Author: | Cicéron, Ch. du Rozoir | ISBN: | 1230000298476 |
Publisher: | JCA | Publication: | October 15, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Cicéron, Ch. du Rozoir |
ISBN: | 1230000298476 |
Publisher: | JCA |
Publication: | October 15, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
CICÉRON l’emporta sur Cécilius, et fut choisi pour accusateur de Verrès. Il demanda et obtint cent dix jours afin d’aller recueillir en Sicile des preuves et des témoignages ; mais il n’en mit que cinquante dans l’accomplissement de cette mission. Il s’était fait accompagner par son cousin L. Cicéron. Pour éviter les émissaires qu’avait apostés l’accusé, et les pirates qui infestaient les mers, ils prirent un chemin détourné par Vibo-Valentia, ville maritime du Bruttium. Souvent en Sicile, de peur d’être reconnus au train d’un sénateur voyageant en litière, ils furent obligés d’aller à pied, d’une ville à l’autre.
« Dans les voyages de cette nature, dit Middleton, les frais tombaient sur la province ou sur les villes qui avaient part à l’accusation ; mais Cicéron, par indifférence pour le gain, et par un désintéressement digne de ses motifs, ne voulut engager la Sicile dans aucune dépense, et prit toujours son logement sans éclat, chez ses amis et chez ses hôtes. »
Au reste, partout, excepté dans Messine, il fut reçu avec les honneurs dus à son rang et aux services qu’il rendait à la province. À Syracuse, les magistrats assignèrent à Cicéron et à son cousin un logement aux dépens du public. Le décret concernant leur réception fut déposé dans les archives de la ville, et gravé sur une planche d’airain. Un accueil si favorable de la part d’une cité dont les habitants s’étaient déclarés pour Verrès, peut faire juger de celui qui attendait Cicéron dans celles qui avaient imploré son courageux appui.
CICÉRON l’emporta sur Cécilius, et fut choisi pour accusateur de Verrès. Il demanda et obtint cent dix jours afin d’aller recueillir en Sicile des preuves et des témoignages ; mais il n’en mit que cinquante dans l’accomplissement de cette mission. Il s’était fait accompagner par son cousin L. Cicéron. Pour éviter les émissaires qu’avait apostés l’accusé, et les pirates qui infestaient les mers, ils prirent un chemin détourné par Vibo-Valentia, ville maritime du Bruttium. Souvent en Sicile, de peur d’être reconnus au train d’un sénateur voyageant en litière, ils furent obligés d’aller à pied, d’une ville à l’autre.
« Dans les voyages de cette nature, dit Middleton, les frais tombaient sur la province ou sur les villes qui avaient part à l’accusation ; mais Cicéron, par indifférence pour le gain, et par un désintéressement digne de ses motifs, ne voulut engager la Sicile dans aucune dépense, et prit toujours son logement sans éclat, chez ses amis et chez ses hôtes. »
Au reste, partout, excepté dans Messine, il fut reçu avec les honneurs dus à son rang et aux services qu’il rendait à la province. À Syracuse, les magistrats assignèrent à Cicéron et à son cousin un logement aux dépens du public. Le décret concernant leur réception fut déposé dans les archives de la ville, et gravé sur une planche d’airain. Un accueil si favorable de la part d’une cité dont les habitants s’étaient déclarés pour Verrès, peut faire juger de celui qui attendait Cicéron dans celles qui avaient imploré son courageux appui.