Author: | George Sand | ISBN: | 1230002224336 |
Publisher: | er | Publication: | March 20, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | George Sand |
ISBN: | 1230002224336 |
Publisher: | er |
Publication: | March 20, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
George Sand est le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, romancière, auteur dramatique, critique littéraire française, journaliste, née à Paris le 1er juillet 1804 et morte au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876.
Elle compte parmi les écrivains prolifiques avec plus de soixante-dix romans à son actif, cinquante volumes d'œuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques.
À l'image de son arrière-grand-mère par alliance qu'elle admire, Madame Dupin (Louise de Fontaine 1706-1799), George Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte contre les préjugés d'une société conservatrice.
Extrait :
Évenor, en méritant les préférences de sa famille par de précoces tendances au bien général, avait fait naître l’émulation parmi ceux de son âge. Sath n’avait pas partagé ce sentiment parce qu’il ne l’avait pas compris. Porté à l’individualisme, il n’avait éprouvé que de la jalousie, et quand il se trouva seul doué de certains avantages qui attiraient l’attention sur lui, il les fit valoir avec âpreté. De là naquirent aussitôt chez ses compagnons des instincts de même nature, qui n’attendaient que l’étincelle de l’exemple et du succès pour s’enflammer.
En peu d’années la jeunesse se montra donc plus bruyante, plus active physiquement, plus aventureuse et moins soumise aux parents qu’elle ne l’avait été jusque-là, et les vieillards de la tribu voyant ou croyant que ce développement des forces et des volontés pouvait devenir dangereux, essayèrent de réclamer sous le nom d’autorité ce qui, jusqu’alors, avait été connu sous un nom équivalent à celui de confiance. Les adolescents supportèrent avec dépit ce premier frein ; mais, dès qu’ils furent en âge de se prononcer, ils le secouèrent, les uns soutenus, les autres blâmés par leurs ascendants au premier degré, qui voyaient éclore cette indépendance de l’esprit avec crainte ou avec plaisir, selon leurs tendances particulières. La vieillesse se trouva donc forcée de transiger, et, en l’absence de règles fixes dont on n’avait pas encore l’idée, on commença à vivre dans une sorte d’agitation et de méfiance.
George Sand est le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, romancière, auteur dramatique, critique littéraire française, journaliste, née à Paris le 1er juillet 1804 et morte au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876.
Elle compte parmi les écrivains prolifiques avec plus de soixante-dix romans à son actif, cinquante volumes d'œuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques.
À l'image de son arrière-grand-mère par alliance qu'elle admire, Madame Dupin (Louise de Fontaine 1706-1799), George Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte contre les préjugés d'une société conservatrice.
Extrait :
Évenor, en méritant les préférences de sa famille par de précoces tendances au bien général, avait fait naître l’émulation parmi ceux de son âge. Sath n’avait pas partagé ce sentiment parce qu’il ne l’avait pas compris. Porté à l’individualisme, il n’avait éprouvé que de la jalousie, et quand il se trouva seul doué de certains avantages qui attiraient l’attention sur lui, il les fit valoir avec âpreté. De là naquirent aussitôt chez ses compagnons des instincts de même nature, qui n’attendaient que l’étincelle de l’exemple et du succès pour s’enflammer.
En peu d’années la jeunesse se montra donc plus bruyante, plus active physiquement, plus aventureuse et moins soumise aux parents qu’elle ne l’avait été jusque-là, et les vieillards de la tribu voyant ou croyant que ce développement des forces et des volontés pouvait devenir dangereux, essayèrent de réclamer sous le nom d’autorité ce qui, jusqu’alors, avait été connu sous un nom équivalent à celui de confiance. Les adolescents supportèrent avec dépit ce premier frein ; mais, dès qu’ils furent en âge de se prononcer, ils le secouèrent, les uns soutenus, les autres blâmés par leurs ascendants au premier degré, qui voyaient éclore cette indépendance de l’esprit avec crainte ou avec plaisir, selon leurs tendances particulières. La vieillesse se trouva donc forcée de transiger, et, en l’absence de règles fixes dont on n’avait pas encore l’idée, on commença à vivre dans une sorte d’agitation et de méfiance.