Author: | Zyrànna Zatèli | ISBN: | 9782814551114 |
Publisher: | publie.net | Publication: | July 20, 2008 |
Imprint: | publie.net | Language: | French |
Author: | Zyrànna Zatèli |
ISBN: | 9782814551114 |
Publisher: | publie.net |
Publication: | July 20, 2008 |
Imprint: | publie.net |
Language: | French |
Un village en Grèce du Nord, vers 1960 — mais le décor est à peine esquissé, sans la moindre couleur locale. Une petite fille de huit ans, qui de nouvelle en nouvelle va grandir, devenir adolescente, puis femme, quitter le pays pour d’autres aventures — mais on ne sait pas, et peu importe, ce qui relève ici de l’autobiographie ou du rêve.
Quand parut La fiancée de l’an passé, il y a près de vingt ans, le lecteur grec découvrit un monde à part, que l’auteure allait explorer plus avant dans un second recueil d’histoires puis dans ses grands romans. Un monde profondément zatélien, c’est-à-dire à la fois étrange et familier : on y retrouve celui de nos ancêtres, qui disparaît aujourd’hui sous nos yeux avec ses villages, ses superstitions, ses rituels, ses conteurs, un monde où l’homme et les éléments se tutoient encore, où magie et réalité se donnent encore la main, et dont la génération de Zyrànna Zatèli aura été le témoin ultime.
Une magicienne, cette Zyrànna. Il faut l’être pour avoir si peu oublié l’enfant qu’elle fut ; pour peindre le monde avec un tel mélange d’innocence et de sensualité, de cruauté et de tendresse, d’horreur et d’émerveillement ; pour transfigurer ainsi, mais sans les déformer, les événements les plus quotidiens, les personnages les plus humbles ; pour donner à son récit, en même temps, le charme de la nostalgie et la fraîcheur du neuf, comme un vieux film en noir et blanc qui serait aussi en couleurs.
Ici la violence est plus douce qu’ailleurs, et la douceur plus violente. Ces histoires qu’on dirait à la fois totalement imaginées et totalement vraies, décrivent avec beaucoup d’acuité, mine de rien, le grand bouleversement des années 60, mais paraissent évoluer aussi au-delà du temps. Elles plongent tout droit vers l’essentiel, à savoir l’amour et la mort, également présents, obsédants, au long de ces pages où sans fin ils s’entrelacent.
Ce livre, dès sa sortie, a rencontré un public fervent, charmé par le regard magique de l’auteure, cette façon si naturelle de voir le merveilleux, de mêler visions terribles et humour, désolation et légèreté ; charmé aussi par cette voix souple, limpide, musicale, jouant sur les rythmes et les sonorités avec, déjà, une belle maîtrise. Mais ce qui a touché tant de lecteurs, sans doute, c’est aussi l’audace tranquille, toute simple, de cette parole de femme affirmant sa liberté amoureuse, balayant quelques tabous d’un revers de main négligent.
L’aversion (réelle ou supposée) du public français vis-à-vis...
Un village en Grèce du Nord, vers 1960 — mais le décor est à peine esquissé, sans la moindre couleur locale. Une petite fille de huit ans, qui de nouvelle en nouvelle va grandir, devenir adolescente, puis femme, quitter le pays pour d’autres aventures — mais on ne sait pas, et peu importe, ce qui relève ici de l’autobiographie ou du rêve.
Quand parut La fiancée de l’an passé, il y a près de vingt ans, le lecteur grec découvrit un monde à part, que l’auteure allait explorer plus avant dans un second recueil d’histoires puis dans ses grands romans. Un monde profondément zatélien, c’est-à-dire à la fois étrange et familier : on y retrouve celui de nos ancêtres, qui disparaît aujourd’hui sous nos yeux avec ses villages, ses superstitions, ses rituels, ses conteurs, un monde où l’homme et les éléments se tutoient encore, où magie et réalité se donnent encore la main, et dont la génération de Zyrànna Zatèli aura été le témoin ultime.
Une magicienne, cette Zyrànna. Il faut l’être pour avoir si peu oublié l’enfant qu’elle fut ; pour peindre le monde avec un tel mélange d’innocence et de sensualité, de cruauté et de tendresse, d’horreur et d’émerveillement ; pour transfigurer ainsi, mais sans les déformer, les événements les plus quotidiens, les personnages les plus humbles ; pour donner à son récit, en même temps, le charme de la nostalgie et la fraîcheur du neuf, comme un vieux film en noir et blanc qui serait aussi en couleurs.
Ici la violence est plus douce qu’ailleurs, et la douceur plus violente. Ces histoires qu’on dirait à la fois totalement imaginées et totalement vraies, décrivent avec beaucoup d’acuité, mine de rien, le grand bouleversement des années 60, mais paraissent évoluer aussi au-delà du temps. Elles plongent tout droit vers l’essentiel, à savoir l’amour et la mort, également présents, obsédants, au long de ces pages où sans fin ils s’entrelacent.
Ce livre, dès sa sortie, a rencontré un public fervent, charmé par le regard magique de l’auteure, cette façon si naturelle de voir le merveilleux, de mêler visions terribles et humour, désolation et légèreté ; charmé aussi par cette voix souple, limpide, musicale, jouant sur les rythmes et les sonorités avec, déjà, une belle maîtrise. Mais ce qui a touché tant de lecteurs, sans doute, c’est aussi l’audace tranquille, toute simple, de cette parole de femme affirmant sa liberté amoureuse, balayant quelques tabous d’un revers de main négligent.
L’aversion (réelle ou supposée) du public français vis-à-vis...