Author: | Alexandre-Nicolas Courtois | ISBN: | 1230000293260 |
Publisher: | JCA | Publication: | October 15, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Alexandre-Nicolas Courtois |
ISBN: | 1230000293260 |
Publisher: | JCA |
Publication: | October 15, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Isocrate. DE quoi s’agit-il, M. l’abbé ? a-t-on blessé le dogme et la morale ?
Testis unus. Non, mais la discipline.
Isocrate. Laquelle ? car il y en a deux, et vous savez que la discipline extérieure appartient plus au pouvoir civil qu’à l’église, suivant la raison et selon le droit que s’est réservé votre fameux Constantin-Labarum, qui s’est dit l’évêque des choses extérieures.
Testis unus. Je n’admets pas de distinction en ce cas, et je soutiens, unguibus et rostro, que le gouvernement civil ne peut pas plus toucher à l’église qu’aux cantiques de pere Pichenot.
Isocrate. Laissons-là la discipline, car vous savez qu’elle est à la religion, ce que le vêtement est à l’homme ; le dogme et la morale, voilà l’essentiel !
Testis unus. Et les loix de l’église ! et la théologie ! et les canons ! et les conférences ! et la somme de St. Thomas !
Isocrate. Tout cela m’épouvante et m’obscurcit, tandis que rien ne m’éclaire et ne me rassure comme le bon sens, si difficile à avoir, et qui rendroit les livres si courts ; comme ce bon sens, si simple, parce qu’il est raisonnable, qui critique les sciences humaines et les redresse, qui n’a point de part à une infinité de doctrines et qui ne sauroit subsister avec des erreurs.
Isocrate. DE quoi s’agit-il, M. l’abbé ? a-t-on blessé le dogme et la morale ?
Testis unus. Non, mais la discipline.
Isocrate. Laquelle ? car il y en a deux, et vous savez que la discipline extérieure appartient plus au pouvoir civil qu’à l’église, suivant la raison et selon le droit que s’est réservé votre fameux Constantin-Labarum, qui s’est dit l’évêque des choses extérieures.
Testis unus. Je n’admets pas de distinction en ce cas, et je soutiens, unguibus et rostro, que le gouvernement civil ne peut pas plus toucher à l’église qu’aux cantiques de pere Pichenot.
Isocrate. Laissons-là la discipline, car vous savez qu’elle est à la religion, ce que le vêtement est à l’homme ; le dogme et la morale, voilà l’essentiel !
Testis unus. Et les loix de l’église ! et la théologie ! et les canons ! et les conférences ! et la somme de St. Thomas !
Isocrate. Tout cela m’épouvante et m’obscurcit, tandis que rien ne m’éclaire et ne me rassure comme le bon sens, si difficile à avoir, et qui rendroit les livres si courts ; comme ce bon sens, si simple, parce qu’il est raisonnable, qui critique les sciences humaines et les redresse, qui n’a point de part à une infinité de doctrines et qui ne sauroit subsister avec des erreurs.