comme une partie du cœur enlevée pour qu’apparaissent mieux les arêtes de la chose à dire.