Author: | Guy Deloeuvre | ISBN: | 1230002500003 |
Publisher: | Guy Deloeuvre | Publication: | August 25, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Guy Deloeuvre |
ISBN: | 1230002500003 |
Publisher: | Guy Deloeuvre |
Publication: | August 25, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
En France en 1838, le médecin Jean-Étienne Esquirol considère que la réaction suicidaire est tellement répandue chez les personnes souffrant de maladies mentales, qu'elle peut être considérée comme un symptôme psychopathologique. L'instinct de conservation est considéré comme normal et son altération est considérée comme un signe d'une pathologie. Cette école théorie est reprise par la grande majorité des psychiatres. Pour certains auteurs, les suicidants ne sont pas forcément tous des malades, néanmoins, lors de l'acte suicidaire, ils se trouvent dans un état émotionnel ou affectif pathologique. Selon l'historien Jean Starobinski, depuis la médecine d'Hippocrate, il existe au moins deux formes de suicide décrites par des expressions diverses : « Les images du suicide, dans la culture de l'Occident, oscillent entre deux types extrêmes : d'un côté, le suicide accompli en pleine conscience, au terme d'une réflexion où la nécessité de mourir, exactement évaluée, l'emporte sur les raisons de vivre ; à l'opposé, l'égarement démentiel qui se livre à la mort sans penser la mort. Les deux exemples antithétiques pourraient se nommer Caton et Ophélie. ». La clinique moderne décèle la plupart du temps un mélange des deux types : « On voit fonctionner des formes mixtes, c'est-à-dire celles où raison et déraison se mêlent et se confondent, sans qu'il soit possible de départager » L'entité psychiatrique la plus souvent invoquée est la dépression et ses différentes formes dont le délire mélancolique ou le raptus suicidaire, qui est une manifestation impulsive liée à une frustration majeure, un mouvement violent incontrôlé, en d'autres termes, pour reprendre la distinction précédente, à une fureur de déraison.
En France en 1838, le médecin Jean-Étienne Esquirol considère que la réaction suicidaire est tellement répandue chez les personnes souffrant de maladies mentales, qu'elle peut être considérée comme un symptôme psychopathologique. L'instinct de conservation est considéré comme normal et son altération est considérée comme un signe d'une pathologie. Cette école théorie est reprise par la grande majorité des psychiatres. Pour certains auteurs, les suicidants ne sont pas forcément tous des malades, néanmoins, lors de l'acte suicidaire, ils se trouvent dans un état émotionnel ou affectif pathologique. Selon l'historien Jean Starobinski, depuis la médecine d'Hippocrate, il existe au moins deux formes de suicide décrites par des expressions diverses : « Les images du suicide, dans la culture de l'Occident, oscillent entre deux types extrêmes : d'un côté, le suicide accompli en pleine conscience, au terme d'une réflexion où la nécessité de mourir, exactement évaluée, l'emporte sur les raisons de vivre ; à l'opposé, l'égarement démentiel qui se livre à la mort sans penser la mort. Les deux exemples antithétiques pourraient se nommer Caton et Ophélie. ». La clinique moderne décèle la plupart du temps un mélange des deux types : « On voit fonctionner des formes mixtes, c'est-à-dire celles où raison et déraison se mêlent et se confondent, sans qu'il soit possible de départager » L'entité psychiatrique la plus souvent invoquée est la dépression et ses différentes formes dont le délire mélancolique ou le raptus suicidaire, qui est une manifestation impulsive liée à une frustration majeure, un mouvement violent incontrôlé, en d'autres termes, pour reprendre la distinction précédente, à une fureur de déraison.