Author: | Élisée Reclus | ISBN: | 1230000931755 |
Publisher: | PRB | Publication: | February 7, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Élisée Reclus |
ISBN: | 1230000931755 |
Publisher: | PRB |
Publication: | February 7, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
De l’esclavage aux États-Unis, écrit par le géographe, militant et penseur de l’anarchisme français Élisée Reclus (1830 – 1905).
Ce livre numérique présente l'édition intégrale et comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Il y a vingt-cinq ans, le parti abolitionniste n’existait pas en Amérique. Les whigs et les démocrates recrutaient également leurs partisans dans les états libres et dans les états à esclaves. Lors des élections générales, ce n’était point la question du travail libre qui passionnait les masses ; des intérêts d’un ordre secondaire, tels que le tarif douanier, les banques, le droit de visite, avaient seuls le privilège d’entraîner les esprits. Çà et là s’élevaient quelques discussions théoriques sur la légitimité de l’esclavage, les citoyens éclairés envisageaient l’avenir avec un certain effroi ; mais nul ne protestait au nom des droits de l’homme, au nom de la conscience outragée, contre l’asservissement des noirs. Sans comprendre que les meilleures causes ne peuvent triompher seules, et qu’il leur faut aussi d’héroïques défenseurs, les meilleurs esprits se contentaient d’attendre des progrès du siècle une heureuse solution du formidable problème.
Les commencements du parti qui vient de l’emporter dans l’élection présidentielle de 1860 furent plus que modestes. Un imprimeur pauvre et sans instruction, mais doué d’une indomptable énergie, William Lloyd Garrison, eut le courage d’entreprendre seul la croisade contre l’esclavage. Réfugié dans un bouge de Boston, il fonda en 1835 le journal le Liberator, il réclama la liberté des noirs ; il osa dire que les descendants de Cham et ceux de Japhet étaient frères et pouvaient prétendre aux mêmes droits. Le scandale fut immense. Garrison fut saisi, traîné, la corde au cou, dans les rues de Boston, poursuivi par les huées de la populace, et jeté en prison comme un vil malfaiteur. Il en sortit plus résolu que jamais, et bientôt se groupèrent autour de lui quelques sociétés d’abolitionistes...
Table des Matières :
- De l’esclavage aux États-Unis
- Le Code noir et les esclaves
- Les planteurs et les abolitionnistes
De l’esclavage aux États-Unis, écrit par le géographe, militant et penseur de l’anarchisme français Élisée Reclus (1830 – 1905).
Ce livre numérique présente l'édition intégrale et comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Il y a vingt-cinq ans, le parti abolitionniste n’existait pas en Amérique. Les whigs et les démocrates recrutaient également leurs partisans dans les états libres et dans les états à esclaves. Lors des élections générales, ce n’était point la question du travail libre qui passionnait les masses ; des intérêts d’un ordre secondaire, tels que le tarif douanier, les banques, le droit de visite, avaient seuls le privilège d’entraîner les esprits. Çà et là s’élevaient quelques discussions théoriques sur la légitimité de l’esclavage, les citoyens éclairés envisageaient l’avenir avec un certain effroi ; mais nul ne protestait au nom des droits de l’homme, au nom de la conscience outragée, contre l’asservissement des noirs. Sans comprendre que les meilleures causes ne peuvent triompher seules, et qu’il leur faut aussi d’héroïques défenseurs, les meilleurs esprits se contentaient d’attendre des progrès du siècle une heureuse solution du formidable problème.
Les commencements du parti qui vient de l’emporter dans l’élection présidentielle de 1860 furent plus que modestes. Un imprimeur pauvre et sans instruction, mais doué d’une indomptable énergie, William Lloyd Garrison, eut le courage d’entreprendre seul la croisade contre l’esclavage. Réfugié dans un bouge de Boston, il fonda en 1835 le journal le Liberator, il réclama la liberté des noirs ; il osa dire que les descendants de Cham et ceux de Japhet étaient frères et pouvaient prétendre aux mêmes droits. Le scandale fut immense. Garrison fut saisi, traîné, la corde au cou, dans les rues de Boston, poursuivi par les huées de la populace, et jeté en prison comme un vil malfaiteur. Il en sortit plus résolu que jamais, et bientôt se groupèrent autour de lui quelques sociétés d’abolitionistes...
Table des Matières :
- De l’esclavage aux États-Unis
- Le Code noir et les esclaves
- Les planteurs et les abolitionnistes