Author: | Émile Zola | ISBN: | 9791090338364 |
Publisher: | Kinoscript | Publication: | April 6, 2012 |
Imprint: | Kinoscript | Language: | French |
Author: | Émile Zola |
ISBN: | 9791090338364 |
Publisher: | Kinoscript |
Publication: | April 6, 2012 |
Imprint: | Kinoscript |
Language: | French |
Germinal, c’est une tragédie qu’on lit pour se rassurer. En effet, jamais un roman n’aura fait la plus parfaite démonstration qu’un écrivain, Zola, était capable de mobiliser l’opinion publique sur un sujet aussi brûlant en son temps : la condition ouvrière. Un roman, où le héros survit, mais qui finit mal, catharsis oblige. Et le lecteur de sentir monter en lui, contre toute attente, un espoir indistinct et vague. Comme de l’optimisme.
Car la geste d’Etienne Lantier, tient aussi de l’épopée, ce genre disparu ressuscité par l’auteur, en cette fin de XIXe siècle. Epopée au service du peuple, non d’un Empire ou d’un système, comme ce fut toujours le cas. Epopée naturaliste, où l’illusion de la cause ne l’emporte jamais sur le réalisme de la lutte. Epopée, qui rend plus fort - comme une douleur qu’on a fait sienne, que l’on s’est approprié et que l’on a vaincue.
Mais, Germinal, c’est aussi la naissance du roman à l’américaine : celui qui est le fruit d’une longue enquête, un Da Vinci Code marxisant, où l’auteur, à la manière d’un thésard ou d’un journaliste de haut vol, dissèque son sujet avant de se lancer dans l’écriture. On sait l’expédition zolienne dans la fosse Renard, dans le Nord de la France, pour préparer son œuvre...
Et c’est aussi là peut-être l’intérêt de Germinal. Un roman sur le peuple écrit par un petit bourgeois, fils d’un ingénieur de travaux publics, fils d’un anti-Lantier, constructeur de barrages. Le roman tient alors de la prouesse, celle de nous donner à lire un traité de style, célinien avant l'heure, où la parole travaillée, ciselée par l’auteur a, en fait, le premier rôle.
La présente édition reproduit le texte de 1885.
Ce livre devrait devenir la bible de tout aspirant romancier. Car elle est celle des confirmés.
Germinal, c’est une tragédie qu’on lit pour se rassurer. En effet, jamais un roman n’aura fait la plus parfaite démonstration qu’un écrivain, Zola, était capable de mobiliser l’opinion publique sur un sujet aussi brûlant en son temps : la condition ouvrière. Un roman, où le héros survit, mais qui finit mal, catharsis oblige. Et le lecteur de sentir monter en lui, contre toute attente, un espoir indistinct et vague. Comme de l’optimisme.
Car la geste d’Etienne Lantier, tient aussi de l’épopée, ce genre disparu ressuscité par l’auteur, en cette fin de XIXe siècle. Epopée au service du peuple, non d’un Empire ou d’un système, comme ce fut toujours le cas. Epopée naturaliste, où l’illusion de la cause ne l’emporte jamais sur le réalisme de la lutte. Epopée, qui rend plus fort - comme une douleur qu’on a fait sienne, que l’on s’est approprié et que l’on a vaincue.
Mais, Germinal, c’est aussi la naissance du roman à l’américaine : celui qui est le fruit d’une longue enquête, un Da Vinci Code marxisant, où l’auteur, à la manière d’un thésard ou d’un journaliste de haut vol, dissèque son sujet avant de se lancer dans l’écriture. On sait l’expédition zolienne dans la fosse Renard, dans le Nord de la France, pour préparer son œuvre...
Et c’est aussi là peut-être l’intérêt de Germinal. Un roman sur le peuple écrit par un petit bourgeois, fils d’un ingénieur de travaux publics, fils d’un anti-Lantier, constructeur de barrages. Le roman tient alors de la prouesse, celle de nous donner à lire un traité de style, célinien avant l'heure, où la parole travaillée, ciselée par l’auteur a, en fait, le premier rôle.
La présente édition reproduit le texte de 1885.
Ce livre devrait devenir la bible de tout aspirant romancier. Car elle est celle des confirmés.