Vingt leçons sur les BEAUX-ARTS

Nonfiction, Religion & Spirituality, Philosophy
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Author: Alain ISBN: 1230000219925
Publisher: Alain Publication: February 20, 2014
Imprint: Language: French
Author: Alain
ISBN: 1230000219925
Publisher: Alain
Publication: February 20, 2014
Imprint:
Language: French

EXTRAIT:

J'entreprends une fois de plus d’explorer ce vaste domaine des Beaux-Arts, difficile à comprendre, monde d’énigmes, de formes qui ne disent mot, mais du moins assez facile à décrire. Chacun peut citer un beau monument, une belle symphonie, un beau poème, un beau portrait, un beau dessin, une belle statue. Il n’en faut pas plus, sur quelques exemples aussitôt une sorte de système se dessine, non pas tant par ressemblances que par oppositions et corrélations. Mais avant d’entrer dans cette étude, je dois avertir que deux auteurs sont ici des guides dont on ne peut se passer, je veux parler de la Critique du jugement de Kant, et de ces Cours d’Esthétique de Hegel, traduits par Bénard, et qu’on se procure encore facilement. Kant a conduit irrépro­chablement l’analyse du beau, et celle du sublime, qu’il distingue du beau. Rien ne dispense de lire ces pages, et je les supposerai connues. Je dois seulement avertir que j’essaierai de réintégrer le sublime dans le beau, ce que la distinction même que Kant maintient entre l’un et l’autre semble préparer. Quant à Hegel, merveilleusement pénétrant et fort presque toujours quand il se donne des exemples, je puis dire que je m’en suis nourri ; mais pourtant je ne prendrai point comme fil conducteur son idée historique. Je la rappelle sommairement. Le plus ancien des arts est l’Art Symbolique, principalement architectural ; l’art moyen, c’est l’Art Classique, principalement sculptural ; l’Art Romantique, qui s’est développé jusqu’à nous, s’est manifesté surtout par la peinture et la musique, traduisant en ces arts, qui sont les moins chargés de matière, la subjectivité infinie, ou les nuances de l’âme personnelle, valeur nouvelle, valeur chrétienne. Je ne veux point refaire à la suite de Hegel cette immense construction, ni toucher à l’histoire réelle des Beaux-Arts ; je voudrais plutôt esquisser ou tenter d’esquisser une physiologie des Beaux-Arts.

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EXTRAIT:

J'entreprends une fois de plus d’explorer ce vaste domaine des Beaux-Arts, difficile à comprendre, monde d’énigmes, de formes qui ne disent mot, mais du moins assez facile à décrire. Chacun peut citer un beau monument, une belle symphonie, un beau poème, un beau portrait, un beau dessin, une belle statue. Il n’en faut pas plus, sur quelques exemples aussitôt une sorte de système se dessine, non pas tant par ressemblances que par oppositions et corrélations. Mais avant d’entrer dans cette étude, je dois avertir que deux auteurs sont ici des guides dont on ne peut se passer, je veux parler de la Critique du jugement de Kant, et de ces Cours d’Esthétique de Hegel, traduits par Bénard, et qu’on se procure encore facilement. Kant a conduit irrépro­chablement l’analyse du beau, et celle du sublime, qu’il distingue du beau. Rien ne dispense de lire ces pages, et je les supposerai connues. Je dois seulement avertir que j’essaierai de réintégrer le sublime dans le beau, ce que la distinction même que Kant maintient entre l’un et l’autre semble préparer. Quant à Hegel, merveilleusement pénétrant et fort presque toujours quand il se donne des exemples, je puis dire que je m’en suis nourri ; mais pourtant je ne prendrai point comme fil conducteur son idée historique. Je la rappelle sommairement. Le plus ancien des arts est l’Art Symbolique, principalement architectural ; l’art moyen, c’est l’Art Classique, principalement sculptural ; l’Art Romantique, qui s’est développé jusqu’à nous, s’est manifesté surtout par la peinture et la musique, traduisant en ces arts, qui sont les moins chargés de matière, la subjectivité infinie, ou les nuances de l’âme personnelle, valeur nouvelle, valeur chrétienne. Je ne veux point refaire à la suite de Hegel cette immense construction, ni toucher à l’histoire réelle des Beaux-Arts ; je voudrais plutôt esquisser ou tenter d’esquisser une physiologie des Beaux-Arts.

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