Author: | Erckmann-Chatrian | ISBN: | 1230000685726 |
Publisher: | pb | Publication: | September 27, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Erckmann-Chatrian |
ISBN: | 1230000685726 |
Publisher: | pb |
Publication: | September 27, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Mais ce qui m’étonna le plus, c’est qu’en me retournant vers Conrad
Spitz, pour lui témoigner ma surprise, je me trouvai face à face avec une
vieille pie chauve, posée sur le bâton supérieur de la chaise du greffier,
le bec droit, la tête enfoncée entre les épaules, les yeux recouverts d’une
pellicule blanche qu’elle relevait de temps en temps, et ses petites pa?es
sèches et noires cramponnées au bois vermoulu. Elle était immobile et
rêveuse.
Je me dis aussitôt que Spitz, connu par son humeur caustique, s’était
transformé en pie pour jouir de ma confusion ; rien de plus naturel, il avait
profité du moment où je tournais la tête. Du reste, son habit noir, sa cravate
blanche, son nez pointu, ses petites mains nerveuses, lui donnaient
les plus grandes facilités à cet égard. « Oh ! oh ! camarade, lui dis-je, si tu
veux jouir de mon embarras, tu te trompes. Ce n’est pas moi qui m’étonne
de ces choses-là. Il y a bel âge que j’ai entendu raconter de semblables histoires
Mais ce qui m’étonna le plus, c’est qu’en me retournant vers Conrad
Spitz, pour lui témoigner ma surprise, je me trouvai face à face avec une
vieille pie chauve, posée sur le bâton supérieur de la chaise du greffier,
le bec droit, la tête enfoncée entre les épaules, les yeux recouverts d’une
pellicule blanche qu’elle relevait de temps en temps, et ses petites pa?es
sèches et noires cramponnées au bois vermoulu. Elle était immobile et
rêveuse.
Je me dis aussitôt que Spitz, connu par son humeur caustique, s’était
transformé en pie pour jouir de ma confusion ; rien de plus naturel, il avait
profité du moment où je tournais la tête. Du reste, son habit noir, sa cravate
blanche, son nez pointu, ses petites mains nerveuses, lui donnaient
les plus grandes facilités à cet égard. « Oh ! oh ! camarade, lui dis-je, si tu
veux jouir de mon embarras, tu te trompes. Ce n’est pas moi qui m’étonne
de ces choses-là. Il y a bel âge que j’ai entendu raconter de semblables histoires