Author: | Léon Tolstoï | ISBN: | 1230000255834 |
Publisher: | NA | Publication: | July 28, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Léon Tolstoï |
ISBN: | 1230000255834 |
Publisher: | NA |
Publication: | July 28, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: I. — LE VOYAGE EN POSTE
Deux équipages sont encore une fois devant le perron de la maison de Petrovskoié ; l’un — c’est une voiture fermée dans laquelle s’installent Mimi, Katenka, Lubot-chka, la bonne, et l’intendant Iakov lui-même est sur le siège ; l’autre — c’est une britchka dans laquelle prennent place moi, Volodia et le valet Vassili, qui depuis peu est passé de la corvée à la maison.
Papa, qui doit nous rejoindre à Moscou dans quelques jours, est nu-tête sur le perron et fait le signe de la croix sur la vitre de la voiture fermée et sur l’autre.
« Eh bien ! le Christ soit avec vous ! en route ! » Iakov et les cochers (nous partions avec nos chevaux) ôtent leurs chapeaux et se signent. « Oh ! oh ! en route ! » La caisse de la voiture et la britchka commencent à sauter sur le chemin raboteux, et les bouleaux de la grande allée, l’un après l’autre, courent devant nous.
Je ne suis nullement triste : mon esprit est tourné non vers ce que je laisse, mais vers ce qui m’attend. À mesure que je m’éloigne des objets rappelant les pénibles souve-nirs qui remplissent encore mon imagination, ces souve-nirs perdent leur force et sont vite remplacés par le senti-ment agréable de la conscience d’une vie pleine de forces, de fraîcheur et d’espoir.
J’ai rarement passé des jours — je ne dirai pas aussi gais : j’avais honte de m’adonner à la gaîté — mais si agréables, si intéressants que les quatre jours de notre
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: I. — LE VOYAGE EN POSTE
Deux équipages sont encore une fois devant le perron de la maison de Petrovskoié ; l’un — c’est une voiture fermée dans laquelle s’installent Mimi, Katenka, Lubot-chka, la bonne, et l’intendant Iakov lui-même est sur le siège ; l’autre — c’est une britchka dans laquelle prennent place moi, Volodia et le valet Vassili, qui depuis peu est passé de la corvée à la maison.
Papa, qui doit nous rejoindre à Moscou dans quelques jours, est nu-tête sur le perron et fait le signe de la croix sur la vitre de la voiture fermée et sur l’autre.
« Eh bien ! le Christ soit avec vous ! en route ! » Iakov et les cochers (nous partions avec nos chevaux) ôtent leurs chapeaux et se signent. « Oh ! oh ! en route ! » La caisse de la voiture et la britchka commencent à sauter sur le chemin raboteux, et les bouleaux de la grande allée, l’un après l’autre, courent devant nous.
Je ne suis nullement triste : mon esprit est tourné non vers ce que je laisse, mais vers ce qui m’attend. À mesure que je m’éloigne des objets rappelant les pénibles souve-nirs qui remplissent encore mon imagination, ces souve-nirs perdent leur force et sont vite remplacés par le senti-ment agréable de la conscience d’une vie pleine de forces, de fraîcheur et d’espoir.
J’ai rarement passé des jours — je ne dirai pas aussi gais : j’avais honte de m’adonner à la gaîté — mais si agréables, si intéressants que les quatre jours de notre