Author: | Thérèse Bentzon, Henri Meyer | ISBN: | 1230002416663 |
Publisher: | J. Hetzel (Paris) 1890 | Publication: | July 8, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Thérèse Bentzon, Henri Meyer |
ISBN: | 1230002416663 |
Publisher: | J. Hetzel (Paris) 1890 |
Publication: | July 8, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait: UN TERRIBLE ENFANT
Tous les voyageurs qui ont visité les Antilles et longé le littoral escarpé d’une de nos plus belles colonies, la Martinique, se rappellent l’aspect pittoresque des habitations sucrières dont on aperçoit, entre le double azur du ciel et de la mer, la cheminée d’usine, les bâtiments d’exploitation et les cases à nègres, couvertes en paille, qu’abrite contre le soleil tropical le feuillage échevelé des cocotiers. Ces habitations, — c’est le nom que portent aux colonies les grandes propriétés rurales, — se blottissent dans les gorges fertiles que bornent à droite et à gauche les Mornes, montagnes détachées de la chaîne principale qui, partageant l’île dans le sens de la longueur, forme une sorte d’arête de poisson. Elles s’échelonnent jusqu’au point où commencent les forêts inaccessibles, entrelacées de lianes gigantesques. Au-dessus de cette couronne de verdure se dresse encore le sommet chauve de la montagne Pelée, volcan éteint dont la couleur varie, selon les jeux de la lumière, du gris verdâtre au gris doré, quand elle n’est pas voilée par les grains qui, souvent, s’abattent sur les Mornes.
A l’époque où commence notre récit, l’habitation sucrière de M. de Lorme était la plus importante du quartier de l’île appelé le Macouba. En parlant de son importance, nous voulons dire que ses champs de cannes couvraient une très vaste étendue, car, du reste, rien ne ressemble moins à un château, ni même à une élégante villa, que la maison créole. Elle est basse, afin de pouvoir braver les coups de vent ; des planchettes superposées, qui s’abaissent ou se relèvent à volonté pour laisser passer plus ou moins d’air et de jour, tiennent lieu de fenêtres. Le luxe intérieur est inconnu, les insectes s’attaquant aux rideaux et aux sièges en étoffes ; les lits sont uniformément enveloppés de moustiquaires ; quant au salon, on l’abandonne d’ordinaire pour la galerie ; celle-ci est une sorte de long vestibule ; le milieu sert de salle à manger.
CHAPITRE PREMIER - UN TERRIBLE ENFANT
CHAPITRE II - L’HABITATION DU MACOUBA
CHAPITRE III. - LES ADIEUX
CHAPITRE IV - LE DÉPART
CHAPITRE V - COMBATS DE COQS
CHAPITRE VI - L’AJOUPA DE MAX
CHAPITRE VII. - FORT-DE-FRANCE
CHAPITRE VIII - EN MER !
CHAPITRE IX - PREMIER ACCUEIL
CHAPITRE X - LE PENSIONNAT
CHAPITRE XI - LA CLASSE ET LA RÉCRÉATION
CHAPITRE XII - LA LETTRE
CHAPITRE XIII - TENTATIVE D’ÉVASION
CHAPITRE XIV. - YETTE SOUS LE JOUG.
CHAPITRE XV - LES VRAIS CHAGRINS
CHAPITRE XVI - LA PETITE MAMAN
CHAPITRE XVII - AIDE-TOI, LE CIEL T’AIDERA
Extrait: UN TERRIBLE ENFANT
Tous les voyageurs qui ont visité les Antilles et longé le littoral escarpé d’une de nos plus belles colonies, la Martinique, se rappellent l’aspect pittoresque des habitations sucrières dont on aperçoit, entre le double azur du ciel et de la mer, la cheminée d’usine, les bâtiments d’exploitation et les cases à nègres, couvertes en paille, qu’abrite contre le soleil tropical le feuillage échevelé des cocotiers. Ces habitations, — c’est le nom que portent aux colonies les grandes propriétés rurales, — se blottissent dans les gorges fertiles que bornent à droite et à gauche les Mornes, montagnes détachées de la chaîne principale qui, partageant l’île dans le sens de la longueur, forme une sorte d’arête de poisson. Elles s’échelonnent jusqu’au point où commencent les forêts inaccessibles, entrelacées de lianes gigantesques. Au-dessus de cette couronne de verdure se dresse encore le sommet chauve de la montagne Pelée, volcan éteint dont la couleur varie, selon les jeux de la lumière, du gris verdâtre au gris doré, quand elle n’est pas voilée par les grains qui, souvent, s’abattent sur les Mornes.
A l’époque où commence notre récit, l’habitation sucrière de M. de Lorme était la plus importante du quartier de l’île appelé le Macouba. En parlant de son importance, nous voulons dire que ses champs de cannes couvraient une très vaste étendue, car, du reste, rien ne ressemble moins à un château, ni même à une élégante villa, que la maison créole. Elle est basse, afin de pouvoir braver les coups de vent ; des planchettes superposées, qui s’abaissent ou se relèvent à volonté pour laisser passer plus ou moins d’air et de jour, tiennent lieu de fenêtres. Le luxe intérieur est inconnu, les insectes s’attaquant aux rideaux et aux sièges en étoffes ; les lits sont uniformément enveloppés de moustiquaires ; quant au salon, on l’abandonne d’ordinaire pour la galerie ; celle-ci est une sorte de long vestibule ; le milieu sert de salle à manger.
CHAPITRE PREMIER - UN TERRIBLE ENFANT
CHAPITRE II - L’HABITATION DU MACOUBA
CHAPITRE III. - LES ADIEUX
CHAPITRE IV - LE DÉPART
CHAPITRE V - COMBATS DE COQS
CHAPITRE VI - L’AJOUPA DE MAX
CHAPITRE VII. - FORT-DE-FRANCE
CHAPITRE VIII - EN MER !
CHAPITRE IX - PREMIER ACCUEIL
CHAPITRE X - LE PENSIONNAT
CHAPITRE XI - LA CLASSE ET LA RÉCRÉATION
CHAPITRE XII - LA LETTRE
CHAPITRE XIII - TENTATIVE D’ÉVASION
CHAPITRE XIV. - YETTE SOUS LE JOUG.
CHAPITRE XV - LES VRAIS CHAGRINS
CHAPITRE XVI - LA PETITE MAMAN
CHAPITRE XVII - AIDE-TOI, LE CIEL T’AIDERA