Author: | Lucia Angelino | ISBN: | 9788857528205 |
Publisher: | Éditions Mimésis | Publication: | December 11, 2014 |
Imprint: | Éditions Mimésis | Language: | French |
Author: | Lucia Angelino |
ISBN: | 9788857528205 |
Publisher: | Éditions Mimésis |
Publication: | December 11, 2014 |
Imprint: | Éditions Mimésis |
Language: | French |
Cet ouvrage vise à montrer que le mouvement vécu dans l’expression – picturale, musicale, littéraire – est “la seule forme réelle, positive et af rmative”d’être affecté, autrement dit, d’éprouver, de manière profonde et durable, l’effectivité de nos vécus, de comprendre ce qui se passe en effet,au moment même où quelque chose nous fait une certaine impression. Qu’il soit sous-jacent à l’écriture, au discours de l’orateur, au coup d’archet du violoniste, au trait du dessinateur, le mouvementvécu exprime, à lui seul, l’essence de ce que nous vivons. Comparable en ceci à l’intuition bergsonienne, il pénètre dans le ux de nos vécus et le connaît de l’intérieur, par l’expérience intime deson devenir. Telle est, du moins, la thèse dont je voudrais me faire ici l’interprète. Elle tend à montrer que l’expérience du mouvement, et en particulier celle du mouvement engagé dans la composition artistique des signes, nous permet de comprendre ce qu’est vivre une expérience, et plus généralement, ce que c’est que faire l’expériencevécue de quelque chose. Pour étayer cette hypothèse directrice, j’étudierai trois expériences à première vue énigmatiques – l’improvisation musicale, l’écriture littéraire et la perception del’espace pictural – pour montrer que, loin d’être des expériences dérivées et complexes, elles résultent au contraire d’une expérience spéci que du mouvement qui nous donne à éprouver desémotions que nous ne pourrions pas vivre autrement ni ailleurs.
Cet ouvrage vise à montrer que le mouvement vécu dans l’expression – picturale, musicale, littéraire – est “la seule forme réelle, positive et af rmative”d’être affecté, autrement dit, d’éprouver, de manière profonde et durable, l’effectivité de nos vécus, de comprendre ce qui se passe en effet,au moment même où quelque chose nous fait une certaine impression. Qu’il soit sous-jacent à l’écriture, au discours de l’orateur, au coup d’archet du violoniste, au trait du dessinateur, le mouvementvécu exprime, à lui seul, l’essence de ce que nous vivons. Comparable en ceci à l’intuition bergsonienne, il pénètre dans le ux de nos vécus et le connaît de l’intérieur, par l’expérience intime deson devenir. Telle est, du moins, la thèse dont je voudrais me faire ici l’interprète. Elle tend à montrer que l’expérience du mouvement, et en particulier celle du mouvement engagé dans la composition artistique des signes, nous permet de comprendre ce qu’est vivre une expérience, et plus généralement, ce que c’est que faire l’expériencevécue de quelque chose. Pour étayer cette hypothèse directrice, j’étudierai trois expériences à première vue énigmatiques – l’improvisation musicale, l’écriture littéraire et la perception del’espace pictural – pour montrer que, loin d’être des expériences dérivées et complexes, elles résultent au contraire d’une expérience spéci que du mouvement qui nous donne à éprouver desémotions que nous ne pourrions pas vivre autrement ni ailleurs.