La maison de la sorcière

Fiction & Literature, Classics, Nonfiction, History
Cover of the book La maison de la sorcière by Howard Phillips LOVERCRAFT, Howard Phillips LOVERCRAFT
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Howard Phillips LOVERCRAFT ISBN: 1230000218693
Publisher: Howard Phillips LOVERCRAFT Publication: February 14, 2014
Imprint: Language: French
Author: Howard Phillips LOVERCRAFT
ISBN: 1230000218693
Publisher: Howard Phillips LOVERCRAFT
Publication: February 14, 2014
Imprint:
Language: French

EXTRAIT:

Étaient-ce les rêves qui avaient amené la fièvre ou la fièvre les rêves, Walter Gilman n’en savait rien. Derrière tout cela était tapie l’horreur sourde, purulente, de la vieille ville, et de l’abominable mansarde moisie, à l’abri d’un pignon, où il étudiait, écrivait et se colletait avec les chiffres et les formules quand il ne se retournait pas dans son maigre lit de fer. Son oreille devenait d’une sensibilité surnaturelle, intolérable, aussi avait-il depuis longtemps arrêté sur la cheminée la pauvre pendule dont le tic-tac finissait par lui sembler un fracas d’artillerie. La nuit, les mouvements indistincts de la ville obscure au-dehors, les sinistres galopades de rats dans les cloisons vermoulues, et le craquement des poutres invisibles de la maison séculaire lui donnaient à eux seuls l’impression d’un pandémonium de stridences. Les ténèbres grouillaient toujours de sons inexplicables – et pourtant il tremblait parfois que ces bruits-là ne cessent pour faire place à certains autres, plus assourdis, qu’il soupçonnait de rôder derrière eux.

Il vivait dans l’immuable cité d’Arkham, hantée de légendes, où les toits en croupe tanguent et ploient les uns contre les autres au-dessus des greniers où se cachaient les sorcières pour échapper aux soldats du roi, dans le sombre passé de la province. Aucun endroit de cette ville n’était plus imprégné de souvenirs macabres que la chambre au pignon où il logeait – car c’étaient cette maison, cette chambre qui avaient abrité aussi la vieille Keziah Mason, dont nul n’a jamais pu expliquer l’évasion in extremis de la prison de Salem. C’était en 1692 – le geôlier devenu fou bredouilla qu’un petit animal à fourrure, aux crocs blancs, s’était échappé de la cellule de Keziah, et Cotton Mather lui-même fut incapable d’interpréter les courbes et les angles barbouillés sur la pierre grise des murs avec un liquide rouge visqueux.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

EXTRAIT:

Étaient-ce les rêves qui avaient amené la fièvre ou la fièvre les rêves, Walter Gilman n’en savait rien. Derrière tout cela était tapie l’horreur sourde, purulente, de la vieille ville, et de l’abominable mansarde moisie, à l’abri d’un pignon, où il étudiait, écrivait et se colletait avec les chiffres et les formules quand il ne se retournait pas dans son maigre lit de fer. Son oreille devenait d’une sensibilité surnaturelle, intolérable, aussi avait-il depuis longtemps arrêté sur la cheminée la pauvre pendule dont le tic-tac finissait par lui sembler un fracas d’artillerie. La nuit, les mouvements indistincts de la ville obscure au-dehors, les sinistres galopades de rats dans les cloisons vermoulues, et le craquement des poutres invisibles de la maison séculaire lui donnaient à eux seuls l’impression d’un pandémonium de stridences. Les ténèbres grouillaient toujours de sons inexplicables – et pourtant il tremblait parfois que ces bruits-là ne cessent pour faire place à certains autres, plus assourdis, qu’il soupçonnait de rôder derrière eux.

Il vivait dans l’immuable cité d’Arkham, hantée de légendes, où les toits en croupe tanguent et ploient les uns contre les autres au-dessus des greniers où se cachaient les sorcières pour échapper aux soldats du roi, dans le sombre passé de la province. Aucun endroit de cette ville n’était plus imprégné de souvenirs macabres que la chambre au pignon où il logeait – car c’étaient cette maison, cette chambre qui avaient abrité aussi la vieille Keziah Mason, dont nul n’a jamais pu expliquer l’évasion in extremis de la prison de Salem. C’était en 1692 – le geôlier devenu fou bredouilla qu’un petit animal à fourrure, aux crocs blancs, s’était échappé de la cellule de Keziah, et Cotton Mather lui-même fut incapable d’interpréter les courbes et les angles barbouillés sur la pierre grise des murs avec un liquide rouge visqueux.

More books from History

Cover of the book Cognitive Ecologies and the History of Remembering by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book The Subaltern Indian Woman by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book Poetry's Afterlife by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book Who Traveled to the Moon? by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book A Debonair Scoundrel by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book History of the United Netherlands - Volume XIV by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book Quest for Power by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book Shakespeare's Roman Plays by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book The Naval History of the United States Volume 1 by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book No One is Illegal (Updated Edition) by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book The Color Line: a History by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book L’Ancien régime et la Révolution by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book Michael Penguyne: Fisher Life on the Cornish Coast by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book Die politischen Ziele Württembergs auf dem Wiener Kongress 1814 by Howard Phillips LOVERCRAFT
Cover of the book When God Spoke Greek by Howard Phillips LOVERCRAFT
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy