La grande peur des Suisses en 1940 et le rôle du Schauspielhaus de Zurich pendant ces quelques semaines presque oubliées méritaient d’être rappelés.
"On a beau dire que jamais Hitler n’aurait envahi la Suisse, pendant la guerre cela n’était pas évident pour l’homme et la femme de la rue.
La Tempête des heures raconte, par la voix d’une jeune réfugiée juive, les journées trépidantes de 1940 où la population a fait face avec dignité tout en s’attendant au pire, vues à travers le microcosme d’une troupe de théâtre composée de comédiens réfugiés, condamnés à mort par les nazis ; tout en travaillant avec acharnement à une nouvelle mise en scène du Faust de Goethe, ils se préparent à mourir si la Suisse était envahie. " - Francis Richard
Un roman d’amour, une profession de foi pour la culture, un hymne à la force des idées.
EXTRAIT
DING ding…
Le tram s’arrête dans une secousse brusque. De son perchoir, le contrôleur clame :
« Pfauen ! », et me regarde en haussant le sourcil.
Je pose une main sur ma poitrine.
« C’est à moi que vous parlez ? »
« Mais oui, ma petite, à toi, ne m’as-tu pas dit que tu cherchais le théâtre ? »
« Heimplatz, c’est ici ? »
« Heimplatz, Pfauen, c’est pareil. Le Schauspielhaus », ajoute-t-il en posant sur moi un œil sceptique, « est juste là. » Et il l’indique d’un pouce impérieux.
Il doit penser que, en tant que comédienne, je ne fais pas le poids. Comme tout le monde, il voit en moi une petite fille. Et une petite fille dans ce lieu de perdition qu’est encore pour tant de gens un théâtre…
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
"Une autre époque qui rend la lecture de ce roman intacte dans son devoir de mémoire, ne serait-ce que pour nous préserver de la barbarie…" - Daniel Bujard, La Côte
"Dans ce beau roman de théâtre, d’amour, d’amitié, et porteur de valeurs humanistes, Anne Cuneo évoque une Suisse de la résistance culturelle, civique et militaire, une Suisse attachante mais peut-être un peu idéalisée." - Pierre Jeanneret, Domaine public
"Virtuose de ce genre d’ouvrages, comme l’a récemment prouvé sa trilogie sur le XVIe siècle anglais, Anne Cuneo se tire sans problème de son affaire. Elle avance droit au but. Sans finasser. L’ouvrage doit avant tout se révéler efficace. Il l’est. Du beau travail en pleine pâte. Le volume ne se lâche pas avant la fin. Vous pouvez y aller de confiance." - Etienne Dumont, La Tribune de Genève
A PROPOS DE L’AUTEUR
Anne Cuneo est née à Paris de parents italiens et vit en Suisse, entre Genève et Zurich. Elle est journaliste d’actualité et cinéaste. Elle est l’auteur de récits autobiographiques, d’une série de textes dramatiques et de romans dans les genres les plus divers. Elle a reçu de nombreux prix, parmi lesquels le Prix des Libraires pour son roman Le Trajet d’une rivière et le Prix Schiller pour l’ensemble de son œuvre. Ses ouvrages, constamment réédités et traduits dans plusieurs langues, sont des succès de librairie.
La grande peur des Suisses en 1940 et le rôle du Schauspielhaus de Zurich pendant ces quelques semaines presque oubliées méritaient d’être rappelés.
"On a beau dire que jamais Hitler n’aurait envahi la Suisse, pendant la guerre cela n’était pas évident pour l’homme et la femme de la rue.
La Tempête des heures raconte, par la voix d’une jeune réfugiée juive, les journées trépidantes de 1940 où la population a fait face avec dignité tout en s’attendant au pire, vues à travers le microcosme d’une troupe de théâtre composée de comédiens réfugiés, condamnés à mort par les nazis ; tout en travaillant avec acharnement à une nouvelle mise en scène du Faust de Goethe, ils se préparent à mourir si la Suisse était envahie. " - Francis Richard
Un roman d’amour, une profession de foi pour la culture, un hymne à la force des idées.
EXTRAIT
DING ding…
Le tram s’arrête dans une secousse brusque. De son perchoir, le contrôleur clame :
« Pfauen ! », et me regarde en haussant le sourcil.
Je pose une main sur ma poitrine.
« C’est à moi que vous parlez ? »
« Mais oui, ma petite, à toi, ne m’as-tu pas dit que tu cherchais le théâtre ? »
« Heimplatz, c’est ici ? »
« Heimplatz, Pfauen, c’est pareil. Le Schauspielhaus », ajoute-t-il en posant sur moi un œil sceptique, « est juste là. » Et il l’indique d’un pouce impérieux.
Il doit penser que, en tant que comédienne, je ne fais pas le poids. Comme tout le monde, il voit en moi une petite fille. Et une petite fille dans ce lieu de perdition qu’est encore pour tant de gens un théâtre…
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
"Une autre époque qui rend la lecture de ce roman intacte dans son devoir de mémoire, ne serait-ce que pour nous préserver de la barbarie…" - Daniel Bujard, La Côte
"Dans ce beau roman de théâtre, d’amour, d’amitié, et porteur de valeurs humanistes, Anne Cuneo évoque une Suisse de la résistance culturelle, civique et militaire, une Suisse attachante mais peut-être un peu idéalisée." - Pierre Jeanneret, Domaine public
"Virtuose de ce genre d’ouvrages, comme l’a récemment prouvé sa trilogie sur le XVIe siècle anglais, Anne Cuneo se tire sans problème de son affaire. Elle avance droit au but. Sans finasser. L’ouvrage doit avant tout se révéler efficace. Il l’est. Du beau travail en pleine pâte. Le volume ne se lâche pas avant la fin. Vous pouvez y aller de confiance." - Etienne Dumont, La Tribune de Genève
A PROPOS DE L’AUTEUR
Anne Cuneo est née à Paris de parents italiens et vit en Suisse, entre Genève et Zurich. Elle est journaliste d’actualité et cinéaste. Elle est l’auteur de récits autobiographiques, d’une série de textes dramatiques et de romans dans les genres les plus divers. Elle a reçu de nombreux prix, parmi lesquels le Prix des Libraires pour son roman Le Trajet d’une rivière et le Prix Schiller pour l’ensemble de son œuvre. Ses ouvrages, constamment réédités et traduits dans plusieurs langues, sont des succès de librairie.