Author: | Paul Arène | ISBN: | 1230001578829 |
Publisher: | PRB | Publication: | March 6, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Paul Arène |
ISBN: | 1230001578829 |
Publisher: | PRB |
Publication: | March 6, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
La Chèvre d’or est un roman de l'écrivain français et poète provençal Paul Arène (1843 – 1896).
Ce livre numérique présente l'édition intégrale et comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Ris, ne te gène point, ami très cher, ô philosophe !
Je te vois d’ici lisant ces lignes au fond du fastueux cabinet encombré de la dépouille des âges où, parmi les tableaux anciens, les émaux, les tapisseries, pareil à un Faust qui serait bibelotier, tu passes au creuset de la science moderne ce que l’humanité gardait encore de mystères, et uses tes jours, poussé par je ne sais quel contradictoire et douloureux besoin de vérité, à réduire en vaine fumée les illusions de ce passé dont le reflet pourtant reste ta seule joie ; je le vois d’ici, et je devine la compatissante ironie qui, durant une minute, va éclairer ton numismatique profil.
Tel que tu me connais, devenu douteur par raison, guéri des beaux enthousiasmes et déshabitué de l’espérance, je suis très sérieusement occupé à la recherche d’un trésor.
Oui ! ici, en Provence, dans un pays tout de lumière et de belle réalité, aux horizons jamais voilés, aux nuits claires et sans fantômes, je rêve ainsi, éveillé, le plus merveilleux des rêves...
La Chèvre d’or est un roman de l'écrivain français et poète provençal Paul Arène (1843 – 1896).
Ce livre numérique présente l'édition intégrale et comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Ris, ne te gène point, ami très cher, ô philosophe !
Je te vois d’ici lisant ces lignes au fond du fastueux cabinet encombré de la dépouille des âges où, parmi les tableaux anciens, les émaux, les tapisseries, pareil à un Faust qui serait bibelotier, tu passes au creuset de la science moderne ce que l’humanité gardait encore de mystères, et uses tes jours, poussé par je ne sais quel contradictoire et douloureux besoin de vérité, à réduire en vaine fumée les illusions de ce passé dont le reflet pourtant reste ta seule joie ; je le vois d’ici, et je devine la compatissante ironie qui, durant une minute, va éclairer ton numismatique profil.
Tel que tu me connais, devenu douteur par raison, guéri des beaux enthousiasmes et déshabitué de l’espérance, je suis très sérieusement occupé à la recherche d’un trésor.
Oui ! ici, en Provence, dans un pays tout de lumière et de belle réalité, aux horizons jamais voilés, aux nuits claires et sans fantômes, je rêve ainsi, éveillé, le plus merveilleux des rêves...