Author: | Pierre de Coubertin | ISBN: | 1230002583440 |
Publisher: | Payot & Cie, Lausanne, 1913 | Publication: | September 28, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Pierre de Coubertin |
ISBN: | 1230002583440 |
Publisher: | Payot & Cie, Lausanne, 1913 |
Publication: | September 28, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
ANCIENNE ET MODERNE --- À l’occasion du Congrès que le Comité International Olympique organise à l’Université de Lausanne en mai 1913, et dans lequel la « psychologie sportive » va en quelque sorte recevoir le baptême, il nous a paru intéressant de grouper et de présenter au public la plupart des articles parus dans la Revue Olympique depuis quelques années.
Ces articles, publiés sans signature, étaient de Pierre de Coubertin. On s’en doutait dans les milieux sportifs où ils étaient lus et discutés avec le plus vif intérêt. L’Opinion, qui en commenta favorablement plus d’un, le proclamait dernièrement en saluant « cette orientation nouvelle de la vie française vers l’effort soutenu par le sang-froid et le rythme ». Et ayant rendu hommage au rénovateur des Olympiades, elle le félicitait en outre d’avoir instauré « une science vraiment neuve et vraiment française : la psycho-physiologie sportive ». Les Anglais, nos initiateurs, n’ont guère songé à étudier « le mécanisme intérieur et jusqu’ici obscur qui peut relier le sport à la pédagogie. Ils n’ont vu dans le sport que le bénéfice brutal, le plaisir physique et la santé : sans vouloir y mettre de la logique, de la sensibilité, de la morale ».
Lorsque M. de Coubertin publia ces articles dans la Revue Olympique, il ne songeait nullement à les réunir plus tard en volume, comme il en fut sollicité fortement à maintes reprises. L’auteur estimait qu’il ne pouvait les livrer tels quels au public et qu’une refonte totale en était nécessaire. Mais c’eût été leur faire perdre ainsi toute leur verve et toute leur saveur. Le Congrès de Lausanne fit enfin tomber ses dernières hésitations et c’est avec une extrême joie que nous faisons paraître aujourd’hui le premier livre de psychologie sportive.
Nous ne ferons pas l’injure au public de lui présenter l’auteur. Personne à l’heure actuelle n’ignore M. de Coubertin, qui fut le pionnier de la Renaissance sportive en France et de l’internationalisme sportif dans le monde.
Cette campagne qu’il entama il y a vingt-cinq années environ, il l’a racontée magistralement dans son livre : Une campagne de vingt et un ans (1887-1908).
Chacun sait aussi avec quelle prodigieuse ténacité il triompha des obstacles qui paraissaient s’opposer à tout jamais à la réalisation des Jeux Olympiques modernes. Cette rénovation est le plus beau fleuron de l’œuvre complexe de M. de Coubertin.
Historien né et critique admirable, il combattit toujours le bon combat, soit par le livre, soit par le journal, et c’est à un tel homme, dont la modestie et le savoir n’ont d’égales que la générosité et le désintéressement, que, convaincu d’être aujourd’hui l’interprète des sportsmen de toutes les nations, nous adressons hommage et reconnaissance.
ANCIENNE ET MODERNE --- À l’occasion du Congrès que le Comité International Olympique organise à l’Université de Lausanne en mai 1913, et dans lequel la « psychologie sportive » va en quelque sorte recevoir le baptême, il nous a paru intéressant de grouper et de présenter au public la plupart des articles parus dans la Revue Olympique depuis quelques années.
Ces articles, publiés sans signature, étaient de Pierre de Coubertin. On s’en doutait dans les milieux sportifs où ils étaient lus et discutés avec le plus vif intérêt. L’Opinion, qui en commenta favorablement plus d’un, le proclamait dernièrement en saluant « cette orientation nouvelle de la vie française vers l’effort soutenu par le sang-froid et le rythme ». Et ayant rendu hommage au rénovateur des Olympiades, elle le félicitait en outre d’avoir instauré « une science vraiment neuve et vraiment française : la psycho-physiologie sportive ». Les Anglais, nos initiateurs, n’ont guère songé à étudier « le mécanisme intérieur et jusqu’ici obscur qui peut relier le sport à la pédagogie. Ils n’ont vu dans le sport que le bénéfice brutal, le plaisir physique et la santé : sans vouloir y mettre de la logique, de la sensibilité, de la morale ».
Lorsque M. de Coubertin publia ces articles dans la Revue Olympique, il ne songeait nullement à les réunir plus tard en volume, comme il en fut sollicité fortement à maintes reprises. L’auteur estimait qu’il ne pouvait les livrer tels quels au public et qu’une refonte totale en était nécessaire. Mais c’eût été leur faire perdre ainsi toute leur verve et toute leur saveur. Le Congrès de Lausanne fit enfin tomber ses dernières hésitations et c’est avec une extrême joie que nous faisons paraître aujourd’hui le premier livre de psychologie sportive.
Nous ne ferons pas l’injure au public de lui présenter l’auteur. Personne à l’heure actuelle n’ignore M. de Coubertin, qui fut le pionnier de la Renaissance sportive en France et de l’internationalisme sportif dans le monde.
Cette campagne qu’il entama il y a vingt-cinq années environ, il l’a racontée magistralement dans son livre : Une campagne de vingt et un ans (1887-1908).
Chacun sait aussi avec quelle prodigieuse ténacité il triompha des obstacles qui paraissaient s’opposer à tout jamais à la réalisation des Jeux Olympiques modernes. Cette rénovation est le plus beau fleuron de l’œuvre complexe de M. de Coubertin.
Historien né et critique admirable, il combattit toujours le bon combat, soit par le livre, soit par le journal, et c’est à un tel homme, dont la modestie et le savoir n’ont d’égales que la générosité et le désintéressement, que, convaincu d’être aujourd’hui l’interprète des sportsmen de toutes les nations, nous adressons hommage et reconnaissance.