Author: | Annie Jourdan | ISBN: | 9782753531260 |
Publisher: | Presses universitaires de Rennes | Publication: | September 16, 2015 |
Imprint: | Presses universitaires de Rennes | Language: | French |
Author: | Annie Jourdan |
ISBN: | 9782753531260 |
Publisher: | Presses universitaires de Rennes |
Publication: | September 16, 2015 |
Imprint: | Presses universitaires de Rennes |
Language: | French |
La révolution batave entre la France et l’Amérique est un essai d’histoire transnationale, attentif aux échanges entre trois pays en révolution. L’approche a pour avantage de renouveler l’interprétation d’un moment clé de l’histoire de France, mais aussi de faire mieux connaître deux événements majeurs et pourtant méconnus, qui bouleversent au même moment l’Amérique du Nord (1776-1801) et les Provinces-Unies (1781-1801). Ce faisant, l’auteur étudie l’entrée de ces pays dans la modernité et plus précisément dans l’ère de la Nation. Car les révolutions d’Amérique, de France et de Hollande ont toutes trois voulu explicitement reconstruire leur nation respective et, bien que conscientes de leurs divergences réciproques, ont adopté des instruments et stratégies similaires. Politique, droit et éducation ont été au centre de leurs préoccupations. Politique parce qu’il s’agit de reconstituer un ordre fondé sur les droits universels de l’homme et sur une constitution écrite. Vient ensuite le remodelage du droit privé et du droit pénal, nécessaire à une société civilisée et égalitaire. Suivent enfin les institutions civiles, dont l’éducation, perçue comme inséparable de la formation de citoyens vertueux et républicains. L’espace public lui-même se nationalise et commémore l’ordre nouveau et ceux qui l’ont établi. Sur ces trois grands thèmes, le comparatisme s’avère d’un grand apport, que ce soit pour relever les dissemblances au sein même des ressemblances ; distinguer ce qui sépare un pays centralisé d’une fédération ; une monarchie absolue d’une république oligarchique; une nation isolée sur un continent neuf d’une vieille nation européenne, ou bien pour remesurer l’impact de la Révolution française et lui rendre sa juste place. Durant plus de vingt ans, ces trois pays n’ont cessé de se regarder, de se comparer, de se critiquer, et donc de dialoguer. Ce qu’il en est résulté diffère fortement de ce qu’une historiographie nationale, souvent nationaliste, nous a inculqué. L’attention portée aux transferts politiques et culturels permet de revisiter la passionnante histoire des révolutions du xviiie siècle, inscrites dans le contexte commun des Lumières, mais marquées par des cultures et structures beaucoup plus anciennes. Les résultats sont étonnants, et d’autant plus que la mise en perspective soulève des questionnements inattendus, suscitant des réponses en conséquence.
La révolution batave entre la France et l’Amérique est un essai d’histoire transnationale, attentif aux échanges entre trois pays en révolution. L’approche a pour avantage de renouveler l’interprétation d’un moment clé de l’histoire de France, mais aussi de faire mieux connaître deux événements majeurs et pourtant méconnus, qui bouleversent au même moment l’Amérique du Nord (1776-1801) et les Provinces-Unies (1781-1801). Ce faisant, l’auteur étudie l’entrée de ces pays dans la modernité et plus précisément dans l’ère de la Nation. Car les révolutions d’Amérique, de France et de Hollande ont toutes trois voulu explicitement reconstruire leur nation respective et, bien que conscientes de leurs divergences réciproques, ont adopté des instruments et stratégies similaires. Politique, droit et éducation ont été au centre de leurs préoccupations. Politique parce qu’il s’agit de reconstituer un ordre fondé sur les droits universels de l’homme et sur une constitution écrite. Vient ensuite le remodelage du droit privé et du droit pénal, nécessaire à une société civilisée et égalitaire. Suivent enfin les institutions civiles, dont l’éducation, perçue comme inséparable de la formation de citoyens vertueux et républicains. L’espace public lui-même se nationalise et commémore l’ordre nouveau et ceux qui l’ont établi. Sur ces trois grands thèmes, le comparatisme s’avère d’un grand apport, que ce soit pour relever les dissemblances au sein même des ressemblances ; distinguer ce qui sépare un pays centralisé d’une fédération ; une monarchie absolue d’une république oligarchique; une nation isolée sur un continent neuf d’une vieille nation européenne, ou bien pour remesurer l’impact de la Révolution française et lui rendre sa juste place. Durant plus de vingt ans, ces trois pays n’ont cessé de se regarder, de se comparer, de se critiquer, et donc de dialoguer. Ce qu’il en est résulté diffère fortement de ce qu’une historiographie nationale, souvent nationaliste, nous a inculqué. L’attention portée aux transferts politiques et culturels permet de revisiter la passionnante histoire des révolutions du xviiie siècle, inscrites dans le contexte commun des Lumières, mais marquées par des cultures et structures beaucoup plus anciennes. Les résultats sont étonnants, et d’autant plus que la mise en perspective soulève des questionnements inattendus, suscitant des réponses en conséquence.