De l’habitude

Nonfiction, Religion & Spirituality, Philosophy, Ancient
Cover of the book De l’habitude by Léon Dumont, Léon Dumont
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Léon Dumont ISBN: 1230000807142
Publisher: Léon Dumont Publication: November 24, 2015
Imprint: Language: French
Author: Léon Dumont
ISBN: 1230000807142
Publisher: Léon Dumont
Publication: November 24, 2015
Imprint:
Language: French

EXTRAIT:

À mesure que la théorie de l’évolution et l’explication positive des phénomènes de la nature gagnent du terrain dans les sciences et la philosophie, l’habitude, dans laquelle Auguste Comte signalait avec raison « une des principales bases de la perfectibilité graduelle des animaux, et surtout de l’homme[1], » doit acquérir nécessairement une plus grande importance non-seulement en psychologie et en physiologie, mais encore en métaphysique. L’habitude en effet se présente à nous comme un fait universel, comme un des attributs de la force envisagée sous le point de vue le plus général. On se plaisait autrefois à considérer les facultés, les fonctions, les propriétés comme autant de pouvoirs essentiellement inhérents à telle ou telle substance particulière, irréductibles, modifiables seulement dans certaines limites déterminées et manifestant simplement dans les phénomènes une partie de ce qu’elles renfermaient à l’état latent. Aujourd’hui au contraire, c’est une tendance générale en philosophie que de résoudre toutes les propriétés physiques ou biologiques et même les fonctions de l’intelligence, en forces élémentaires, à ne voir partout que des manières d’être acquises soit dans les relations avec le milieu, soit dans le développement d’un individu, soit dans l’évolution d’une espèce. La notion de l’habitude répond mieux qu’aucune autre à cette idée d’acquisition progressive, engendrée dans une force sous l’action d’une cause extérieure, fortifiée par la répétition et transmissible chez les êtres vivants au moyen de l’hérédité. Au lieu de la considérer comme une seconde nature, venant modifier ou seulement masquer la première, on en arrive à présenter la nature même des êtres comme un résultat d’habitudes, les organes comme des produits d’habitudes se surajoutant les unes aux autres et les individualités vivantes comme autant de systèmes d’habitudes réagissant les unes sur les autres, dans un équilibre incessamment variable.

 

[1] Philosophie positive, 45e leçon.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

EXTRAIT:

À mesure que la théorie de l’évolution et l’explication positive des phénomènes de la nature gagnent du terrain dans les sciences et la philosophie, l’habitude, dans laquelle Auguste Comte signalait avec raison « une des principales bases de la perfectibilité graduelle des animaux, et surtout de l’homme[1], » doit acquérir nécessairement une plus grande importance non-seulement en psychologie et en physiologie, mais encore en métaphysique. L’habitude en effet se présente à nous comme un fait universel, comme un des attributs de la force envisagée sous le point de vue le plus général. On se plaisait autrefois à considérer les facultés, les fonctions, les propriétés comme autant de pouvoirs essentiellement inhérents à telle ou telle substance particulière, irréductibles, modifiables seulement dans certaines limites déterminées et manifestant simplement dans les phénomènes une partie de ce qu’elles renfermaient à l’état latent. Aujourd’hui au contraire, c’est une tendance générale en philosophie que de résoudre toutes les propriétés physiques ou biologiques et même les fonctions de l’intelligence, en forces élémentaires, à ne voir partout que des manières d’être acquises soit dans les relations avec le milieu, soit dans le développement d’un individu, soit dans l’évolution d’une espèce. La notion de l’habitude répond mieux qu’aucune autre à cette idée d’acquisition progressive, engendrée dans une force sous l’action d’une cause extérieure, fortifiée par la répétition et transmissible chez les êtres vivants au moyen de l’hérédité. Au lieu de la considérer comme une seconde nature, venant modifier ou seulement masquer la première, on en arrive à présenter la nature même des êtres comme un résultat d’habitudes, les organes comme des produits d’habitudes se surajoutant les unes aux autres et les individualités vivantes comme autant de systèmes d’habitudes réagissant les unes sur les autres, dans un équilibre incessamment variable.

 

[1] Philosophie positive, 45e leçon.

More books from Ancient

Cover of the book Dumb Beasts in Hallowed Tombs by Léon Dumont
Cover of the book Épitomé de Caesaribus (Abrégé des Césars) by Léon Dumont
Cover of the book The Art of War by Léon Dumont
Cover of the book Birthright of War by Léon Dumont
Cover of the book Archaeology and Ancient History by Léon Dumont
Cover of the book Theater outside Athens by Léon Dumont
Cover of the book Sophist (Annotated) by Léon Dumont
Cover of the book In the Name of the Mother by Léon Dumont
Cover of the book Historic Tales - Volume XIII by Léon Dumont
Cover of the book Before the Flood by Léon Dumont
Cover of the book The Fate of Rome by Léon Dumont
Cover of the book Die Gracchische Agrarreform 133 v. Chr. als Reaktion auf die Bevölkerungsentwicklung Roms im 2. Jhd. v. Chr. by Léon Dumont
Cover of the book Great Ancient China Projects by Léon Dumont
Cover of the book Ovid, Metamorphoses, 3.511-73 by Léon Dumont
Cover of the book Approaches to the Byzantine Family by Léon Dumont
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy