Author: | Samuel C. Nana-Sinkam | ISBN: | 9782402155106 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | January 1, 1995 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Economica) | Language: | French |
Author: | Samuel C. Nana-Sinkam |
ISBN: | 9782402155106 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | January 1, 1995 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Economica) |
Language: | French |
Presque partout en Afrique, les États qui ont été des États Providence sont en crise : crise d’efficacité, crise financière, crise de légitimité, crise de l’assistance. Cette crise n’est pas celle de la société civile ou marchande. Elle est celle de la partie étatico-socialisée de leurs économies, celle qui dépend des choix collectifs : éducation, santé, protection sociale, etc. Il est vrai que certains pays africains ont engagé des réformes audacieuses pour en réduire le rôle de l’État et repenser de fond en comble sa gestion. Malheureusement beaucoup de responsables africains sont plus conservateurs et récepteurs que réformateurs et concepteurs. Conservateurs de l’économie mixte et d’un certain niveau de dirigisme ; conservateurs d’un haut niveau de prélèvements obligatoires et d’impôts non économiques ; conservateurs d’un maximum de consommations collectives ou d’intérêts acquis de groupes privilégiés et d’influence. Dans cet ouvrage, après avoir analysé, de façon détaillée et critique, les flux et les structures de l’assistance extérieure à l’Afrique depuis plus de trois décennies, les contraintes graves, qui, d’un côté comme de l’autre, empêchent l’efficacité de l’aide, l’auteur préconise des solutions qui vont au-delà de simples prescriptions pour aboutir à une véritable théorie de l’utilisation de l’assistance extérieure, qui fait des donneurs et des bénéficiaires de partenaires réels dans le monde globalisé. Dans le cadre des solutions proposées, il faut, entre autres, un changement dans la façon dont nous avons géré jusqu’à présent l’élaboration des programmes et des projets. La nouvelle approche devrait mettre l’accent sur l’adaptabilité, l’engagement des gouvernements et des bénéficiaires, la formation des capacités et un contrôle efficace. Cette approche doit conduire de façon explicite à une réduction, une évaluation appropriée et une gestion prudente des risques ; faciliter et renforcer la coordination au niveau du programme ; assurer un formalisme réduit, et l’engagement des organisations non-gouvernementales. Face à plus de trois décennies de gaspillage de l’assistance extérieure à l’Afrique, devraient naître des opportunités. Cependant, à moins que les solutions préconisées soient exécutées avec détermination, cette fenêtre qu’est l’assistance extérieure, risque de se fermer dans les années à venir, comme conséquence des changements globaux prévisibles, et de l’intention de reformuler les intérêts nationaux et les priorités de sécurité, par les principales puissances euro-atlantique et euro-asiatique ; États-Unis, Allemagne et Russie. Dans ce cas, les regrets d’aujourd’hui seront moins graves que les profondes déceptions des masses africaines de demain. L’Afrique a pourtant les moyens de s’en sortir ; de réussir la transition économique et démocratique ! Le présent ouvrage propose des solutions concrètes, réalisables, émanant d’une analyse critique et constructive, pertinente et approfondie, qui tiennent compte des spécificités du continent et de la globalisation mondiale des facteurs dominants. L’Afrique se doit d’accorder à ces solutions, l’attention particulière qu’elles méritent et de les utiliser car, c’est sans doute sa dernière chance.
Presque partout en Afrique, les États qui ont été des États Providence sont en crise : crise d’efficacité, crise financière, crise de légitimité, crise de l’assistance. Cette crise n’est pas celle de la société civile ou marchande. Elle est celle de la partie étatico-socialisée de leurs économies, celle qui dépend des choix collectifs : éducation, santé, protection sociale, etc. Il est vrai que certains pays africains ont engagé des réformes audacieuses pour en réduire le rôle de l’État et repenser de fond en comble sa gestion. Malheureusement beaucoup de responsables africains sont plus conservateurs et récepteurs que réformateurs et concepteurs. Conservateurs de l’économie mixte et d’un certain niveau de dirigisme ; conservateurs d’un haut niveau de prélèvements obligatoires et d’impôts non économiques ; conservateurs d’un maximum de consommations collectives ou d’intérêts acquis de groupes privilégiés et d’influence. Dans cet ouvrage, après avoir analysé, de façon détaillée et critique, les flux et les structures de l’assistance extérieure à l’Afrique depuis plus de trois décennies, les contraintes graves, qui, d’un côté comme de l’autre, empêchent l’efficacité de l’aide, l’auteur préconise des solutions qui vont au-delà de simples prescriptions pour aboutir à une véritable théorie de l’utilisation de l’assistance extérieure, qui fait des donneurs et des bénéficiaires de partenaires réels dans le monde globalisé. Dans le cadre des solutions proposées, il faut, entre autres, un changement dans la façon dont nous avons géré jusqu’à présent l’élaboration des programmes et des projets. La nouvelle approche devrait mettre l’accent sur l’adaptabilité, l’engagement des gouvernements et des bénéficiaires, la formation des capacités et un contrôle efficace. Cette approche doit conduire de façon explicite à une réduction, une évaluation appropriée et une gestion prudente des risques ; faciliter et renforcer la coordination au niveau du programme ; assurer un formalisme réduit, et l’engagement des organisations non-gouvernementales. Face à plus de trois décennies de gaspillage de l’assistance extérieure à l’Afrique, devraient naître des opportunités. Cependant, à moins que les solutions préconisées soient exécutées avec détermination, cette fenêtre qu’est l’assistance extérieure, risque de se fermer dans les années à venir, comme conséquence des changements globaux prévisibles, et de l’intention de reformuler les intérêts nationaux et les priorités de sécurité, par les principales puissances euro-atlantique et euro-asiatique ; États-Unis, Allemagne et Russie. Dans ce cas, les regrets d’aujourd’hui seront moins graves que les profondes déceptions des masses africaines de demain. L’Afrique a pourtant les moyens de s’en sortir ; de réussir la transition économique et démocratique ! Le présent ouvrage propose des solutions concrètes, réalisables, émanant d’une analyse critique et constructive, pertinente et approfondie, qui tiennent compte des spécificités du continent et de la globalisation mondiale des facteurs dominants. L’Afrique se doit d’accorder à ces solutions, l’attention particulière qu’elles méritent et de les utiliser car, c’est sans doute sa dernière chance.