Author: | Charles Dickens | ISBN: | 1230000638210 |
Publisher: | pb | Publication: | August 30, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Charles Dickens |
ISBN: | 1230000638210 |
Publisher: | pb |
Publication: | August 30, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Arrêtons-nous ici un instant pour faire remarquer que, si le dévouement
et l’affection domestique sont toujours une chose charmante, nulle
part ils n’offrent plus de charme que chez les pauvres gens, les liens terrestres
qui a?achent à leur famille les riches et les orgueilleux sont trop
souvent de mauvais aloi ; mais ceux qui a?achent le pauvre à son humble
foyer sont de bon métal, et portent l’estampille du ciel. L’homme qui descend
de noble race aime les murailles et les terres de son héritage comme
une partie de lui-même, comme des insignes de sa naissance et de son
autorité ; son union avec elles est l’union triomphale de l’orgueil et de
la richesse. L’a?achement du pauvre à la terre qu’il tient à ferme, que
des étrangers ont occupée avant lui, et que d’autres occuperont peut-être
demain, a des racines plus profondes et qui descendent plus avant dans
un sol plus pur. Ses biens de famille sont de chair et de sang ; aucun alliage
d’argent ou d’or ne s’y mêle ; il n’y entre pas de pierres précieuses ;
le pauvre n’a pas d’autre propriété que les affections de son coeur ; et
lorsque, mal vêtu, mal nourri, accablé de travail, il est forcé de se tenir
sur un sol froid, entre des murailles nues, cet homme reçoit directement
de Dieu lui-même l’amour qu’il éprouve pour sa maison, et ce lieu de
souffrance devient pour lui un asile sacré...
Arrêtons-nous ici un instant pour faire remarquer que, si le dévouement
et l’affection domestique sont toujours une chose charmante, nulle
part ils n’offrent plus de charme que chez les pauvres gens, les liens terrestres
qui a?achent à leur famille les riches et les orgueilleux sont trop
souvent de mauvais aloi ; mais ceux qui a?achent le pauvre à son humble
foyer sont de bon métal, et portent l’estampille du ciel. L’homme qui descend
de noble race aime les murailles et les terres de son héritage comme
une partie de lui-même, comme des insignes de sa naissance et de son
autorité ; son union avec elles est l’union triomphale de l’orgueil et de
la richesse. L’a?achement du pauvre à la terre qu’il tient à ferme, que
des étrangers ont occupée avant lui, et que d’autres occuperont peut-être
demain, a des racines plus profondes et qui descendent plus avant dans
un sol plus pur. Ses biens de famille sont de chair et de sang ; aucun alliage
d’argent ou d’or ne s’y mêle ; il n’y entre pas de pierres précieuses ;
le pauvre n’a pas d’autre propriété que les affections de son coeur ; et
lorsque, mal vêtu, mal nourri, accablé de travail, il est forcé de se tenir
sur un sol froid, entre des murailles nues, cet homme reçoit directement
de Dieu lui-même l’amour qu’il éprouve pour sa maison, et ce lieu de
souffrance devient pour lui un asile sacré...