Contes Populaires

Fiction & Literature
Cover of the book Contes Populaires by Paul Stevens, er
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Author: Paul Stevens ISBN: 1230001791853
Publisher: er Publication: August 9, 2017
Imprint: Language: French
Author: Paul Stevens
ISBN: 1230001791853
Publisher: er
Publication: August 9, 2017
Imprint:
Language: French

Extrait :

PIERRE CARDON

 

L’ivrognerie est peut-être le plus grand et le plus méprisable de tous les vices qui déshonorent l’humanité.

• • •

Je vous le dis en toute vérité : un mauvais compagnon est cent fois plus à craindre que la peste.

• • •

 

N’est-ce pas, chers lecteurs, que le St. Laurent est un fleuve magnifique et que tout vrai Canadien doit s’enorgueillir d’être né sur ses bords ? Que de fois, pendant les chaleurs de l’été, alors que les rues de nos cités se changent en vastes fournaises, et qu’on y respire une poussière âcre et brûlante, n’avez-vous pas considéré comme une bonne fortune, de mettre le pied sur le pont d’un de nos élégants bateaux-à-vapeur, pour aller jouir à pleins poumons, de l’air pur et embaumé du fleuve ?

Avec quelle franche admiration n’avez-vous pas promené vos regards sur ces rives si peuplées et si semblables que, pendant plusieurs lieues et à mesure que les villages disparaissent derrière lui, l’étranger ravi croit toujours revoir le même village, et la flèche argentée de la même église, qui se mire en tremblant dans le fleuve avec les maisons blanches et rouges qui l’entourent et se balancent dans l’onde autour d’elle ?

Et puis quel spectacle varié et enchanteur que celui de ces campagnes si bien cultivées et d’aspects si divers, avec leurs clôtures aux zigzags fantastiques qui partagent et colorent les cases de ce gigantesque échiquier de la nature ? Ici des pièces de terre, que la charrue vient de déchirer, étendent leur couleur brune et fument gaiement au soleil, en attendant qu’elles se couvrent de moissons dorées ; là des champs d’avoine et de blé naissants, revêtent un vert foncé : près de vous, des prairies d’un vert plus tendre, viennent mêler leur herbe joyeuse aux cailloux poudreux de la grand’route, tandis qu’au loin, aussi loin que vous pouvez étendre la vue, la chaîne ondulée des montagnes qui borde l’horizon, confond dans une même teinte, le ciel bleu et la cime sombre de nos forêts vierges.

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Extrait :

PIERRE CARDON

 

L’ivrognerie est peut-être le plus grand et le plus méprisable de tous les vices qui déshonorent l’humanité.

• • •

Je vous le dis en toute vérité : un mauvais compagnon est cent fois plus à craindre que la peste.

• • •

 

N’est-ce pas, chers lecteurs, que le St. Laurent est un fleuve magnifique et que tout vrai Canadien doit s’enorgueillir d’être né sur ses bords ? Que de fois, pendant les chaleurs de l’été, alors que les rues de nos cités se changent en vastes fournaises, et qu’on y respire une poussière âcre et brûlante, n’avez-vous pas considéré comme une bonne fortune, de mettre le pied sur le pont d’un de nos élégants bateaux-à-vapeur, pour aller jouir à pleins poumons, de l’air pur et embaumé du fleuve ?

Avec quelle franche admiration n’avez-vous pas promené vos regards sur ces rives si peuplées et si semblables que, pendant plusieurs lieues et à mesure que les villages disparaissent derrière lui, l’étranger ravi croit toujours revoir le même village, et la flèche argentée de la même église, qui se mire en tremblant dans le fleuve avec les maisons blanches et rouges qui l’entourent et se balancent dans l’onde autour d’elle ?

Et puis quel spectacle varié et enchanteur que celui de ces campagnes si bien cultivées et d’aspects si divers, avec leurs clôtures aux zigzags fantastiques qui partagent et colorent les cases de ce gigantesque échiquier de la nature ? Ici des pièces de terre, que la charrue vient de déchirer, étendent leur couleur brune et fument gaiement au soleil, en attendant qu’elles se couvrent de moissons dorées ; là des champs d’avoine et de blé naissants, revêtent un vert foncé : près de vous, des prairies d’un vert plus tendre, viennent mêler leur herbe joyeuse aux cailloux poudreux de la grand’route, tandis qu’au loin, aussi loin que vous pouvez étendre la vue, la chaîne ondulée des montagnes qui borde l’horizon, confond dans une même teinte, le ciel bleu et la cime sombre de nos forêts vierges.

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