Author: | aimard gustave | ISBN: | 1230002163833 |
Publisher: | bp | Publication: | February 17, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | aimard gustave |
ISBN: | 1230002163833 |
Publisher: | bp |
Publication: | February 17, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ces déserts inexplorés, qui s’étendent à l’infini, renferment une nombreuse population nomade, composée des éléments les plus hétérogènes, hostiles les uns aux autres et se faisant une guerre sans merci, où le sang coule comme de l’eau sous les prétextes les plus futiles. Voici quelle est la population de l’Arizona : Les Indiens bravos,c’est-à-dire indomptés, les Comanches, les Apaches, les Pawnees et d’autres encore, qui prétendent avec raison être les maîtres du sol ; puis les coureurs des bois, les chasseurs et les trappeurs, les seuls honnêtes ; viennent ensuite les pirates des savanes, sang-mêlé pour la plupart, féroces, voleurs et assassins, sans foi ni loi ; et enfin les déclassés et les naufragés de toutes les civilisations du Vieux et du Nouveau Monde ; population anonyme sans nom dont les mauvais instincts n’ont aucun frein et ne connaissent que la force et la loi du talion, œil pour œil, dent pour dent, et ne s’inclinent que devant le juge Lynch. Et cependant cette contrée est la plus riche et la plus belle de l’univers, son climat est admirable, sa flore et sa faune sont incomparables et ses mines d’or, d’argent et de cuivre sont inépuisables ; aussi, espérons-nous que dans un avenir prochain l’Arizona entrera malgré elle dans la grande famille des peuples, tout**le fait prévoir : la civilisation marche en avant quand même, et le désert se rétrécit tous les jours. Un vendredi de la fin du mois de juin 187… entre quatre et cinq heures du soir, ainsi que l’indiquait l’ombre allongée des arbres sur le sol, un homme, qui semblait être un chasseur ou un coureur des bois, après avoir traversé à gué le rio Gilaà son confluent avec le rio Puerco,fit halte sur la berge de la rivière, laissa tomber la crosse de son fusil sur le sable et, croisant ses mains sur l’extrémité des doubles canons de son arme...
Ces déserts inexplorés, qui s’étendent à l’infini, renferment une nombreuse population nomade, composée des éléments les plus hétérogènes, hostiles les uns aux autres et se faisant une guerre sans merci, où le sang coule comme de l’eau sous les prétextes les plus futiles. Voici quelle est la population de l’Arizona : Les Indiens bravos,c’est-à-dire indomptés, les Comanches, les Apaches, les Pawnees et d’autres encore, qui prétendent avec raison être les maîtres du sol ; puis les coureurs des bois, les chasseurs et les trappeurs, les seuls honnêtes ; viennent ensuite les pirates des savanes, sang-mêlé pour la plupart, féroces, voleurs et assassins, sans foi ni loi ; et enfin les déclassés et les naufragés de toutes les civilisations du Vieux et du Nouveau Monde ; population anonyme sans nom dont les mauvais instincts n’ont aucun frein et ne connaissent que la force et la loi du talion, œil pour œil, dent pour dent, et ne s’inclinent que devant le juge Lynch. Et cependant cette contrée est la plus riche et la plus belle de l’univers, son climat est admirable, sa flore et sa faune sont incomparables et ses mines d’or, d’argent et de cuivre sont inépuisables ; aussi, espérons-nous que dans un avenir prochain l’Arizona entrera malgré elle dans la grande famille des peuples, tout**le fait prévoir : la civilisation marche en avant quand même, et le désert se rétrécit tous les jours. Un vendredi de la fin du mois de juin 187… entre quatre et cinq heures du soir, ainsi que l’indiquait l’ombre allongée des arbres sur le sol, un homme, qui semblait être un chasseur ou un coureur des bois, après avoir traversé à gué le rio Gilaà son confluent avec le rio Puerco,fit halte sur la berge de la rivière, laissa tomber la crosse de son fusil sur le sable et, croisant ses mains sur l’extrémité des doubles canons de son arme...