Haïkus de la mer est un dialogue entre peinture et poésie, entre Marion Zylberman et Alain Kervern.
Habités par un silence toujours plus profond, poussés par la force d’un esprit ouvert à l’inconnaissable, ils interrogent l’un et l’autre les pulsions de l’univers, à l’heure où finit l’océan des hommes, où commence la nuit du monde. Saisir les variations du ciel, de l’air, de la mer, dans l’espace et le temps, poursuivre la mobilité des choses et des êtres par des esquisses sans cesse renouvelées, procéder par arrêts sur images pour capturer l’instant, la trace, le sillage, le vestige, la cicatrice, est leur voie commune…
Reste une succession de temps sans durée dont le déroulé peut être lu comme un récit ouvert aux énergies de la mer et du ciel.
EXTRAIT
averse
seul sous le fanal
il love des cordages
quatre heures du matin
les mains crispées
sur la drisse
à coups redoublés
l’océan sur la plage
marque son territoire
posé
sur le miroir de l’aube
un rocher
À PROPOS DES AUTEURS
Alain Kervern est né à Saïgon. Diplômé de l’École Nationale des Langues Orientales Vivantes, et de l’université de Paris VII, il revient définitivement à Brest en 1973, où il a enseigné le japonais à l’Université de Bretagne Occidentale. Il a traduit de nombreux ouvrages sur les traditions classique et moderne du haïku et organise des stages et des animations dans un esprit d’éducation populaire.
Après des années de voyages et de navigations à travers le monde, Marion Zylberman est aujourd’hui installée à Penmarc’h. Son œuvre traduit une communion intime avec les éléments qu’elle fixe sur ses carnets et dessins.
Haïkus de la mer est un dialogue entre peinture et poésie, entre Marion Zylberman et Alain Kervern.
Habités par un silence toujours plus profond, poussés par la force d’un esprit ouvert à l’inconnaissable, ils interrogent l’un et l’autre les pulsions de l’univers, à l’heure où finit l’océan des hommes, où commence la nuit du monde. Saisir les variations du ciel, de l’air, de la mer, dans l’espace et le temps, poursuivre la mobilité des choses et des êtres par des esquisses sans cesse renouvelées, procéder par arrêts sur images pour capturer l’instant, la trace, le sillage, le vestige, la cicatrice, est leur voie commune…
Reste une succession de temps sans durée dont le déroulé peut être lu comme un récit ouvert aux énergies de la mer et du ciel.
EXTRAIT
averse
seul sous le fanal
il love des cordages
quatre heures du matin
les mains crispées
sur la drisse
à coups redoublés
l’océan sur la plage
marque son territoire
posé
sur le miroir de l’aube
un rocher
À PROPOS DES AUTEURS
Alain Kervern est né à Saïgon. Diplômé de l’École Nationale des Langues Orientales Vivantes, et de l’université de Paris VII, il revient définitivement à Brest en 1973, où il a enseigné le japonais à l’Université de Bretagne Occidentale. Il a traduit de nombreux ouvrages sur les traditions classique et moderne du haïku et organise des stages et des animations dans un esprit d’éducation populaire.
Après des années de voyages et de navigations à travers le monde, Marion Zylberman est aujourd’hui installée à Penmarc’h. Son œuvre traduit une communion intime avec les éléments qu’elle fixe sur ses carnets et dessins.