Author: | Gustave Geffroy | ISBN: | 1230001819144 |
Publisher: | er | Publication: | August 26, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Gustave Geffroy |
ISBN: | 1230001819144 |
Publisher: | er |
Publication: | August 26, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
Marie Adolphe Charles Gustave Geffroy, né le 1er juin 1855 dans le 7e arrondissement de Paris, ville où il est mort le 4 avril 1926 dans le 13e arrondissement, est un journaliste, critique d'art, historien et romancier français, et l'un des dix membres fondateurs de l'Académie Goncourt.
Ce livre numérique comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
La ferme des Gilquin était bâtie sur un plateau qui est une légère surélévation du sol de la plaine de Vendée. Au sud-ouest, on apercevait, pendant le jour, la couleur lointaine et changeante de la mer. Le soir, on voyait briller la lumière tournante du phare de l’île de Ré.
Ce pays, que l’on pourrait supposer sans caractère, sans pittoresque, illimité et monotone, avec des horizons toujours semblables, vers lesquels s’en vont des champs tous pareils, est au contraire pourvu d’une beauté singulière et admirable.
Il n’a pas besoin du mirage de la mer pour avoir son infini et sa poésie. Sa terre est presque nue, bien qu’elle soit décorée, comme partout, de la magie des saisons, mais elle laisse voir dans son ampleur le ciel avec ses nuages et ses étoiles. Le paysage devient alors grandiose.
Sur cette vaste étendue, les fumées de quelques toits décèlent le groupement d’un hameau caché dans un massif d’arbres. Les jours de soleil, ces enclos de verdure sont des oasis d’ombre, des asiles de fraîcheur, des refuges au milieu de la fournaise. Pourtant, sur la plaine comme sur la mer, même quand le soleil de midi, suspendu droit au-dessus de la terre, est une boule de feu qui laisse déborder et couler ses flammes, une brise légère et vive traverse toujours l’étendue, va et vient ainsi qu’un génie capricieux de l’espace. Souvent, dans l’éblouissante lumière et la chaleur meurtrière, un grand mouvement d’air, venu de l’Océan, assaille l’immense plaine, courbe les feuillages, incline les moissons, car l’atmosphère a aussi ses vagues envahissantes, ses marées victorieuses.
Marie Adolphe Charles Gustave Geffroy, né le 1er juin 1855 dans le 7e arrondissement de Paris, ville où il est mort le 4 avril 1926 dans le 13e arrondissement, est un journaliste, critique d'art, historien et romancier français, et l'un des dix membres fondateurs de l'Académie Goncourt.
Ce livre numérique comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
La ferme des Gilquin était bâtie sur un plateau qui est une légère surélévation du sol de la plaine de Vendée. Au sud-ouest, on apercevait, pendant le jour, la couleur lointaine et changeante de la mer. Le soir, on voyait briller la lumière tournante du phare de l’île de Ré.
Ce pays, que l’on pourrait supposer sans caractère, sans pittoresque, illimité et monotone, avec des horizons toujours semblables, vers lesquels s’en vont des champs tous pareils, est au contraire pourvu d’une beauté singulière et admirable.
Il n’a pas besoin du mirage de la mer pour avoir son infini et sa poésie. Sa terre est presque nue, bien qu’elle soit décorée, comme partout, de la magie des saisons, mais elle laisse voir dans son ampleur le ciel avec ses nuages et ses étoiles. Le paysage devient alors grandiose.
Sur cette vaste étendue, les fumées de quelques toits décèlent le groupement d’un hameau caché dans un massif d’arbres. Les jours de soleil, ces enclos de verdure sont des oasis d’ombre, des asiles de fraîcheur, des refuges au milieu de la fournaise. Pourtant, sur la plaine comme sur la mer, même quand le soleil de midi, suspendu droit au-dessus de la terre, est une boule de feu qui laisse déborder et couler ses flammes, une brise légère et vive traverse toujours l’étendue, va et vient ainsi qu’un génie capricieux de l’espace. Souvent, dans l’éblouissante lumière et la chaleur meurtrière, un grand mouvement d’air, venu de l’Océan, assaille l’immense plaine, courbe les feuillages, incline les moissons, car l’atmosphère a aussi ses vagues envahissantes, ses marées victorieuses.