CAPITAL LA SPECULATION ET LA FINANCE

Biography & Memoir, Business
Cover of the book CAPITAL LA SPECULATION ET LA FINANCE by CLAUDIO JANNET, GILBERT TEROL
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Author: CLAUDIO JANNET ISBN: 1230000212720
Publisher: GILBERT TEROL Publication: January 25, 2014
Imprint: Language: French
Author: CLAUDIO JANNET
ISBN: 1230000212720
Publisher: GILBERT TEROL
Publication: January 25, 2014
Imprint:
Language: French

D’après les économistes, la richesse se forme peu à peu par l’occupation des territoires nouveaux, par le défrichement du sol, par l’invention scientifique, par l’épargne des producteurs, qui, au lieu de consommer tous les produits dont ils ont la disposition, en emploient une partie à constituer des capitaux et à accroître la puissance de l’industrie. Les riches d’aujourd’hui sont les fils ou les petits-fils des travailleurs d’hier, et c’est au nom même des droits du travail qu’on doit revendiquer la protection de la loi pour leur propriété.

A ce tableau les socialistes reprochent d’être une conception idéale et a priori. Dans le passé la richesse s’est constituée surtout par la conquête, par la spoliation violente ou par une législation de classes qui transportait à des privilégiés le produit des sueurs du peuple. Dans le présent, ajoutent-ils, les travailleurs continuent à être spoliés des fruits de leur travail dans des proportions plus grandes encore par les exploitations du capital, par les accaparements et les spéculations qui se produisent sur les marchés et les bourses, par les razzias que la Haute-Banque opère périodiquement aux dépens des petits et des moyens. Ces faits ne condamnent-ils pas l’état économique dans lequel de telles spoliations sont possibles, et avec lui l’ordre juridique qui les laisse impunies, ou même les protège, au nom du respect des contrats ?

Voilà la thèse que développe entre autres Tolstoï dans son dernier ouvrage, le Travail et l’Argent. S’appuyant sur certains faits de l’histoire de son pays, il refait l’histoire générale de l’humanité en quelques pages passionnées et d’autant plus sincères qu’il ignore l’ensemble des faits économiques et voit toutes les choses sous un angle. Comme Rousseau, il conclut en maudissant la civilisation et ses arts ; comme lui, il croit que les hommes retrouveraient l’âge d’or en vivant exclusivement du travail des champs et en renonçant à l’usage des métaux précieux, source de tant de maux. A l’en croire, le collectivisme doit reconquérir ce paradis perdu.

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D’après les économistes, la richesse se forme peu à peu par l’occupation des territoires nouveaux, par le défrichement du sol, par l’invention scientifique, par l’épargne des producteurs, qui, au lieu de consommer tous les produits dont ils ont la disposition, en emploient une partie à constituer des capitaux et à accroître la puissance de l’industrie. Les riches d’aujourd’hui sont les fils ou les petits-fils des travailleurs d’hier, et c’est au nom même des droits du travail qu’on doit revendiquer la protection de la loi pour leur propriété.

A ce tableau les socialistes reprochent d’être une conception idéale et a priori. Dans le passé la richesse s’est constituée surtout par la conquête, par la spoliation violente ou par une législation de classes qui transportait à des privilégiés le produit des sueurs du peuple. Dans le présent, ajoutent-ils, les travailleurs continuent à être spoliés des fruits de leur travail dans des proportions plus grandes encore par les exploitations du capital, par les accaparements et les spéculations qui se produisent sur les marchés et les bourses, par les razzias que la Haute-Banque opère périodiquement aux dépens des petits et des moyens. Ces faits ne condamnent-ils pas l’état économique dans lequel de telles spoliations sont possibles, et avec lui l’ordre juridique qui les laisse impunies, ou même les protège, au nom du respect des contrats ?

Voilà la thèse que développe entre autres Tolstoï dans son dernier ouvrage, le Travail et l’Argent. S’appuyant sur certains faits de l’histoire de son pays, il refait l’histoire générale de l’humanité en quelques pages passionnées et d’autant plus sincères qu’il ignore l’ensemble des faits économiques et voit toutes les choses sous un angle. Comme Rousseau, il conclut en maudissant la civilisation et ses arts ; comme lui, il croit que les hommes retrouveraient l’âge d’or en vivant exclusivement du travail des champs et en renonçant à l’usage des métaux précieux, source de tant de maux. A l’en croire, le collectivisme doit reconquérir ce paradis perdu.

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