Author: | EDMOND ABOUT | ISBN: | 1230000213530 |
Publisher: | GILBERT TEROL | Publication: | January 28, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | EDMOND ABOUT |
ISBN: | 1230000213530 |
Publisher: | GILBERT TEROL |
Publication: | January 28, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
La question Dupin occupe depuis un mois la plus belle moitié de la France. On m’écrit de tous côtés pour me mettre en demeure de donner mon avis sur la crinoline, les châles de l’Inde, les diamants et le luxe effréné des femmes. « Êtes-vous pour ou contre nous ? » me dit une anonyme jeune et charmante, au moins si je l’en crois. Une autre me fait savoir qu’un joli polémiste en jupons, Mme Olympe Audouard, est toute seule sur la brèche, et que nous serions tous des lâches si nous ne soutenions un peu cette héroïne de bien. Une autre assure que toutes les difficultés politiques, philosophiques et financières doivent céder le pas à la grande affaire du jour.
« Pourquoi a-t-on souscrit si vite l’emprunt de la ville de Paris ? Pour qu’il n’en fût plus question, et qu’on revînt au plus tôt à la crinoline. Il paraît que tous les journaux ont consacré au moins un article au luxe effréné. Les Débats ont rempli trois colonnes ; la Revue des Deux-Monde prépare des arguments nouveaux et décisifs. Allons ! n’attendons pas que l’affaire ait perdu le mérite de l’actualité.
La question Dupin occupe depuis un mois la plus belle moitié de la France. On m’écrit de tous côtés pour me mettre en demeure de donner mon avis sur la crinoline, les châles de l’Inde, les diamants et le luxe effréné des femmes. « Êtes-vous pour ou contre nous ? » me dit une anonyme jeune et charmante, au moins si je l’en crois. Une autre me fait savoir qu’un joli polémiste en jupons, Mme Olympe Audouard, est toute seule sur la brèche, et que nous serions tous des lâches si nous ne soutenions un peu cette héroïne de bien. Une autre assure que toutes les difficultés politiques, philosophiques et financières doivent céder le pas à la grande affaire du jour.
« Pourquoi a-t-on souscrit si vite l’emprunt de la ville de Paris ? Pour qu’il n’en fût plus question, et qu’on revînt au plus tôt à la crinoline. Il paraît que tous les journaux ont consacré au moins un article au luxe effréné. Les Débats ont rempli trois colonnes ; la Revue des Deux-Monde prépare des arguments nouveaux et décisifs. Allons ! n’attendons pas que l’affaire ait perdu le mérite de l’actualité.